Horner : Silverstone a ouvert la porte au GP de Londres
Christian Horner estime que le circuit de Silverstone, en rompant son contrat avec la F1, risque d'ouvrir la porte à un Grand Prix organisé à Londres. Il pense également que des erreurs de gestion ont peut-être conduit à cette situation.
Photo de: Daimler AG
Le British Racing Drivers' Club (BRDC), propriétaire du circuit de Silverstone, a annoncé ce mardi qu'il activait la clause de rupture du contrat le liant à la FOM pour l'organisation du Grand Prix de Grande-Bretagne, ce qui, dans les faits, signifie que 2019 sera la dernière édition sous l'empire de l'accord actuel.
Alors que cette rupture semble plutôt liée à la volonté de pouvoir renégocier un accord dans des termes moins contraignants que l'engagement signé en 2009, qui faisait peser des coûts de plus en plus importants sur le tracé, pour Christian Horner, le directeur de Red Bull, la fin du contrat pourrait ouvrir la porte à un Grand Prix de Londres évoqué depuis plusieurs années maintenant.
"Silverstone est une piste merveilleuse. Les équipes et les pilotes aiment piloter là-bas. Liberty a assuré qu'il y aurait un Grand Prix de Grande-Bretagne. Mais avec cet événement à Londres [ce mercredi], si c'est un succès – ce qui, avec un peu de chance, devrait être le cas – avec les récents changements législatifs qui ont eu lieu dans la ville de Londres, on peut imaginer qu'un Grand Prix de Londres soit très attractif pour les gens de Liberty."
"Silverstone doit être un petit peu prudent dans la façon de se comporter et de négocier, pour qu'ils ne se retrouvent pas perdants. Je suis ébahi qu'ils aient activé la clause de rupture." Les Docklands de la capitale britannique ont été évoqués comme un possible lieu d'accueil d'une course.
Horner a dû mal à comprendre pourquoi le circuit qui a accueilli le premier Grand Prix de l'Histoire de la F1 s'est retrouvé dans une telle situation avec un accord signé il y a longtemps et pour une durée aussi longue, puisqu'il courait jusqu'à 2026.
"Silverstone a signé un contrat et ils savaient dans quoi ils s'engageaient à ce moment-là. Maintenant, ils ont réalisé qu'ils ne pouvaient pas se le permettre malgré le fait d'être à guichets fermés chaque année. Ils n'auraient pas dû signer cela en premier lieu, ou ils se sont trompés au niveau des calculs."
Horner d'ajouter que les changements effectués tout au long des années ont changé la nature du tracé. "Ils ont dépensé une fortune pour les stands et ils les ont mis au mauvais endroit. Ils ont créé un paddock avec zéro atmosphère sur un des circuits les plus historiques du Royaume-Uni, donc il y a eu de graves erreurs de jugement et de management, on dirait."
"C'est le Grand Prix de Grande-Bretagne et la Grande-Bretagne a un Grand Prix, mais il y a eu des décisions discutables. Ma préférence serait de voir le Grand Prix de Grande-Bretagne rester à Silverstone, et avec un peu de chance ils pourront mettre en place un accord pour assurer sa longévité. Mais il faut certainement de nouveaux yeux pour regarder comment il est dirigé et géré."
Pas de vente à Liberty Media, pour l'instant
Et justement, la possibilité d'une vente de Silverstone à Liberty Media, propriétaire de la F1, a été évoquée afin d'assurer la pérennité de l'épreuve et son développement. Une hypothèse battue en brèche par John Grant, le président du BRDC, en réponse à une question de Motorsport.com.
"Nous sommes fondamentalement ouverts à toutes les alternatives, avec Liberty, pour trouver un avenir viable pour le Grand Prix. Mais nous avons également dit lors des derniers mois qu'il s'agit de la direction stratégique du BRDC de ne pas vendre le circuit de Silverstone. Nous ne pensons pas avoir besoin de le vendre."
"Nous nous voyons comme les gardiens des sports mécaniques britanniques. Nous pensons que si le BRDC conserve la propriété de Silverstone, cela va aider à accomplir cet objectif à long terme. Donc vendre Silverstone n'est en fait pas à notre programme pour le moment."
Concernant la décision de reprendre des négociations autour d'un nouveau contrat, dont les termes financiers seraient plus avantageux, Grant explique : "Le BRDC ne cherche pas à se faire un paquet [d'argent] avec le Grand Prix de Grande-Bretagne, mais en même temps, nous ne sommes pas une oeuvre de charité."
Pas de posture
Accusé par Liberty Media d'afficher une posture en activant la clause de rupture, le président du BRDC répond : "Ce n'est pas de la posture. Nous ne faisons absolument pas cela à la légère. Personne n'aime plus organiser de courses que le BRDC. [...] nous sommes conscients des implications de nos actions."
"Mais nous avons atteint le point de non-retour. Nous reconnaissons qu'une des conséquences possibles est l'absence de Grand Prix de Grande-Bretagne après 2019, et ça serait une honte monumentale."
Grant rejette aussi l'idée que l'annonce de cette nouvelle aurait dû être repoussée à l'après Grand Prix 2017. "En fait, c'est une question légale. Nous avons seulement une opportunité, avant que notre contrat se termine, pour le rompre et arrêter de perdre de l'argent, et c'est après l'épreuve de 2019."
"Nous devons donner un préavis de deux ans sur cela, et la dernière journée lors de laquelle nous devons notifier cela est le dernier jour avant le début du Grand Prix de cette année. Donc aujourd'hui [ce mardi] est le dernier jour pour ça. Nous n'avons pas le choix."
Avec Jonathan Noble
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