Un ancien ingénieur Bridgestone fait la différence chez Haas
Ancien ingénieur de Bridgestone, qui était manufacturier de pneumatiques en Formule 1 de 1997 à 2010, Hiroshi Tomitsuka joue un rôle clé dans les excellentes performances de la Haas VF-18 cette saison.
Photo de: Andrew Hone / Motorsport Images
Pour sa troisième campagne en Formule 1, l'écurie Haas a véritablement passé un cap en matière de performance. À quatre reprises cette année, c'est l'une des monoplaces américaines – voire les deux – qui était en tête du milieu de tableau. Ce n'était arrivé que trois fois lors des deux saisons précédentes réunies.
Chez Haas, on s'accorde à dire que c'est en grande partie grâce à Hiroshi Tomitsuka, ancien ingénieur de Bridgestone qui a rejoint le team en avril dernier, que ces performances sont réalisées.
"Il travaille sur les pneus depuis plus de 20 ans, donc c'est un expert", souligne le directeur d'équipe Günther Steiner. "Il étudie tout ce qui se passe, comme tout autre ingénieur, mais se concentre sur les pneus et essaie de nous préparer autant que possible à chaque Grand Prix avec ses connaissances."
"C'est le vendredi qu'il nous est le plus utile, car quand il voit un pneu, il sait dans quelle direction aller – trop chaud, trop froid, augmenter la pression, baisser la pression – parce qu'il est très expérimenté. Il se prépare aussi très bien et fait comprendre aux ingénieurs comment utiliser le pneu en course ou en qualifications. Sa tâche du vendredi est de trouver exactement la fenêtre de température dont le pneu a besoin pour fonctionner, et de prodiguer des conseils aux pilotes."
Des conseils dont les pilotes sont tout particulièrement reconnaissants. Romain Grosjean est ébahi par le talent de son nouveau collègue.
"C'est fou ce que Tomi-san arrive à voir avec ses yeux", s'exclame Grosjean. "Pour nous, que le pneu soit trop froid ou trop chaud, c'est la même sensation en piste, pas d'adhérence. C'est très difficile de dire à l'ingénieur s'il est trop froid ou trop chaud. Tomi-san regarde les pneus, dit où on en est et on peut travailler à partir de là. Cela nous indique ce qu'il faut faire en qualifications lors d'un tour de mise en température, quelle température il faut viser, et grâce à tout ça, nous utilisons bien mieux les pneus. Il continue d'apprendre à connaître les Pirelli, qui sont très différents de son expérience passée et relativement uniques, mais ça a été d'une grande aide pour l'équipe."
Quant à lui, Kevin Magnussen avait spécialement insisté auprès de Haas pour le recrutement d'un spécialiste des pneumatiques. C'est chose faite, et ses attentes sont clairement satisfaites.
"Le Pirelli est un pneu très compliqué, c'est une science, et il faut quelqu'un qui a l'expérience des pneus pour essayer de comprendre ceux-là, car ils ne sont pas si faciles à comprendre ! C'est un énorme atout d'avoir quelqu'un qui nous aide. Nous continuons de travailler en équipe, ce n'est pas comme s'il dictait tout, mais il a l’œil", conclut le Danois.
Renforcée par Tomitsuka, l'équipe Haas parviendra-t-elle à menacer Renault pour la quatrième place du championnat ? Elle accuse 19 longueurs de retard à mi-saison.
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