L'inactivité des écuries F1 pourrait être prolongée
Avancée à mars-avril pour faire face à la crise provoquée par la pandémie de COVID-19, la trêve "estivale" pourrait durer plus longtemps que prévu pour les écuries si cela s'avère nécessaire.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Afin de disposer d'options pour éventuellement courir au mois d'août, les écuries doivent observer d'ici fin avril une période de suspension de leurs activités de 21 jours, ce qui permet également de limiter les coûts alors que la date du début de saison demeure très incertaine. En fonction de l'évolution de la situation, cette trêve pourrait être prolongée afin d'aider les petites structures, comme l'a révélé Frédéric Vasseur dans un entretien accordé à Motorsport.com. "Nous avons la possibilité de prolonger la trêve", explique le directeur de l'écurie Alfa Romeo. "L'une des décisions à prendre pour réduire drastiquement les coûts pourrait être de prolonger la suspension des activités."
Pour l'heure, le premier Grand Prix de la saison est programmé le 14 juin au Canada, mais l'épreuve reste sous la menace de la crise mondiale. La semaine dernière, ses organisateurs confiaient à la fois leur "optimisme" et leur "réalisme", évoquant une décision définitive prise juste après Pâques. Selon Frédéric Vasseur, l'heure n'est pas à la précipitation, alors que les écuries observent toutes – avec des dates parfois légèrement décalées – la période de fermeture des usines de 21 jours.
"Jour après jour, c'est à peu près la même chose car nous sommes dans la trêve estivale, nous n'avons pas le droit de travailler à l'exception de la communication et de certaines fonctions en ce qui me concerne ainsi que pour d'autres cadres dirigeants", précise le Français. "Mais tout le staff technique n'est pas autorisé à travailler pour les trois prochaines semaines, soit jusqu'à mi-avril. J'espère qu'à la mi-avril nous aurons une meilleure vision de la situation pour le reste de l'année et que nous pourrons prendre des décisions."
Face à cette crise sans précédent, les écuries et les acteurs de la Formule 1 ont démontré une capacité rare à travailler ensemble pour prendre rapidement des décisions majeures telles que le report d'un an de la future réglementation technique. Pour Frédéric Vasseur, il s'agit du point le plus positif à retirer d'une situation pareille.
"Je pense que c'est un aspect positif de la crise", assure-t-il. "Nous travaillons probablement davantage ensemble et nous serons plus forts ensemble. Nous devons travailler collectivement pour surmonter cela, pour sauver la saison si c'est possible et pour faire autant de courses que possible. Ce n'est pas facile. Chaque jour nous recevons des informations, de nouvelles préoccupations. Le plus important est d'être flexible et de travailler collectivement. Et ça n'a pas toujours été l'atout numéro un de la Formule 1 !"
Propos recueillis par Erwin Jaeggi
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