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L'influence de Charlie Whiting sur la nouvelle direction de course F1

En place depuis trois Grands Prix, la nouvelle direction de course FIA de la Formule 1, incarnée par Niels Wittich et Eduardo Freitas, partage quelques similitudes avec l'ère Charlie Whiting, suscitant diverses réactions de la part des équipes et des pilotes.

Eduardo Freitas, directeur de course, FIA, Niels Wittich, directeur de course, FIA

Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images

Tout bon arbitre sait pertinemment que s'il accorde un doigt aux concurrents, ils finiront par lui prendre tout le bras. Et dans un championnat de haut niveau comme la Formule 1, où n'importe quel avantage obtenu en flirtant avec les limites de la réglementation différencie les héros des zéros, le moindre signe de laxisme mène à coup sûr à l'anarchie la plus totale.

Pour garder le contrôle, il faut que les règles soient appliquées de manière stricte et cohérente, afin que chacun prenne connaissance de la ligne à ne pas franchir. En effet, si tout le monde est traité de la même façon et de manière transparente, alors personne ne peut se plaindre.

En raison de la fin controversée de la saison 2021, à Abu Dhabi, qui a mené au départ de Michael Masi, on s'est beaucoup intéressé à la philosophie qui serait appliquée par les deux nouveaux directeurs de course en 2022. Est-ce que la F1 allait poursuivre dans la voie du laissez-faire de Masi, qui évitait de se montrer strict sur ce qui était autorisé et ce qui ne l'était pas ? Ou bien est-ce que la situation allait revenir à celle du temps de Charlie Whiting, qui préférait suivre une ligne directrice claire et qui voyait d'un mauvais œil les pilotes effrontés qui essayaient de le duper ?

L'approche de Whiting concernant les bonnes manières était similaire à la façon dont il traitait avec les équipes. Le Britannique était strict mais acceptait leur volonté de repousser les limites puisque cela faisait partie de leur travail.

La disparition de Charlie Whiting à la veille du GP d'Australie 2019 a propulsé Michael Masi au poste de directeur de course

La disparition de Charlie Whiting à la veille du GP d'Australie 2019 a propulsé Michael Masi au poste de directeur de course

Avec ce qu'a montré jusqu'à présent Niels Wittich, directeur lors des trois premiers Grands Prix de la saison, la philosophie de 2022 est très proche de celle de Whiting et ne devrait probablement pas changer lorsqu'Eduardo Freitas prendra la relève très prochainement.

Pour les pilotes, il n'y a aucune ambiguïté sur la position de Wittich ou sur les règles à suivre. L'Allemand a justifié ses décisions de manière approfondie, a défini clairement des situations qui étaient autrefois ouvertes à l'interprétation, comme les limites de piste, et n'a pas eu peur de sévir lorsqu'il estimait que les pilotes devaient être recadrés.

Prenons ainsi l'exemple du Grand Prix d'Australie. Lors des deux courses précédentes, Max Verstappen avait été très agressif lors des relances post-Safety Car. Wittich a vu cela comme un problème et, en conséquence, a mis en place un nouveau protocole. Sa décision était accompagnée de graphiques simples de compréhension.

Je pense que nous devons nous familiariser avec la gestion des nouveaux directeurs de course. Nous l'avons un peu appris à la dure récemment.

Mike Krack

Wittich a également montré qu'il ne se laisserait pas faire et qu'il punirait toute action intolérable, selon son bon jugement. Lance Stroll en a fait les frais en écopant d'une pénalité de temps de cinq secondes pour avoir zigzagué en ligne droite au GP d'Australie afin de défendre sa position. Une décision qui avait surpris le Canadien.

"Je ne comprends pas", avait déploré Stroll. "C'étaient deux pilotes qui zigzaguaient tout du long, c'est juste la dernière manœuvre [qui compte]. On peut zigzaguer en ligne droite tant qu'on ne le fait pas quand celui de derrière se rapproche très près. Je zigzague pour essayer de rompre l'aspiration, pas pour tenter de défendre, et ils me pénalisent pour ça. Je ne comprends pas. Il semble y avoir beaucoup de décisions bizarres en ce moment."

Mais, comme l'avait concédé plus tard le directeur de l'équipe Aston Martin, Mike Krack, c'est aux concurrents de s'adapter à la manière dont le direction applique les règles, et non l'inverse. "Je pense que nous devons nous familiariser avec la gestion des nouveaux directeurs de course", avait expliqué le Luxembourgeois. "Nous l'avons un peu appris à la dure récemment."

Lance Stroll a estimé que sa pénalité reçue au GP d'Australie était sévère

Lance Stroll a estimé que sa pénalité reçue au GP d'Australie était sévère

Le rôle d'un arbitre n'est pas d'être populaire : il est là pour faire appliquer le règlement. Donc parfois, il doit prendre des décisions qui ne font pas l'unanimité. Wittich a pu le constater en abordant les sujets des bijoux et des sous-vêtements au GP d'Australie. Au final, il n'a fait qu'appliquer des règles existantes mais volontiers outrepassées en se servant des leçons tirées de l'accident de Romain Grosjean au GP de Bahreïn 2020.

L'accident de Grosjean a souligné à quel point chaque seconde de protection est cruciale pour la survie d'un pilote. C'est pourquoi les sous-vêtements ignifugés sont si importants aux yeux du directeur de course, qui craint également que des bijoux ne s'accrochent à quelque chose en cas d'extraction.

Mais les mesures de Wittich n'ont pas été bien accueillies par tous. Lewis Hamilton a fait savoir qu'il s'opposait à l'interdiction des bijoux, notamment parce que certaines de ses boucles d'oreille ne peuvent pas être retirées, et Pierre Gasly a ironisé sur l'attention accordée par la FIA à ses parties intimes.

Enfin, si Toto Wolff, le directeur de l'équipe Mercedes, a peu de choses positives à dire sur le travail de Masi à la direction de course, l'Autrichien a expliqué à Press Association qu'il n'était pas certain que Wittich prenne une bonne décision en s'attaquant à des sujets tels que l'interdiction du port de bijoux au volant. "La façon dont il a dirigé les premiers Grands Prix a été respectueuse, solide, et il n'a pas fait un pas de travers", avait-il constaté. "Mais est-ce que [l'interdiction des bijoux] est une bataille qu'il doit mener à ce stade ?"

Niels Wittich a fait fort impression depuis sa prise de fonction

Niels Wittich a fait fort impression depuis sa prise de fonction

Pourtant, l'interdiction des bijoux et la simplification de ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas sur la piste sont les deux faces d'une même médaille : il s'agit d'une rigoureuse application des règles qui ont été rendues claires pour tout le monde. Et cette manière de régir n'était pas dans les habitudes de Whiting, qui a parfois appliqué des règles ayant laissé perplexes certains membres du paddock.

L'un des exemples les plus parlants est l'interdiction du jet de tear-offs sur la piste, qui devait entrer en vigueur au début de la saison 2016. Whiting souhaitait en effet éliminer le risque de voir ces bouts de plastique se loger dans les écopes de frein des autres voitures et provoquer des abandons, cela s'était produit à plusieurs reprises par le passé.

La façon dont il a dirigé les premiers Grands Prix a été respectueuse, solide, et il n'a pas fait un pas de travers. Mais est-ce que [l'interdiction des bijoux] est une bataille qu'il doit mener à ce stade ?

Toto Wolff

Mais cette future règle n'a pas reçu un franc soutien de la part des pilotes et des équipes, notamment en raison de la potentielle perte de visibilité pour les pilotes si les tear-offs n'existaient plus. En fin de compte, il a été conseillé de limiter leur utilisation et le bon sens a prévalu, le sujet ayant fini par être oublié.

En se basant sur ce que nous avons vu jusqu'à présent, une solution pragmatique est l'issue la plus probable pour le sujet épineux des bijoux et des sous-vêtements. En fin de compte, la nouvelle direction de course de la F1 semble avoir pris le départ positif dont elle avait besoin après le bazar de 2021.

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