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Kovalainen sur Caterham : "Le navire coulait, et j'ai coulé avec"

Lorsqu'il a rejoint le nouveau projet Lotus pour la saison 2010 de Formule 1, Heikki Kovalainen savait qu'il allait quitter les avant-postes, mais il était bien loin de se douter qu'il n'allait plus jamais marquer le moindre point.

Heikki Kovalainen, Caterham CT01 Renault

Heikki Kovalainen, Caterham CT01 Renault

Andrew Ferraro / Motorsport Images

C'est après deux années décevantes au sein de l'écurie McLaren que Heikki Kovalainen avait rejoint le projet de la résurrection de Lotus. "Vidé de [son] énergie" par Lewis Hamilton et auteur de performances médiocres en deuxième moitié de saison 2009, Kovalainen comptait sur ce nouveau départ pour rebondir et, à terme, retrouver les avant-postes.

Le plafond budgétaire d'environ 50 M€ proposé par Max Mosley, président de la FIA, ne s'est toutefois jamais matérialisé. De surcroît, le nouveau team Lotus n'a été créé qu'à la mi-septembre 2009 ; une tâche titanesque l'attendait donc afin d'avoir deux monoplaces sur la grille six mois plus tard, à Bahreïn. Face à Virgin et HRT, la structure fondée par Tony Fernandes était la plus performante des nouvelles équipes, mais restait à bonne distance des écuries dites "établies", au grand dam de Kovalainen.

"Je pensais que la première année allait être dure, que ça allait être difficile en partant d'une feuille blanche, mais je ne me doutais pas que nous allions être à cinq secondes au tour", se rappelle le Finlandais, non sans un petit rire nerveux, dans le podcast Beyond The Grid. "Je pensais que nous allions être à deux secondes, en queue de peloton, mais que nous serions dans le peloton. En fait, nous ne sommes même pas parvenus à nous hisser au niveau des écuries établies. Les nouvelles équipes faisaient leur propre championnat derrière les autres. Ce n'est qu'en allant chez Lotus, dans une nouvelle équipe, avec des infrastructures plus petites, que je me suis rendu compte que ce dont je me plaignais chez Renault, ce n'était pas si mal !"

Heikki Kovalainen, Lotus T127

La progression de Lotus (ensuite rebaptisé Caterham) dans la hiérarchie a été faible, plafonnant à la mi-2012 avant une vraie dégringolade lorsque le propriétaire Tony Fernandes a décidé de réduire les dépenses. "Après la première année, je pensais qu'ils allaient faire plus de progrès, mais il n'y en a pas vraiment eu lors de la deuxième année : nous nous sommes un peu rapprochés sans réellement concurrencer qui que ce soit", déplore Kovalainen, qui avait refusé un volant chez Renault pour 2011 afin d'honorer son contrat avec Lotus. "À ce stade, je commençais à me dire, 'merde, est-ce que ça va marcher', et la troisième année, la situation a semblé commencer à se dégrader. Les investissements n'étaient pas là, l'équipe en avait besoin dans tous les domaines. Cela commençait à être un peu inquiétant."

Kovalainen a perdu son baquet au terme de la saison 2012 au profit de deux pilotes apportant du budget (Charles Pic et Giedo van der Garde), refusant de chercher des sponsors, mais a conservé un rôle d'essayeur avec des apparitions en EL1 et voyait encore son avenir avec l'équipe. "On m'avait promis un volant de titulaire en 2014, et j'ai été informé par SMS qu'ils allaient prendre un pilote payant [Marcus Ericsson, ndlr] à la place", déplore auprès de Motorsport.com celui dont la saison 2014 s'est transformée en année sabbatique, ne cachant pas que ce manque de considération lui a laissé des "cicatrices".

Tony Fernandes et ses partenaires malaisiens ont finalement vendu l'écurie à un consortium d'investisseurs suisses et moyen-orientaux à la mi-saison 2014, et celle-ci a définitivement fait faillite au terme de l'année, non sans une opération de crowdfunding désespérée. "Au début, je pense que [Fernandes] était très motivé", estime Kovalainen. "Il a probablement cru que ce serait plus facile de rejoindre le peloton et de progresser sur la grille."

"La première année, quand ça ne s'est pas fait, c'était plus ou moins attendu, mais la deuxième année, je crois qu'il espérait mieux, et quand il s'est rendu compte qu'il dépensait plus de cent millions par an pour que rien ne se produise, son enthousiasme a commencé à s'estomper. C'est à ce moment-là qu'ils se sont rendu compte que ça n'allait pas fonctionner et ont commencé à réduire les dépenses. Bien évidemment, c'était la mauvaise décision dans l'optique de gagner du terrain sur la grille." Celui qui n'a plus retrouvé de baquet de titulaire après l'aventure Caterham conclut : "Le navire coulait, et j'ai coulé avec."

Avec Jamie Klein

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