Jules Bianchi, 1989-2015
Photo de: XPB Images
La disparition tragique de Jules Bianchi, neuf mois après son accident survenu au Grand Prix du Japon 2014, signifie que nous ne verrons jamais son talent s’exprimer dans une Formule 1 à la hauteur du potentiel qu’il avait démontré avoir sur un week-end de course.
Ce dont nous avons été témoins, en revanche, ce sont ses courses toutes en attaque et détermination avec la petite équipe Marussia, qui lui assuraient un avenir prometteur avec Ferrari.
En termes professionnels, on se souviendra toujours de lui pour sa sensationnelle performance à Monaco en 2014, où il inscrivit les tout premiers points de l’équipe et, ce faisant, assura du même coup sa présence sur la grille. Il franchit la ligne en 8e position sur la piste, place dont il fut privé en raison d’une pénalité d’après course (pour ne pas avoir correctement respecté une pénalité sur la grille). Son dépassement au forceps sur la Caterham de Kamui Kobayashi à la Rascasse fut une métaphore de sa ténacité, le duo s’étant déjà accroché à la chicane du port, plus tôt dans la course.
“Ça n’a pas été une course facile, il y a eu quelques bons moments tout au long du chemin mais aussi une paire de moments inquiétants,” dit-il. “Ce qui compte, au final, c’est que nous soyons là et puissions savourer ces bons moments pendant longtemps encore.”
Hélas, il n’allait disputer que neuf autres courses avant cette journée noire de Suzuka, où une écœurante collision avec une grue vint mettre un terme à sa carrière.
D’impressionnants vendredis chez Force India
Son premier rôle en F1 fut celui de pilote du vendredi matin chez Force India en 2012, Jules prenant part à neuf premières séances d’essais libres entre la Chine et Abu Dhabi.
Il passa deux saisons comme titulaire chez Marussia, se classant 15e pour ses débuts à Melbourne en 2013. Il démontra d’entrée de grandes capacités, ralliant un nombre records d’arrivées et assumant le rôle de leader après le départ de Timo Glock.
Les liens très forts qui l’unissaient à Ferrari, en tant que membre de longue date de la Driver Academy, culminèrent avec des tests pour l’écurie italienne jusqu’en juillet 2014. Il avait piloté pour la première fois une voiture rouge à Jerez en 2009, et effectua au total dix journées de tests pour la Scuderia.
Et d’impressionnants résultats avant la F1
Après une brillante carrière en karting, Bianchi passa à la monoplace en 2007 et remporta le titre de Champion de France de Formule Renault 2.0 pour sa première saison avec SG Formula.
S’ensuivit une longue collaboration avec ART Grand Prix, sa carrière étant gérée par le copropriétaire de l’équipe, Nicolas Todt. Il termina troisième du championnat F3 Euro Series, gagnant deux courses, et s’adjugea les prestigieux Masters de Zandvoort.
Bianchi resta en F3, dominant les Euro Series à sa seconde tentative avec neuf victoires, auxquelles vinrent s’ajouter deux autres en Championnat de Grande-Bretagne sur le circuit de l’Algarve.
Il accéda au GP2 via les Asian Series à la fin de l'année 2009, effectuant aussi son premier roulage pour Ferrari à Jerez en décembre. C’est à ce moment qu’il devint membre de la Ferrari Driver Academy, menant ensuite diverses séances de tests pour la Scuderia.
Sa progression plafonna alors légèrement, puisqu’il termina troisième du championnat principal de GP2 deux fois successivement avec ART. Il souffrit aussi d’une fracture au dos contractée lors d’un crash sur le Hungaroring en 2010 mais, bien qu’ayant subi une opération, ne manqua aucune course.
Un passage en Formule Renault 3.5 suivit en 2012, mais sa campagne pour le titre s’acheva dans la controverse quand il fut heurté par Robin Frijns lors du dernier round à Barcelone.
Son arrivée en F1 chez Marussia fut confirmée en mars 2013.
Sur les circuits, on se souviendra de Bianchi pour sa gentillesse doublée d’un sens de l’humour aiguisé et d’une détermination d’acier qui lui promettait rien moins qu’un avenir radieux. Lequel a été anéanti brutalement par une sombre journée, au Japon, il y a neuf mois.
Share Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.