Ce que nous a appris le Grand Prix d'Azerbaïdjan
Rédacteur en chef international de Motorsport.com, Charles Bradley donne son point de vue sur le Grand Prix d'Azerbaïdjan.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG, célèbre sa victoire avec Sebastian Vettel, Ferrari
LAT Images
L'explosion de la lutte pour le titre entre Vettel et Hamilton
Photo de: Sutton Motorsport Images
Bakou a mis le feu aux poudres, quand Sebastian Vettel a mis un coup de roues à Lewis Hamilton dans une démonstration scandaleuse d’irritabilité – sous Safety Car – alors qu’ils se préparaient pour un restart. Cela a scellé le sort du Grand Prix le plus exaltant d’une saison intrigante.
Vettel a percuté l’arrière de Hamilton à la sortie du virage 15, Lewis n’ayant pas accéléré comme le pilote Ferrari s’y attendait en vue de la reprise de la course. Cela a peut-être conduit à la plus grande chose qui ne se fait pas dans le sport du 21e siècle : la vengeance. Se mettre à ses côtés et secouer les mains, ça allait, Seb, mais tourner à droite et mettre un coup de roues ne l’était pas.
Évidemment, Hamilton a gardé de la hauteur morale. Les données de télémétrie ont prouvé qu’il n’avait rien fait de mal – le prétendu "coup de frein" n’a jamais eu lieu. Il a simplement passé le virage 15 et n’a pas accéléré quand un Vettel très attentif a anticipé qu’il le ferait.
Après-coup, Vettel a affirmé que Hamilton avait accéléré puis freiné, ce qui n’est assurément pas vrai. Quand il a été interrogé après-course par Will Buxton pour NBC pour savoir si le contact était délibéré ou non, Vettel a détourné la question avec froideur : "Je ne pense pas que c’était très délibéré de sa part de mettre un coup de frein. Je ne pense pas qu’il soit ce genre de personne, mais évidemment c’est ce qui s’est passé et c’est ce qu’il a fait, donc je n’étais pas heureux de cela."
Cela correspond à une réponse que l’on pouvait attendre d’un autre grand pilote allemand de Ferrari, Michael Schumacher, qui avait aussi tendance à nier quand il avait tort.
Au minimum, cela démontre un manque inquiétant de réflexion globale de la part de Vettel. Après son insolence du Grand Prix du Mexique dirigée contre le directeur de course Charlie Whiting, il semble qu’il manque d’estime pour son rival pour le titre également.
Peu importe le stop-and-go de dix secondes, Vettel aurait pu être disqualifié ou être suspendu. Il a peut-être dorénavant une avance de 14 points, mais la question de pose de savoir si Sebastian a perdu plus que ce qu’il a gagné globalement.
Le Ratel est de retour !
Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images
Le rire venu de l’intérieur de son casque dans le tour de décélération raconte sa propre histoire : Daniel Ricciardo n’aurait jamais dû remporter cette course, et il le savait.
Mais nous savons qu’il est capable de choses remarquables, et Dan semble ne jamais gagner de courses simples, n’est-ce pas ? Ricciardo a gardé sa tête (et son appui-tête !) sur ses épaules alors qu’autour de lui les autres la perdaient.
Depuis la 17e place au quatrième tour, après avoir été contraint à un arrêt précoce pour retirer des débris des écopes de freins, Ricciardo a effectué des manœuvres audacieuses – surtout après des restarts sous Safety Car. Jusqu’à ce point, il avait été battu sans problème pendant tout le week-end par Max Verstappen (dont il n’a pas paru trop content de recevoir la casquette sur le podium !) et s’est accidenté en qualifications alors que Red Bull semblait plus fort que jamais cette saison.
Mais Verstappen a de nouveau dû abandonner en raison d’une défaillance technique, et a dû bouillir de voir son équipier dans la lumière lors d’une course qu’il aurait pu gagner. Mais Ricciardo s’en fiche, sa cinquième victoire en carrière lui permet de dépasser Kimi Räikkönen au championnat pilotes.
L'arrivée du vrai Lance Stroll
Photo de: Sutton Motorsport Images
Malgré le fait d'avoir été passé pour la seconde place par Valtteri Bottas sur la ligne d'arrivée, il n'était pas possible de retirer le sourire du visage de Lance Stroll dimanche après-midi.
L'arrivée dans les points de Montréal semble avoir levé les nuages qui s'amoncelaient au-dessus de sa tête depuis qu'il est arrivé en F1, et on a le sentiment d'avoir vu le vrai Stroll à Bakou. Pas seulement avec sa performance en piste, mais dans la cool room après course, il était là avec toute l'énergie à laquelle on s'attend d'un jeune homme intelligent, bien éduqué et heureux.
Alors que ses courses avant le Canada ne prêtaient pas à sourire, espérons qu'il pourra continuer de laisser paraître un petit peu plus de sa personnalité parce que – devinez quoi ? – même ses détracteurs pourraient effectivement commencer à l'aimer...
D'un autre côté, on ne peut que se sentir désolé pour Felipe Massa. Il avait une vraie chance d'ajouter une autre victoire à son palmarès, et était très bien placé pour hériter du commandement quand un amortisseur a cassé sur sa Williams.
La guerre interne chez Force India a atteint un autre niveau
Photo de: Sutton Motorsport Images
Les graines de la dissension ont été semées au Canada entre Sergio Pérez et Esteban Ocon et à Bakou, un moment de folie a enterré un double podium probable, peut-être la possibilité pour l'équipe de remporter son premier Grand Prix.
Alors qu'ils étaient quatrième et cinquième – devant le futur vainqueur Daniel Ricciardo –, Pérez et Ocon ont joué des coudes lors d'un restart, pas une mais deux fois. La seconde collision, à la sortie du virage 2, était un contact entre une roue arrière droite (Ocon) et une roue avant gauche (Pérez) qui a fondamentalement causé l'abandon du second, et envoyé le premier dans les stands pour de nouveaux pneus.
Après coup, Pérez a mis l'entière responsabilité sur Ocon. Et le Français a semblé si froid lors des courses cette année qu'il est facile d'oublier qu'il est rookie en Grand Prix.
Ocon a quelque peu redoré son blason en revenant pour terminer sixième, et avec l'abandon de Massa, la perte de points au championnat constructeurs n'a pas été aussi grande que prévu.
McLaren n'est pas heureux même avec des points
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Nous sommes habitués aux envolées lyriques de Fernando Alonso à la radio concernant son potentiel cette année, comme "je suis le plus rapide en piste dans les virages" mais il a fait encore mieux dimanche avec : "c'est une course que, dans des circonstances normales, nous aurions dû gagner".
Bien sûr, pris à la lettre, c'est ridicule. Il a terminé neuvième, virtuellement une minute derrière le vainqueur de la course, et cela malgré un drapeau rouge à mi-course et de nombreux Safety Cars.
Mais ce qu'il veut vraiment dire est que sans le fardeau de son moteur Honda, c'est une course qui aurait dû tomber dans son escarcelle. Il a brièvement été cinquième, mais sur un circuit de puissance comme celui-ci, il sera toujours une cible facile en raison du manque de puissance de Honda et de sa soif de carburant par rapport à ses rivaux.
Mais même si l'écurie est sortie des starting blocks au championnat constructeurs, le directeur de la compétition Éric Boullier ne faisait pas de bonds. "Je ne souris pas, je ne suis pas exalté parce que ce n'est pas la raison pour laquelle je fais de la compétition, et surtout pas une raison pour laquelle McLaren en fait."
Quant à Alonso, il continue de se battre, toujours avec un bras attaché dans le dos et en sautant sur une jambe.
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