Interview Sainz - 12 mois chez Renault en 3 questions
Motorsport.com a réalisé un dernier bilan de la saison 2018 de Carlos Sainz chez Renault, au cours d'un entretien passant en revue son adaptation avec le team franco-anglais.
Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images
Après une courte saison 2018 faisant suite à trois ans chez Toro Rosso, Carlos Sainz relève déjà un nouveau défi en 2019 en devenant fer de lance chez McLaren. Pour conserver l'estime du paddock, il lui a fallu s'adapter à toute vitesse à l'environnement d'une équipe d'usine avec un solide équipier à ses côtés.
A-t-il été plus difficile de vous adapter à cette voiture que vous ne le pensiez ?
Il a été très facile pour moi d'aller vite immédiatement, mais extraire les deux derniers dixièmes pour être extrêmement rapide a été la partie plus difficile : ce qu'il vous faut pour battre un gars comme Nico [Hülkenberg] , ou vous qualifier P7 à chaque course. Oui, j'ai été surpris, car j'avais passé trois ans [chez Toro Rosso] avec une certaine manière de faire les choses, et changer cela pour une période d'un an et extraire le maximum du package fut difficile. Mais c'est quelque chose qui a fait de moi un meilleur pilote : j'en retire de la fierté car il aurait été facile d'abandonner un peu tôt dans la saison. Mais j'ai continué à pousser, à croire en mes capacités et finalement, c'est venu.
Qu'avez-vous dû adapter cette année ? Les bases de l'auto ? Les réglages ? Le style de pilotage ?
Les trois. Vous pouvez donc imaginer qu'il s'agit d'un long processus et que tout ce qu'il vous faut est comprendre ces trois choses-là. Ce dont vous avez besoin en tant que pilote c'est extraire le meilleur de l'auto. Et ce que vous devez faire en tant que pilote c'est parler à l'équipe de vos besoins, mais aussi de ce que l'équipe peut faire pour que vous puissiez le produire. Je pense que nous sommes parvenus à cela.
Laquelle de vos performances a été la meilleure, selon vous ?
Beaucoup de gens disent Bakou, mais je ne suis pas d'accord. J'ai juste fait une course vraiment bonne sans avoir la voiture ! Le Paul Ricard a probablement été la meilleure, en prenant la "pole position" du milieu de grille, mais en menant aussi tout le milieu de plateau en course jusqu'à ce que le MGU-K ne lâche. Au Mexique, j'ai pris l'un de mes meilleurs départs et j'étais sixième avant d'abandonner. Ma meilleure course fut probablement Suzuka, où j'ai pris un point. Le ressenti de ce week-end là est que j'ai tout extrait de la voiture. J'ai dépassé quatre ou cinq personnes en course.
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