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Il y a 30 ans - Le deuxième titre mondial d'Alain Prost à Adelaïde

Le 26 octobre 1986, Alain Prost décrochait son deuxième titre mondial consécutif, à l'issue d'un Grand Prix d'Australie de folie, ponctué de nombreux rebondissements et retournements de situation.

Podium : le vainqueur Alain Prost, McLaren TAG Porsche, le second Nelson Piquet, Williams Honda, le troisième Stefan Johansson, Ferrari

Podium : le vainqueur Alain Prost, McLaren TAG Porsche, le second Nelson Piquet, Williams Honda, le troisième Stefan Johansson, Ferrari

LAT Images

Rétro : Dans l'Histoire des sports méca

Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.

Après avoir raté le titre pour un demi-point face à son équipier Niki Lauda en 1984, pour sa première saison chez McLaren, Alain Prost était rentré dans l'Histoire l'année suivante en devenant, à 30 ans, le premier champion du monde français en F1 (le seul à ce jour), en dominant proprement ses adversaires.

En 1986, l'équipe McLaren, renforcée par l'arrivée de Keke Rosberg en remplacement de Niki Lauda, faisait face à une forte opposition menée principalement par une équipe Williams-Honda aux ambitions plus élevées que jamais, avec deux pilotes de haut vol en son sein puisque Nigel Mansell était lui rejoint par Nelson Piquet, le champion du monde 1981 et 1983 ayant stoppé sa longue collaboration avec Brabham à la fin de la saison précédente. Chez Lotus, Ayrton Senna affichait ses ambitions de titre après avoir remporté son premier succès l'année précédente à Estoril.

Piquet s'était imposé à domicile sur le circuit de Jacarepagua lors de l'ouverture de la saison, pour sa toute première course chez Williams. Il était imité lors de la manche suivante à Jerez par son compatriote Ayrton Senna, à l'issue de l'une des arrivées les plus serrées de la F1, le pilote Lotus s'imposant pour 14 millièmes sur la ligne devant Mansell. Prost était revenu dans la course après deux victoires successives à San Marin puis à Monaco, mais Mansell prenait le dessus en enchaînant quatre victoires en cinq Grands Prix, une série seulement interrompue par Senna, vainqueur à Detroit.

Puis ce fut au tour de Piquet de connaître une période faste, faite de trois victoires en quatre courses, avec entre-temps le succès de Prost en Autriche, qui profitait par ailleurs de l'abandon des deux Williams pour demeurer dans la course au titre. Mansell reprenait l'avantage avec une victoire au Portugal, avant un resserrement général à l'issue de l'avant-dernière manche de la saison au Mexique, qui vit Benetton inscrire son tout premier succès en F1, et la première victoire en Grand Prix du jeune Gerhard Berger. Tout allait se décider lors de l'ultime manche de l'année, dans les rues d'Adelaïde, en Australie. 

Les prétendants au titre de Champion du monde 1986 : Ayrton Senna, Lotus, Alain Prost, McLaren, Nigel Mansell, Williams, Nelson PIquet, Williams
Les prétendants au titre de Champion du monde 1986 : Ayrton Senna, Lotus, Alain Prost, McLaren, Nigel Mansell, Williams, Nelson PIquet, Williams

Mansell en position de force

Leader du championnat avant cette course finale de la saison, Nigel Mansell n'avait besoin que d'une troisième place pour décrocher son premier titre mondial. Le Britannique comptait six points d'avance sur Alain Prost et sept sur Nelson Piquet. Au jeu des décomptes, ces deux derniers devaient, pour décrocher le titre, s'imposer en Australie en espérant que Mansell ne fasse pas mieux que quatrième. Quant à Senna, il était hors de la course au titre, et était assuré de la quatrième place finale.

Mansell prenait position en signant la pole à l'issue de la séance qualificative, juste devant son équipier Piquet, alors que Senna et Prost se partageaient la deuxième ligne. Mais le leader du championnat ratait son départ, et se voyait devancé par Senna et Piquet, puis même par Rosberg, auteur d'un départ d'enfer depuis sa septième place sur la grille. Piquet s'emparait du commandement devant Senna à l'issue du premier tour, avant que Rosberg, décidément déchainé, ne mette tout le monde d'accord en se portant en tête au septième tour.

Au 25e tour, Prost voyait le titre s'envoler : victime d'une crevaison, le Français était contraint de stopper pour changer de gommes, et reprenait la piste en quatrième position. Devant, alors que Rosberg continuait de tracer sa route seul devant, Piquet passait Mansell pour le gain de la deuxième place, alors que Prost revenait rapidement sur les talons des pilotes Williams.

Rebondissements en série

Les choses se précipitaient au 63e des 82 tours au programme, lorsque Keke Rosberg abandonnait sa McLaren sur le bas-côté, victime d'une crevaison. La mésaventure du Finlandais propulsait Piquet, Prost et Mansell aux trois premières places, le Français ayant quelques instants plus tôt disposé du Britannique : la lutte pour le titre gagnait un cran en intensité.

Cette troisième place suffisait à Mansell pour décrocher le titre mondial, même en cas de victoire de Piquet ou de Prost. Mais le Britannique voyait ses espoirs de sacre s'effondrer lorsqu'il était à son tour victime d'une crevaison à haute vitesse, deux boucles seulement après la mésaventure de Rosberg : le titre allait désormais se jouer entre Piquet, en tête et virtuellement champion, et Prost dans son sillage.

Victime du principe de précaution, Piquet s'engouffrait dans les stands suivant les injonctions du stand Williams, qui redoutait le même sort pour son pilote brésilien. Prost émergeait ainsi en tête à quelques tours de l'arrivée, le Français pouvant de surcroît compter sur des gommes plus fraîches que ses rivaux, suite à son changement inopiné consécutif à sa crevaison dans le premier tiers de l'épreuve.

En panne d'essence juste après l'arrivée

Dans un dernier effort rageur, et chaussé de pneus neufs, Piquet fondait sur Prost dans les derniers tours, mais trop tard : ce dernier passait la ligne en vainqueur, et arrachait un titre inespéré, avant de stopper sa McLaren, à court de carburant, quelques mètres après l'arrivée.

Alors que Stefan Johansson complétait le podium du Grand Prix d'Australie au volant de sa Ferrari, Prost (74 points) concluait en tête du championnat devant Mansell (72) et Piquet (69), tandis que Senna complétait le top 4 final avec 55 unités.

Nelson Piquet allait prendre sa revanche en décrochant le titre en 1987, alors que Nigel Mansell devait patienter jusqu'en 1992 pour atteindre enfin la consécration. Quant à Prost, il allait encore remporter deux titres mondiaux, en 1989 puis en 1993. Il demeure l'unique pilote français champion du monde de F1. 

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