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Hockenheim 2000 : Barrichello sauvé des eaux

En ce mois de juillet 2014, le Brésil commence à peine à panser ses plaies après le traumatisme de ses deux dernières rencontres de la Coupe du Monde sur ses propres terres

En ce mois de juillet 2014, le Brésil commence à peine à panser ses plaies après le traumatisme de ses deux dernières rencontres de la Coupe du Monde sur ses propres terres. Felipe Massa aura donc à cœur de venger les siens sur ce tracé où il a enchaîné trois podiums : deuxième en 2006, troisième en 2008 et deuxième en 2010, bien qu'il menait la course avant que sa radio ne le ramène à la réalité et ne l'oblige à laisser passer Fernando Alonso. Mais en 2000, un Brésilien a bien triomphé au volant d'une Ferrari en Allemagne, et ce, à la surprise générale.

La Ferrari était alors la meilleure monoplace du plateau avec la McLaren. Les qualifications laissèrent penser que la victoire du Brésilien ne serait pas pour Hockenheim, avec un dix-huitième temps seulement! La faute à un enchaînement de mauvaises circonstances (un moteur cassé au plus mauvais moment, un mulet réglé pour son chef de file)... Sans compter une météo aléatoire, à plus forte raison sur un tracé aussi long que celui de Hockenheim, où l'on trouvait souvent une portion sèche et une autre humide au même moment.

Schumacher vite éliminé

Mais l'ironie de l'histoire veut que ce facteur allait sauver la mise de Barrichello vingt-quatre heures plus tard. D'autant plus qu'à peine 300 mètres après le départ, il se retrouva seul à piloter pour Ferrari. En effet, Michael Schumacher eut la mauvaise surprise de voir David Coulthard, auteur de la pole, se rabattre directement sur lui au départ. L’Écossais en avait soupé des départs "en diagonale" de son rival et avait décidé de reprendre la méthode à son compte. Destabilisé, l'Allemand se rabattit sur la Benetton de Giancarlo Fisichella et en fut quitte pour un accrochage et un abandon dès le premier virage. Une catastrophe pour le héros local, d'autant plus qu'il avait été éliminé aussi vite et pour les mêmes raisons lors de la course précédente en Autriche.

La voie semblait libre pour les McLaren de Mika Häkkinen et de Coulthard qui jouaient tous deux le championnat face à Schumacher. Le Finlandais avait tiré les marrons du feu de ce chasse-croisé et avait prit la tête, avec l’Écossais à ses trousses. Derrière, Barrichello avait déjà gagné huit places rien que sur le premier tour et enchaînait les dépassements au fur et à mesure, bien aidé il est vrai par un réservoir moins rempli : le Brésilien avait parié sur une stratégie à deux ravitaillements à une époque où il était encore question de ce type de stratégie.

Revenu troisième, il s'arrêta une première fois et repartit derrière la Jordan de Jarno Trulli et la surprenante Arrows de Pedro de la Rosa, qui disposait cette année-là d'une excellente vitesse de pointe malgré un modeste moteur Supertec (ex-Renault). C'est alors que survint de nulle part un individu enveloppé d'un drap au bord de la piste ! On apprit plus tard qu'il s'agissait d'un ex-employé de Mercedes qui manifestait contre la marque à l'étoile pour licenciement abusif. S'il ne provoqua aucun drame en piste, il força la direction de course à faire intervenir le Safety Car pour l'intercepter.

Remise à plat des stratégies

Ceci joua un grand rôle dans le déroulement de la course car tous les pilotes profitèrent de cette intervention pour effectuer leur unique ravitaillement. Cela n'échappa pas à Barrichello, qui ravitailla une seconde fois, le remettant à égalité avec le reste du plateau. D'autant plus que Coulthard dut patienter un tour de plus avant de passer par les stands, son équipier ayant la priorité stratégique étant donné qu'il occupait la tête de la course. Une décision qui ne ravit pas l’Écossais et le repoussa au sixième rang, là où Barrichello était remonté troisième au moment du restart. Tout était encore possible pour le Brésilien.

En parlant de pilote brésilien, Pedro Diniz se distingua autrement ce jour-là en accrochant à peine un tour plus tard la Prost de Jean Alesi à la troisième chicane. N'ayant guère eu le temps de freiner, le Français fut propulsé dans les rails et effectua une demi-douzaine de toupies, une roue passant proche de son casque. La sécurité de plus en plus discutable du tracé était alors mise en lumière, mais Alesi se sortit de ce crash sans une égratignure. Le Safety Car refit brièvement son apparition avant de relâcher la meute, jusqu'à l'arrivée d'un orage qui perturba un moment les retransmissions télévisées !

La pluie en arbitre

Comme la veille, le circuit ne fut pas complètement arrosé, ce qui rendit le choix de pneus délicat. Les sorties se multiplièrent, entre Eddie Irvine en tête-à-queue et Ricardo Zonta accrochant son propre équipier Jacques Villeneuve avant de finir dans le mur de pneus au Stadium. Cette portion du circuit se retrouva sous les eaux, là où les secteurs entrecoupés des chicanes étaient secs ! Jouant la sécurité au vu de l'abandon de son principal rival, Häkkinen chaussa les pneus pluie, imité par Coulthard quelques tours plus tard.

Barrichello se retrouva ainsi seul en tête avec des pneus secs et choisit de les conserver au grand dam de son équipe. Ce choix culotté s'avéra être le bon : les pneus pluie furent rapidement détruits à force de rouler sur le sec, là où la Ferrari tint sa ligne dans la partie humide. Le Brésilien sut ainsi maintenir son avance sur les deux McLaren pour remporter sa première victoire après 123 Grand Prix disputés. Nul n'avait attendu aussi longtemps et personne ne remit en cause ce succès tant il était mérité.

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