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Heidfeld : "Kubica pensait que BMW m'avantageait"

L'écurie BMW Sauber avait un beau potentiel en Formule 1, lequel ne s'est pas pleinement concrétisé.

Nick Heidfeld, BMW Sauber F1.08, Robert Kubica, BMW Sauber F1.08, Fernando Alonso, Renault R28

Photo de: LAT Images

L'aventure de BMW en tant qu'écurie à part entière en Formule 1 a été brève, marquée par trois ans d'ascension constante et une dégringolade douloureuse au moment de la nouvelle réglementation technique. De 2007 à 2009, Nick Heidfeld et Robert Kubica ont été associés au sein de la structure de Hinwil, accumulant 15 podiums à eux deux sur cette période (huit pour Kubica, sept pour Heidfeld) et menant l'écurie vers le haut du tableau. Cependant, le témoignage du pilote allemand laisse entrevoir une relation marquée par ce qui s'apparenterait à de la paranoïa de la part de son coéquipier.

"[Kubica] est le coéquipier que j'ai eu le plus longtemps en Formule 1", commente Heidfeld dans le podcast Beyond The Grid. "Pendant près de trois saisons. Et je dirais qu'il était le plus complet de tous les coéquipiers que j'ai eus. Il n'était pas aussi rapide que Kimi [Räikkönen] en course et il n'était pas aussi rapide que [Mark] Webber en qualifications. Bien sûr, c'est mon avis. Mais dans l'ensemble, au niveau du package entier, il était vraiment parmi les meilleurs."

"Ce que je n'aimais pas à son sujet, et qui n'était peut-être pas vraiment utile pour lui non plus, c'est que la plupart du temps, il pensait que l'écurie m'avantageait par rapport à lui, car BMW était une équipe allemande, j'étais un pilote allemand, et… Je n'aimais pas ça, car il le disait souvent dans la presse, et je pense que ce n'était simplement pas vrai. Il disait toujours que l'équipe me préférait par rapport à lui, que j'étais mieux traité, etc… Ce n'était pas vrai."

Heidfeld ne se rappelle toutefois pas s'il a abordé le sujet avec son partenaire. "Peut-être que oui, mais ce n'était pas si important. Je ne pense pas qu'il aurait changé d'avis."

Le vainqueur Robert Kubica, BMW Sauber F1.08

Le passage de BMW en Formule 1 a en tout cas été marqué par le doublé signé au Grand Prix du Canada 2008, avec Robert Kubica devant Nick Heidfeld. Une unique victoire de la marque en Formule 1 qui avait propulsé le Polonais en tête du championnat du monde, avec quatre points d'avance sur Lewis Hamilton et Felipe Massa (à l'époque de la victoire à dix unités).

Cependant, l'arrivée de la nouvelle réglementation technique en 2009 avait incité BMW à concentrer ses ressources sur ce nouveau défi, délaissant le développement de sa F1.08. Kubica n'a marqué que 33 points sur les 12 derniers Grands Prix de l'année, ce qui le plaçait au sixième rang de la hiérarchie sur cette période, et le constructeur à l'hélice a de toute façon mal négocié le virage de la saison 2009, où il a fini sixième du championnat après n'avoir inscrit que huit unités sur les dix premières courses.

Lorsqu'il lui est demandé s'il est d'accord avec Kubica pour dire que BMW Sauber a levé le pied au niveau du développement dans le courant de la saison 2008, Heidfeld tempère : "En partie. Je ne pense pas qu'ils aient levé le pied. Pas du tout. Mais ils n'ont pas accéléré non plus. D'autres équipes, quand elles aperçoivent l'opportunité de jouer le titre mondial, on voit qu'elles donnent tout. Et ça ne s'est pas produit chez BMW."

"Mais à vrai dire, je ne pense pas que nous avions une chance de réussir. Si l'on regarde les performances… Même s'il a gagné au Canada et qu'il était devant au championnat, la voiture n'était pas aussi rapide intrinsèquement que d'autres. Mais quand on est pilote, on est là, on voit une petite opportunité et on espère que l'équipe va tout donner. Elle ne l'a pas fait."

Nick Heidfeld, BMW Sauber F1.06

Les ingrédients nécessaires pour obtenir de bons résultats étaient pourtant réunis. "Je pense que le lien qu'avait [BMW] avec Sauber était très fructueux", poursuit Heidfeld. "Je pense que tous les outils étaient au niveau à Hinwil, je ne pense pas que ça aurait été mieux avec Williams, où il y avait à mon avis bien plus de problèmes entre les deux parties que chez Sauber."

"Je pense qu'il y avait parfois des problèmes que l'on voit et entend toujours avec les grandes entreprises qui sont un peu trop corporate. On a souvent une petite équipe de course qui prend des décisions vraiment vite, puis on a une grande marque corporate comme Toyota, Mercedes ou BMW, qui arrive avec une approche bien différente. Et rassembler le meilleur des deux mondes est difficile. C'est quelque chose sur quoi ils étaient encore en train de travailler, je crois, ils n'avaient pas encore libéré tout leur potentiel."

Or, BMW a décidé de quitter la Formule 1 fin 2009, à l'issue de cette saison infructueuse, dans le contexte de la crise économique mondiale. Forcément, Heidfeld voit ça comme un gâchis. "Je pense que l'un des principaux faits est qu'ils se sont juste retirés trop tôt. Trop tôt à mon avis, celui d'un pilote de course, évidemment. Du point de vue de l'équipe, et de BMW dans son ensemble, vu la crise financière que nous avions à l'époque, c'était probablement la bonne décision... je ne sais pas."

"Si l'on regarde leurs résultats, ils se sont vraiment, vraiment bien débrouillés. Ils arrivaient avec une équipe relativement petite, Sauber, ils ont gravi les échelons, ils ont eu des résultats bons et encore meilleurs, puis nous avons subi un petit coup et notre ascension s'est interrompue, mais je trouve ça aussi normal… Si l'on fait cinquième, quatrième, troisième, deuxième, puis qu'on devient Champion du monde, c'est normal de reculer à un moment."

Deuxième place pour Nick Heidfeld, BMW Sauber F1.08

"Ils ont juste arrêté trop tôt, je pense. Bien sûr, il y a des choses qui auraient pu mieux se passer, mais on peut le dire de n'importe quelle équipe. C'est un peu comme l'herbe qui est toujours plus verte ailleurs. Si l'on change d'équipe, on trouve certaines choses meilleures, d'autres pires."

Peter Sauber a néanmoins pu racheter l'écurie qu'il a fondée à BMW, certes en réduisant le personnel pour limiter les coûts. L'équipe suisse a connu une saison 2012 faste avec quatre podiums mais a surtout évolué en milieu de grille. Depuis 2016, elle est la propriété de Longbow Finance, et Peter Sauber n'y joue plus un rôle actif, alors qu'elle représente en Formule 1 les intérêts d'Alfa Romeo en courant sous le nom du constructeur italien.

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