L'impact des changements chez McLaren sera plus senti sur la F1 2020

L'équipe de Woking a entamé un rebond après une saison 2018 difficile et occupe actuellement la quatrième position au championnat du monde des constructeurs, seulement deux points devant Renault, et après être entrée quatre fois dans le top 10 cette saison.

L'équipe a organisé de grands changements structurels internes, incluant l'arrivée au sein du team d'un nouveau directeur en la personne d'Andrea Seidl et d'une nouvelle direction technique incarnée par James Key. Avec les changements qui arrivent et arriveront, et la marge de manœuvre accordée à ces deux leaders, McLaren est convaincu du fait qu'il faut encore attendre 2020 pour pouvoir constater la nature réelle des bénéfices de tels changements.

"Je pense que la pleine mesure de tous les changements que nous avons déjà initiés au sein du team l'an dernier ne sera vue que l'an prochain, car il s'agira en réalité de la première voiture [conçue] au rythme normal de développement", estime Seidl. "L'auto de cette année est un bon pas en avant par rapport à celle de l'an dernier, mais elle a débuté tard en raison de tous les problèmes par lesquels l'équipe est passée l'année dernière."

Parmi les grands points sur lesquels McLaren a dû travailler tant bien que mal entre 2018 et 2019, il y a bien entendu eu l'intégration de l'unité de puissance Renault, après avoir collaboré avec Honda pendant trois saisons, ainsi que la mise en place de nouvelles méthodes de travail internes ou encore les premiers pas du partenariat avec Petrobras, sur lequel résident par ailleurs des points d'interrogation au niveau commercial.

Développer une auto pour 2020 commence dès les premiers tours de roue de celle de 2019 chez la majorité des équipes. À peine la compréhension et la prise en main d'une auto devant encore connaître un très important cycle de développement en cours de saison débutées, le programme de la saison suivante est lancé.

"Les choses commencent normalement dès que l'on met l'auto [de la saison qui se lance, ndlr] en piste en essais hivernaux. On constate des points forts et des points faibles immédiatement et il s'agit déjà de la première occasion lors de laquelle l'on pense à ce que l'on peut développer ou améliorer pour les bases de l'auto de la saison suivante, ou s'il y a des choses à prendre en main l'année suivante."

Pour l'heure, McLaren doit aussi se concentrer sur la lutte annoncée cette saison face au Renault F1 Team, qui vise aussi la quatrième place du championnat avec le même moteur. Seidl constate la nature relevée de l'adversité mais est heureux de pouvoir aussi se rendre compte des changements importants dans la dynamique ascendante de sa propre équipe en ce moment, et souvent loués par les pilotes.

"Je pense que nous avons déjà fait un bon pas en avant avec la voiture par rapport à l'an dernier en début de saison", salue Seidl. "Nous disposons d'une voiture qui réagit bien aux développements que nous introduisons en piste. Il y a un grand élan positif et un esprit positif au sein du team qui m'ont rendu les choses plus faciles à mon arrivée. Ce ne sont que les premiers jours pour moi. Je suis dans cette position depuis seulement dix semaines. Deux semaines et demie en déplacements et trois à l'usine ! J'ai encore besoin de temps pour tout comprendre au cœur du site."