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Herbert : Bottas fait "brillamment" ce dont Mercedes a besoin

Johnny Herbert peine à voir pourquoi Mercedes se débarrasserait de Valtteri Bottas, malgré la supériorité de Lewis Hamilton sur ce dernier.

Valtteri Bottas, Mercedes sur le podium avec son trophée

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Valtteri Bottas est-il le meilleur pilote que Mercedes puisse associer à Lewis Hamilton ? Non. La marque à l'étoile a-t-elle intérêt à se débarrasser du Finlandais ? Non plus. Telles sont les conclusions tirées par Johnny Herbert, auteur de trois victoires lors de 161 départs en Grand Prix de 1989 à 2000, désormais consultant sur Sky Sports F1.

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Bottas vient d'entamer sa cinquième campagne aux côtés de Hamilton chez Mercedes, mais peine jusque-là à se hisser au niveau de son redoutable coéquipier. Avec quatre titres mondiaux à zéro, 37 pole positions à 16 et 43 victoires à 9, le septuple Champion du monde n'est pas souvent menacé par son partenaire, bien qu'il soit rare que ce dernier soit largement distancé par son chef de file.

"C'est vraiment terrible : il se fait beaucoup critiquer par tout le monde, comme quoi il n'aurait pas vraiment produit les résultats", déplore Johnny Herbert. "Mais il a produit les résultats. Il bat Lewis à l'occasion. Il est super proche de lui en situation de qualifications. La constance n'est pas vraiment au rendez-vous quand on en vient à la course. Mais il est quand même capable de faire ce dont Mercedes-Benz a besoin en tant qu'écurie pour le championnat des constructeurs. Il le fait brillamment. Brillamment ! Est-ce qu'il cause des perturbations au sein de l'équipe ? Non. Est-ce ce que veut Toto [Wolff, directeur d'équipe] ? Absolument. Est-ce ce que veut Lewis ? Oui. On ne veut pas de perturbations ou de disputes."

Or, George Russell, pilote Williams mais surtout protégé de Mercedes, a fait forte impression lorsqu'il a remplacé Lewis Hamilton (positif au coronavirus) au pied levé pour le Grand Prix de Sakhir 2020 : le jeune Anglais s'est emparé de la tête de la course dès le départ et a dominé l'épreuve jusqu'à une bévue de Mercedes dans les stands puis une crevaison.

George Russell, Mercedes F1 W11, Valtteri Bottas, Mercedes F1 W11

"George pourrait le faire, oui, comme on l'a vu à Bahreïn l'an dernier, mais Valtteri travaille très, très dur depuis qu'il a rejoint Mercedes, et je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il a progressé", insiste Herbert. "Ce n'est toujours pas suffisant pour battre Lewis, mais nous parlons de Lewis, vous savez ? Ce serait très, très difficile de le battre dans la même voiture pour n'importe qui. Je pense que même Max [Verstappen] et Charles [Leclerc] auraient du mal, mais pourraient-ils le battre ? Probablement. Mais il faut le battre à chaque course. Et nous savons tous que Lewis va toujours sortir quelque chose de son chapeau, s'il doit trouver un ou deux dixièmes en qualifications. Il aura toujours une chance de gagner la course, mais même lorsqu'il connaît une mauvaise journée, il est probablement deuxième."

"Bref, Valtteri fait du très, très bon travail, et je pense que ça convient parfaitement pour l'heure. George, comme nous le savons tous, s'est fait beaucoup de bien à Bahreïn, et il va juste falloir que le timing soit parfait pour qu'il soit l'homme de la situation si un baquet se libère. Ce serait super à voir."

Motorsport.com demande alors à Herbert : faut-il que Bottas devienne égoïste ? "On dirait qu'il en a envie", répond le Britannique. "Mais le faire réellement, si l'on n'y est pas enclin, c'est relativement difficile. Mais c'est peut-être quelque chose qu'il peut apprendre à faire ou a peut-être appris à faire, car il a vu comment fonctionne Lewis ou comment Charles [Leclerc] l'a peut-être fait avec Sebastian [Vettel]. Charles est arrivé. Sebastian était l'homme [de Ferrari], et au fil de ces deux années, la situation s'est inversée, et c'est Charles qui a pris le contrôle de l'équipe. [Bottas] l'a vu. Mais bien sûr, il faut essayer de le mettre en œuvre. Et la seule manière de vraiment le faire est de commencer à battre son coéquipier régulièrement au début de la saison. C'est là qu'on peut plus ou moins emmener cette équipe dans la direction que l'on veut. Mais cela ne s'est pas encore produit. C'est donc ce qu'il doit changer."

Valtteri Bottas, Mercedes, et Lewis Hamilton, Mercedes, se félicitent dans le Parc Fermé

"Vous savez, tout ce qui compte, c'est ce qui se passe en piste. On peut essayer de faire venir tout le monde dans son camp, et comme nous le savons tous, c'est quelqu'un d'adorable. Il est vraiment sympa. C'est assez rare pour un pilote de top team. Mais il va falloir voir s'il est capable de faire ce que vous demandez, vous savez ? Peut-il être cette personne légèrement méchante ? J'imagine que nous avons tous de la méchanceté en nous. Mais il faut pouvoir l'exprimer de la bonne manière, et au bon moment, je présume."

"Or, il y a Lewis, et Lewis est celui qui va toujours riposter en donnant une claque et en disant 'eh non, ce n'est pas pour tout de suite'. Mais j'espère que [Valtteri va y arriver], car je l'apprécie vraiment beaucoup. Et parfois, il a un peu mauvaise presse, certains disent qu'il n'est pas assez bon, mais je me dis qu'il est sacrément bon !"

Johnny Herbert s'est justement retrouvé dans une situation similaire lors de sa carrière : en 1995, il était le coéquipier du Champion du monde en titre Michael Schumacher chez Benetton et a eu bien du mal à exister aux côtés du redoutable Allemand. Ce dernier a aisément remporté le titre avec neuf victoires en 17 courses, quand Herbert n'en a gagné que deux et a fini quatrième du championnat.

"Mon problème n'était pas Michael. Le mien était toujours Flavio [Briatore, directeur d'équipe]", s'esclaffe Herbert. "C'est donc dans une situation très différente que je me suis retrouvé. Avec le recul, je n'ai parfois pas été la personne agressive qui aurait eu une sorte de dispute avec Flavio au sujet de certaines situations, mais en même temps, il était très froid à mon égard. Il n'était donc pas possible de le lancer dans une petite prise de bec. Avec Michael, je savais avant même d'y aller que ça allait être sacrément difficile."

Propos recueillis par Oleg Karpov 

Podium : le vainqueur Michael Schumacher, Benetton, le deuxième Johnny Herbert, Benetton

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