C'était un 24 avril : Alonso résiste à Schumacher

Saint-Marin est la quatrième manche d'une saison qui a débuté par trois victoires pour l'écurie Renault, la première pour Giancarlo Fisichella en Australie et les deux autres pour Fernando Alonso, leader du championnat, en Malaisie et à Bahreïn. À l'époque (et pour deux GP seulement après Imola), les qualifications se déroulent sur deux séances, où les pilotes ne font qu'un seul tour chronométré ; c'est le cumul de ces deux tours qui donne le temps final et permet d'établir l'ordre sur la grille. À ce petit jeu, Michael Schumacher, qui semblait en lice pour la pole après un début de saison très difficile, commet une erreur lors de la seconde séance, ce qui le relègue au 13e rang seulement sur la grille.

Kimi Räikkönen, en pole, conserve la tête au départ avant de commencer à bâtir une avance de quelques secondes, inutile puisque le Finlandais subira un problème de transmission dès le neuvième tour. Alonso s'empare donc des commandes alors que Schumacher est bloqué derrière un train de voitures, toute retenues par la Toyota de Jarno Trulli en troisième position. Mais au fur et à mesure, les monoplaces qui précèdent l'Allemand ravitaillent en essence (mais ne changent pas en pneus, c'était interdit en 2005), offrant à la Ferrari un boulevard pour hausser le rythme. Au moment de passer à son tour par les stands, à la suite de plusieurs meilleurs tours, Schumacher ressort... troisième !

Button, second, ne peut absolument rien pour empêcher Schumacher de le rattraper, à un rythme effréné de deux secondes au tour. Le Britannique résiste cependant bien à son adversaire une fois la jonction faite et ce jusqu'au 45e tour, où il commet une erreur et laisse passer la F2005. Alonso s'étant arrêté peu avant, Schumacher est en tête pour la première fois de l'année, mais cela ne dure pas, car il doit s'arrêter également. Bien plus rapide, le septuple Champion du monde ne ressort qu'à 1,5 seconde de l'Espagnol alors qu'il reste 12 tours à parcourir.

Et ces 12 boucles seront le théâtre d'une lutte âpre entre un leader prêt à ne rien lâcher et un second très véloce. Schumacher tentera presque tout pour essayer de passer, mais la Renault est imprenable. Finalement, les deux hommes seront séparés de 0"215 sur la ligne d'arrivée. L'année suivante, sur le même tracé, ce sera à l'inverse Schumacher qui résistera à Alonso pour l'emporter.

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