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Les indices sur la hiérarchie attendue au GP de Monaco

Se pencher sur le deuxième secteur du circuit de Bakou permet d'avoir une petite idée des performances attendues ce week-end pour le Grand Prix de Monaco.

Sergio Perez, Red Bull Racing RB18

Photo de: Red Bull Content Pool

Le Grand Prix de Monaco est sans doute celui où les écuries peuvent temporairement mettre de côté certaines de leurs faiblesses. Le temps d'un week-end seulement, avoir la puissance d'un "moteur de GP2" n'est pas insurmontable, puisque les pilotes ne passent que 43% du tour pied au plancher, le plus petit total de tous les circuits du calendrier. De même, McLaren n'a pas à s'inquiéter de la traînée excessive de sa MCL60, la vitesse moyenne n'étant que de 168 km/h. Une efficacité aérodynamique imparfaite n'est pas non plus sévèrement punie en principauté. Ce tracé historique fait figure d'exception.

L'accent est plutôt mis sur le grip mécanique et, dans des rues impeccablement nettoyées, il faut, pour être rapide, être capable de freiner avec le maximum de confiance dans chacun des 19 virages, avoir un châssis qui se comporte bien à la corde, puis s'appuyer sur une bonne motricité.

Fernando Alonso estime qu'il faudra un arrêt au stand raté, un manque de fiabilité ou un accident pour déloger un pilote Red Bull de la plus haute marche du podium cette saison. Peut-être que les prévisions de pluie pour ce week-end pourraient aussi jouer un rôle. Mais malgré toutes les louanges tressées à juste titre au puissant DRS de la RB19, à sa vitesse de pointe et à sa stabilité dans les courbes, s'il y a bien un circuit qui peut rendre Max Verstappen et Sergio Pérez vulnérables, c'est sans doute Monaco.

Ces dernières saisons, on a beaucoup compté sur le dernier secteur du Grand Prix d'Espagne pour avoir un aperçu de la hiérarchie possible à Monaco. Sauf que cette année, le calendrier a été modifié et l'épreuve de Barcelone aura lieu après celle de Monaco. Impossible donc de rééditer cette comparaison, mais le début de championnat marqué par un Grand Prix dans les rues de Bakou permet de combler ce manque.

Lewis Hamilton devant les Aston Martin à Bakou.

Lewis Hamilton devant les Aston Martin à Bakou.

Le deuxième secteur du circuit de Bakou emmène les pilotes du virage 5, à 90 degrés à gauche, jusqu'à la portion dangereusement étroite du château, puis à l'entrée du virage 16, qui marque le début de la longue pleine charge pour regagner la ligne d'arrivée. Cette partie centrale du tour est définie par des virages à basse vitesse, en deuxième et troisième rapport, et par des successions d'accélérations. Quelques parties plus longues, pour cette comparaison, rappelleront la longue accélération dans le tunnel de Monaco. À l'exception d'un ou deux virages en Australie ou à Miami, c'est l'élément comparatif le plus pertinent.

Pris indépendamment, le chrono de ce deuxième secteur lors des qualifications du Grand Prix d'Azerbaïdjan semble favorable à Ferrari. Auteur de la pole position, Charles Leclerc a fixé la référence avec 0,15 seconde d'avance sur les Red Bull. De bon augure pour le pilote monégasque avant de rouler chez lui, mais la Scuderia admet également que son rythme de course a ensuite été inférieur à celui de ses concurrents.

"On doit bien comprendre comment on peut trouver le rythme de course", concède Jock Clear chez Ferrari. "On doit tirer notre chapeau à Red Bull et dire qu'ils font quelque chose de très, très intelligent. Cette voiture fonctionne très bien en rythme de course. On pourrait aussi conclure que, pour ce faire, ils renoncent peut-être à un peu de rythme en qualifications. C'est pourquoi on peut rivaliser avec eux, parce qu'ils ne sont pas à la performance optimale en qualifications."

Les chronos du 2e secteur en qualifications à Bakou

P. Écurie Chrono
1 Ferrari 40"191
2 Red Bull 40"335
3 Aston Martin 40"645
4 Mercedes 40"678
5 McLaren 40"710
6 AlphaTauri 40"835
7 Williams 40"976
8 Alpine 41"037
9 Haas 41"152
10 Alfa Romeo 41"257

Avec plus de retard encore que Red Bull dans ce secteur, Aston Martin semble devant un sérieux défi pour permettre à Fernando Alonso de s'imposer, alors que cette perspective peut paraître plus accessible à Monaco qu'ailleurs. Cependant, il reste de l'espoir pour les monoplaces vertes.

Si le chrono de ce deuxième secteur laisse à désirer, les données GPS, plus précises, sont positives pour l'AMR23. Par rapport à Charles Leclerc, Max Verstappen et Lewis Hamilton, toutes les phases d'accélérations ont été meilleures pour Fernando Alonso.

À la sortie du virage 5, à l'approche du château et dans le sinueux, il donne le ton, avec un arrière parfaitement ancré. Le fait que l'Espagnol soit ensuite le plus rapide en ligne droite alors que les Aston Martin ont eu du mal dans cet exercice à Bahreïn et en Arabie saoudite indique que les réglages de la voiture ont été axés sur ce point. Si l'écurie revient à une configuration qui a permis à son pilote de freiner si tard lors des premières manches, alors les prouesses à basse vitesse pourraient se concrétiser.

Si l'on s'en tient à la télémétrie de Bakou, Red Bull a été l'écurie la plus rapide de l'entrée à la sortie des changements de direction à basse vitesse, même si la vitesse exacte à la corde était constamment inférieure de 3 à 5 km/h par rapport à ses concurrents. Mercedes, de son côté, n'a pris le rythme qu'à partir du virage 15. Mais les monoplaces de Brackley pourraient être plus en vue à Monaco.

Carlos Sainz au GP d'Azerbaïdjan.

Carlos Sainz au GP d'Azerbaïdjan.

Alors que Ferrari a repoussé à Barcelone l'évolution de sa suspension arrière, en raison des intempéries prévues à Imola, son plancher et son diffuseur revus à Miami et de nouvelles modifications à l'arrière devraient lui permettre de progresser à Monaco. Les changements sont faits pour calmer un peu le châssis, ce qui devrait faire du bien sur un tracé aussi sinueux. Surtout si l'arrière veut se dérober sur une piste humide.

Chez Mercedes, il y a une part d'inconnue. Le format sprint en Azerbaïdjan a sanctionné son mauvais début de week-end. Incapable d'optimiser ses réglages en EL1, l'écurie a ensuite traîné ce retard tout le week-end. D'où un écart de près d'une demi-seconde avec Ferrari dans le deuxième secteur.

Un format plus traditionnel devrait faciliter les choses. Tout comme l'arrivée de ses premières évolutions majeures. La W14 sera dotée de pontons plus conventionnels, d'un nouveau plancher et d'une nouvelle suspension pour aider des pilotes qui ne sont pas satisfaits de son équilibre. Même si aucune évolution n'est optimisée pour Monaco, elles apporteront un gain de performance si la corrélation avec les simulations est confirmée.

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