Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse
Contenu spécial

Inside - Le premier jour d'Ocon chez Renault F1

Après une année passée à attendre dans les coulisses de Mercedes, Esteban Ocon est de retour sur la grille avec l'équipe qui lui a donné sa chance en F1. Il a débuté sa nouvelle aventure à Abu Dhabi en décembre, et Antony Peacock y était pour observer...

Esteban Ocon, Renault F1 Team R.S. 19

Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images

Lorsque vous le rencontrez pour la première fois, vous pensez qu'Esteban Ocon vient du sud de la France. Il y a la peau bronzée, l'intense curiosité dont il faut preuve et bien sûr le nom, Esteban : on pense aux paysages spectaculaires des Pyrénées, avec leurs couleurs et les saveurs qui relient la France et l'Espagne de l'Atlantique à la Méditerranée. En réalité, il vient de l'autre bout du pays, né dans une famille aux racines espagnoles dans la ville normande d'Évreux, qui est plus proche d'Enstone en Angleterre (555 km) que de la frontière avec l'Espagne (environ 850 km). 

Lire aussi :

Il s'agit donc d'un mariage franco-britannique, mais qui s'est fait après une longue cour. Ne l'oublions pas, Ocon était pilote d'essais pour Renault en 2016. Ses premiers pas dans une voiture de course se sont faits dans une Formule Renault (2012) et il a piloté pour la première fois une F1 lors d'un week-end de Grand Prix pour l'équipe d'Enstone en 2014, lorsqu'elle s'appelait Lotus, prenant part à des essais libres à Abu Dhabi. 

Cinq ans plus tard, âgé de 23 ans, Esteban était de retour à Abu Dhabi : en tant que véritable pilote de F1 pour la première fois depuis un an, après avoir passé une saison dans l'ombre grise. Le gris de Mercedes, bien sûr, donc on ne peut pas parler d'exil, mais ça n'a tout de même rien à voir avec le fait d'être un pilote titulaire. Il a réalisé quelques tests pneumatiques pour Mercedes, qui étaient selon lui plus appréciables que le fait d'assister aux week-ends de Grand Prix avec l'équipe car "au moins je n'avais pas à regarder les autres courir"

Après s'être fait prendre sa place par Lance Stroll chez Racing Point fin 2018, Esteban n'a jamais perdu de vue sa volonté de revenir. Il a largement été cité pour obtenir le deuxième volant Mercedes en 2020, avant que son contrat de deux ans chez Renault ne soit confirmé à la fin du mois d'août. 

Esteban Ocon, Renault F1 Team R.S. 19

Ce n'est qu'en décembre, cependant, qu'il a pu enfin monter dans la voiture, ou même s'habiller en jaune, lors des essais de fin de saison à Abu Dhabi. Jusqu'à la veille, il n'avait même pas été autorisé à aller dans le garage... Lorsque le grand jour est finalement arrivé, le 3 décembre, il avait aussi une nouvelle casquette à ajouter à sa collection. "C'est mon premier jour, dites bonjour !" est écrit en gros sur sa tête, grâce à une casquette semblant avoir été dérobée à un débutant chez Walmart. 

"C'est quelque chose que les gars de l'usine ont fait pour moi, c'est cool non ?" lâche Ocon, qui est en fait bien plus fier de cette casquette que ce qu'il laisse entendre. Car ce n'est pas un simple coup de com', c'est un véritable signe d'affection de la part d'une équipe qui est ravie de voir un pilote français de retour dans ses rangs. Ce sentiment est réciproque : "J'ai attendu ce moment pendant des mois, c'est si bon d'être de retour. J'ai reçu un accueil vraiment chaleureux, et je vois certains visages familiers tout en apprenant à en connaître d'autres."

Lire aussi :

Pour un observateur (non français), la manière de faire les choses dans n'importe quelle entreprise française est soit civilisée soit anachronique, selon votre point de vue. En arrivant le matin, tous les hommes se serrent la main en se disant bonjour et en plaisantant. Les femmes font la bise sur les deux joues. S'il y a beaucoup de monde, une file d'attente comme à un mariage peut se former. Cela prend du temps, mais on considère que c'est le comble de l'impolitesse de passer à côté de quelqu'un. 

Esteban connaît la chanson, c'est même un expert. Il se fraie un chemin avec le sourire à travers tout le monde lorsqu'il arrive dans l'hospitalité Renault à Yas Marina, prend son temps avec chaque personne. Car son premier objectif affiché pour le test d'Abu Dhabi n'est pas d'apprendre à connaître la voiture, mais de mettre "80%" de noms sur des visages. La tâche n'est pas simple. Renault a énormément changé ces deux dernières années, avec de gros investissements et le recrutement de certains grands noms, notamment Daniel Ricciardo"C'est clairement une équipe plus grande et plus complète que lorsque je l'ai quittée", confie Ocon. 

Ricciardo a largement creusé son propre sillon en 2019, ce qui a été un des facteurs ayant conduit au départ de Nico Hülkenberg. Que va-t-il se passer pour l'Australien face à Ocon ? Malgré toute la jeunesse et le charme d'Ocon, ses relations avec ses coéquipiers et les autres pilotes n'ont pas toujours été tranquilles. Lors du Grand Prix du Brésil 2018, il s'est retrouvé impliqué dans une bousculade avec Max Verstappen, et il y avait un peu d'amour perdu entre Esteban et Sergio Pérez chez Force India. Lorsque le sujet est abordé, Ocon sourit tel un assassin avec un large rictus. "Je ne connais pas très bien Daniel", dit-il. "Mais je suis certain que nous aurons l'occasion de discuter et de faire connaissance. Ça semble être un gars cool."

Esteban Ocon, Renault R.S. 19

Pour le moment, Ocon est là pour apprivoiser la voiture. Dès 9 heures du matin, il est dans la voie des stands pour s'élancer au feu vert, déterminé à engranger le maximum de tours possible. "Je n'ai pas beaucoup piloté cette année et les essais l'an prochain seront encore plus restreints, donc c'est important de faire autant de tours que possible durant ces deux journées", explique-t-il plus tard. 

Ocon est immédiatement dans le rythme, mais pas de manière spectaculaire. Après environ la moitié d'une distance de course, il est clair qu'il a un léger problème avec son baquet : c'est quelque chose qui l'a déjà affecté auparavant compte tenu de sa taille (1m80). "Je suis un peu plus à l'aise dans la Renault que je ne l'étais dans la Mercedes néanmoins, car Daniel et Nico sont tous les deux plus grands que Lewis et Valtteri", fait remarquer Ocon. "J'ai aussi fait une journée de simulateur à Enstone avant de venir ici, ce qui a aidé."

Esteban est de retour en piste l'après-midi et boucle un roulage sans problème le lendemain (il est le seul à piloter les deux jours dans la même voiture) pour terminer avec 205 tours et le dixième chrono. Mais on ne peut jamais lire grand-chose lors des essais. Il s'agit plutôt de s'immerger à nouveau dans l'environnement F1. "Nous avons commencé à travailler sur tous les détails désormais", précise Ocon après sa deuxième journée dans la voiture. "Dans l'après-midi j'ai commencé à me rapprocher de la limite. Certains détails importants ont été réglés de mon côté et nous avons identifié les domaines sur lesquels nous devions travailler."

Il ne dit pas comment la Renault se comportait par rapport à la Mercedes qu'il a pilotée en 2019 : il est trop malin pour ça. "On peut bien sûr apprendre certaines choses, mais il faut savoir où est la limite par rapport à ce que l'on transmet d'une équipe à une autre", explique-t-il. "C'est une question de professionnalisme autant que de respect."

Mais le sourire quand il descent de la R.S.19 ne peut pas être simulé. Il l'apprécie et il est heureux d'être de retour, ça ne fait aucun doute. Il admet même que le deuxième jour (où il a couvert 128 tours) en valait deux. Jusqu'ici tout va bien. Mais ce n'est que la lune de miel. Après plusieurs années passées à vivre ensemble, la vie de couple sera-t-elle toujours aussi passionnante ?

Esteban Ocon, Renault F1 Team

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent McLaren devait se séparer de Honda pour voir ses propres erreurs
Article suivant Stroll ne peut pas s'inspirer de Pérez s'il veut le battre

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse