Honda s'attendait à mieux en 2016
Interrogé par Autosport, Yusuke Hasegawa, le responsable du programme Honda F1, est revenu sur la saison 2016 du motoriste nippon, avec une pointe de déception.
Photo de: McLaren
À quelques semaines du coup d’envoi officieux de la saison 2017 de Formule 1, Yusuke Hasegawa, qui a pris l’an passé les rênes du programme Honda F1, qui se matérialise par la fourniture - pour le moment exclusive - de blocs V6 turbo hybrides à McLaren, tire un bilan assez contrasté de 2016, entre une progression naturelle saluée et des performances finalement un peu en deçà des attentes.
Il faut dire qu’après une saison 2015 catastrophique, lors de laquelle l’écurie de Woking a utilisé 23 moteurs (et 109 pièces), alors que huit seulement étaient autorisés par le règlement, en signant un seul top 5 sur 19 Grands Prix, les attentes étaient aussi élevées que la volonté de ne pas reproduire les erreurs du passé.
"[2015] a évidemment été terrible, mais il s’agissait de la première année pour tout préparer", rappelle Hasegawa, pour Autosport. "C’était une étape que nous avions besoin de passer naturellement et, de ce point de vue, la progression est naturelle."
"Mais je m’attendais à un petit peu plus. J’espérais que nous ferions un peu mieux", reconnaît Hasegawa, admettant notamment avoir sous-estimé la concurrence, ne pensant pas que "Force India et Haas feraient d’aussi bonnes voitures".
Si, sur le plan des performances, les progrès ont été un peu plus mesurés qu’attendu, la fiabilité a quant à elle grandement progressé. Ce sont en effet, en 2016, 14 moteurs et 83 pièces différentes qui ont été utilisés par Fernando Alonso, Jenson Button et Stoffel Vandoorne.
"L’amélioration la plus importante a été la fiabilité, nous avons pu faire une quantité très correcte d’essais et de roulage lors de la plupart des Grands Prix. Nous avons tout de même rencontré quelques problèmes, mais globalement, nous avons très bien géré notre programme du week-end et cela nous a permis de réaliser nos performances."
Une fiabilité sans doute accentuée par une approche prudente ne cherchant pas à pousser les unités de puissance dans leurs retranchements. "Je fais fonctionner notre [unité de puissance] dans notre fiabilité ; je ne fais rien qui excède cela. Si le kilométrage est de 4000 km, je ne dépasserai jamais 4000 km. Je ne vais pas pousser la fiabilité au-delà."
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