Hartley a trouvé la F1 "époustouflante" par rapport au LMP1
Brendon Hartley dispute une série de sept week-ends de course consécutifs, entre WEC et F1, sur trois continents différents. L'occasion idéale de comparer les deux disciplines, ainsi que la Porsche 919 Hybrid et la Toro Rosso STR12 qu'il pilote.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
C'est d'ailleurs en double Champion du monde que Brendon Hartley fait son retour dans le paddock de la Formule 1 après avoir remporté le titre mondial d'Endurance à Shanghai, avec ses coéquipiers Earl Bamber et Timo Bernhard. Le pilote Porsche ne cache pas qu'après deux Grands Prix en monoplace, il lui a fallu un court temps d'adaptation quand il a repris le volant de sa LMP1.
"C'était étonnamment difficile de remonter dans la voiture, je pensais me sentir chez moi comme lors des dernières années, mais il m'a fallu quelques tours pour me sentir à l'aise", reconnaît Hartley. "La position du baquet est différente, on a un toit au-dessus de la tête. Mais au bout de cinq tours, je me sentais chez moi."
Quant à son succès récent : "J'essaie de ne pas trop penser à tout ça. Je ne me rends pas vraiment compte que j'ai gagné le championnat, je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir, je passe d'une course à l'autre, c'est mon cinquième week-end d'affilée. Ce ne sera qu'en rentrant chez moi, après la fin des saisons, que je pourrai y réfléchir. Je suis conscient que mes débuts en F1, la victoire au Mans et le titre en WEC sont des choses incroyables, mais pour l'instant, j'essaie de prendre les choses pas à pas et de rester concentré. J'essaie de dormir autant que possible !"
Un choc malgré l'expérience
Pilote de réserve Red Bull Racing il y a huit ans, Brendon Hartley avait effectué plusieurs tests en Formule 1 à l'époque, et le travail accompli dans le simulateur avait contribué aux titres mondiaux remportés en 2010. Le Néo-Zélandais n'était pas préparé pour autant au challenge que représentent les F1 version 2017, les plus rapides de l'Histoire, notamment dans les virages grâce à leur fort appui aérodynamique. Le vainqueur en titre des 24 Heures du Mans vient pourtant de la catégorie reine de l'Endurance !
"Je suis venu dans le paddock de la Formule 1 auparavant, en 2009 et en 2010", relate Hartley. "Je n'ai pas pris le départ d'un Grand Prix, mais je connaissais déjà certains visages. Le gros choc, c'était les virages rapides. C'est incroyable comme elles sont rapides dans le premier secteur d'Austin, époustouflant. Cela m'a pris un peu de temps pour m'y habituer. On veut toujours plus d'adhérence et de puissance, mais là, c'était un choc."
"Sinon, il n'y a pas eu de grosse surprise. Je savais que ça allait être difficile. C'est dur de faire le week-end parfait, le niveau est le plus élevé qui soit pour les pilotes et les équipes. Mais je m'y attendais."
Il semble que son rôle au sein du programme d'usine d'un grand constructeur ait aidé le pilote Porsche, pendant quatre ans, à parfaire un apprentissage qui allait lui être fort utile en Formule 1.
"Ce que je sais, c'est que mon travail avec Porsche a rendu la transition plus douce", affirme-t-il. "Il y a un nombre similaire de personnes impliquées, une structure similaire et c'est la même pression – il y en a beaucoup au Mans ! C'était très utile. J'ai encore beaucoup à apprendre. J'ai connu d'autres écuries en Formule 1 par le passé, et j'ai été très impliqué dans le développement de Porsche dans tous les domaines, donc j'ai de l'expérience à ce niveau."
Objectif points
Bien entendu, Hartley connaît actuellement un contexte qui lui est devenu assez peu familier : la voiture qu'il pilote, la Toro Rosso STR12, n'a quasiment aucune chance de victoire.
"En tant que pilote, on essaie de tirer le meilleur de la situation, quelle qu'elle soit", relativise le Néo-Zélandais. "Ce week-end, j'ai l'objectif ferme de marquer mes premiers points en Formule 1, ce serait très apprécié. J'ai beaucoup appris en l'espace de deux Grands Prix. Cela ne change pas grand-chose sur mon approche du week-end. Tout le monde chez Toro Rosso fait de son mieux pour tirer le meilleur du week-end, je vous le garantis."
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