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L'histoire derrière l'incroyable vidéo d'Alesi dans la Ferrari à Monaco

Une vidéo de Jean Alesi au GP de Monaco Historique est devenue virale, offrant un angle inédit de la Ferrari 312B3 de Niki Lauda en 1974 dans les rues de la principauté. Voici comment elle a été tournée.

Watch: La Ferrari 312B3 n'a pas fini de nous faire rêver

Le Grand Prix de Monaco Historique s'est mal terminé pour Jean Alesi, contraint à l'abandon dans sa Ferrari 312B3 à la suite d'un accrochage avec Marco Werner, aligné dans une Lotus 77. L'Avignonnais a néanmoins offert des images inédites dans les rues de la principauté, grâce à une caméra placée légèrement au-dessus et derrière l'aileron arrière.

Les passages d'Alesi dans les célèbres virages du circuit monégasque, notamment le tunnel, ont procuré une sensation de vitesse accompagnée par le son du 12 cylindres et montré la magie de la course sous un nouvel angle. En fait, cet angle était si différent qu'il semblait irréel et donnait plus l'impression de jouer sur une simulation que de suivre un pilote.

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Les images d'Alesi ont été très partagées sur internet et des questions sont apparues sur la façon dont elles ont été tournées : avaient-elles nécessité le recours à des astuces informatiques ? Motorsport.com est donc parti à la recherche de celui qui a fait cette trouvaille, afin de comprendre ce qui l'a rendue possible.

 

L'homme derrière cette vidéo se nomme Lucas Brito, vit à Monaco et dirige une entreprise de production nommée Virtual Reality International, qui utilise des technologies 3D. Son travail consiste le plus souvent à proposer des visites virtuelles dans l'immobilier de luxe et sur des yachts, et il compte parmi ses clients Heineken, Hermès et... l'Automobile Club de Monaco.

Son travail avec l'ACM l'a amené à produire des vidéos pour les activités de Monaco en piste cette année. La compétition ne lui est pas étrangère, son père Jayme étant une figure de la diffusion de la Formule 1.

Lucas Brito

Lucas Brito

Après avoir vu les images de caméras à 360° offrir un angle similaire sur des voitures de sport, Brito a voulu faire une tentative sur une F1. L'idée a été proposée dans une discussion avec les responsables de l'ACM mais elle ne semblait pas réalisable pour des questions de logistique. Un peu plus de deux semaines avant la course historique, il a pourtant reçu le feu vert.

"Sur le moment, je me suis dit 'Wahou, maintenant ça va vraiment se faire'", s'amuse Brito. "J'ai dû faire des recherches, commander toutes les pièces et j'espérais les recevoir à temps. C'était assez stressant."

Le modèle utilisé dans la vidéo d'Alesi est une Insta360, une caméra d'action fixée à l'aileron arrière avec un pied. La technologie utilisée dans la caméra permet d'effacer le pied, situé dans ses angles morts. Si vous regardez les images avec attention, vous verrez l'ombre de la caméra et de son pied sur le sol.

La vue depuis la caméra de Jean Alesi

La vue depuis la caméra de Jean Alesi

Le plus gros défi de Brito a été de garantir la solidité de la fixation du pied sur l'aileron arrière de la Ferrari. Il ne pouvait pas se permettre d'endommager cette précieuse voiture, ni prendre le risque que la caméra se détache à 250 km/h et reste sur la piste.

"Sincèrement, je n'étais absolument pas certain que ça serait assez solide, donc la fixation sur l'aileron arrière a été assez importante", explique Brito. "J'ai utilisé une ventouse assez large et résistante, avec beaucoup de ruban adhésif autour. Je voulais m'assurer que l'air ne puisse pas s'engouffrer sous la ventouse. J'avais quand même pu éprouver l'installation par le passé, en roulant à plus de 100 km/h. J'avais fait un essai en roulant dans une Bentley Continental sur certaines routes ici en France, et en passant sur des bosses. Ça tenait bien !"

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L'autre défi était le moteur Ferrari, si bruyant qu'il saturait les micros de l'Instar 360. Un micro dédié à dû être positionné près des échappements. Brito n'avait droit qu'à une tentative pour filmer sa vidéo, les organisateurs ayant programmé des tours de démonstration avec Alesi et René Arnoux dans leurs deux Ferrari 312B3, afin de les filmer sous divers angles.

"Je ne savais pas si les pieds allaient tenir, et de nouvelles complications sont apparues quand la séance avant notre roulage a été retardée, donc les caméras ont tourné pendant 20 minutes de plus que prévu. C'étaient également les premiers tours des pilotes. Donc s'ils faisaient de petites erreurs, il y avait une forte chance que les caméras finissent dans le mur."

La vue depuis la caméra de René Arnoux

La vue depuis la caméra de René Arnoux

Aucun problème n'est venu émailler le roulage : la caméra placée sur l'aileron arrière est restée intacte, Brito ayant vérifié qu'elle était toujours présente après le premier passage d'Alesi devant les stands, et quand la Ferrari est rentrée, les images étaient encore meilleures que ce qu'il espérait.

"J'étais surpris que ça soit si beau. La stabilisation était excellente, parce que la voiture générait beaucoup de vibrations. Et j'ai aussi été chanceux avec l'angle de l'aileron, parce qu'il cachait la ventouse à la perfection. On ne peut pas la voir. Quand la voiture est rentrée, j'ai immédiatement montré les images à Jean et à René [Arnoux], et ils sont restés bouche bée pendant une quinzaine de secondes, avant de repasser en mode pilote de F1 et de commencer à analyser l'équilibre et leurs performances !"

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Pour Brito, la plus grande surprise a probablement été l'accueil réservé à ses images sur les réseaux sociaux, la vidéo étant largement partagée par les passionnés sur Twitter, Instagram, Facebook et YouTube : "Je savais que ça ferait un peu de bruit parce que ça n'avait jamais été vu sur une F1, mais j'ai vraiment été surpris par la réaction positive."

Le succès de la vidéo d'Alesi a naturellement fait naître le débat autour de l'arrivée d'une telle technologie en F1. Mais l'installation nécessitant une caméra et un pied, voir un tel angle dans un Grand Prix en direct reste un rêve à ce jour. La vidéo d'Alesi à Monaco a cependant prouvé que quand la technologie le permet, certains angles de vue inhabituels n'ayant pas encore été totalement exploités sont envisageables.

"Évidemment, on ne peut pas mettre un grand pied et une caméra à l'arrière d'une F1 en course", concède Brito. "Mais dans 20 ans, s'il y a une technologie magique qui nous permet de montrer cet angle, ce sera vraiment intéressant. On voit bien mieux la voiture, on a une meilleure sensation de vitesse qu'avec les angles habituels."

Le nombre de vues généré par la vidéo d'Alesi montre que les passionnés de F1 aimeraient vraiment que cela se concrétise.

Jean Alesi, 1974 Ferrari 312 B3

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