Kvyat plaide non coupable mais sera sanctionné au Canada

Alors qu’il avait pris un tour de retard dès le début du Grand Prix de Monaco suite à des ennuis électroniques, Daniil Kvyat essayait de rattraper son retard et a tenté de se dédoubler face à Kevin Magnussen. La manœuvre s’est cependant mal terminée, avec un accrochage entre les deux pilotes à La Rascasse. Auparavant, Magnussen avait bloqué Kvyat à la Piscine. 

Après enquête des commissaires, ces derniers ont jugé le pilote russe responsable de cet incident et ont décidé de lui infliger une pénalité de trois places sur la grille de départ du prochain Grand Prix, au Canada. Il écope également de deux points de pénalité sur sa licence, portant son total à 7. 

"Le pilote de la voiture n°26, avec deux petites collisions, a en effet créé une opportunité de dépassement qui ne se serait pas présentée s’il n’y avait pas eu d’accrochage", estiment les commissaires. 

Kvyat juge Magnussen responsable

Malgré cette sanction, le pilote Toro Rosso considère que Magnussen est responsable de cette situation. 

"Nous faisions la course, il m’a bloqué deux fois assez fort, deux virages avant, et nous nous sommes touchés", explique-t-il. "Au virage suivant, j’ai essayé d’aller à nouveau à l’intérieur et il m’a complètement bloqué. Je ne pouvais pas aller dans les murs, alors je suis allé contre lui."

"C’était comme ça, vraiment. J’ai fait deux dépassements dans ce virage deux tours avant. Quand on tombe sur un pilote qui ne veut vraiment pas vous laisser passer, parfois ça arrive. Je n’avais rien à perdre donc j’y allais et il semble qu’il voulait vraiment me bloquer. Je ne sais pas à quoi ça ressemble vu de l’extérieur." 

Sentiment d’impuissance

Pour l’ancien pensionnaire de Red Bull Racing, cet accrochage aura été le point final d’une course à oublier, et qui a commencé par une monoplace bloquée à vitesse constante. 

"C’était une journée de merde (sic)", regrette Kvyat. "Je crois que nous devons être mieux organisés, nous ne pouvons pas rester bloqués à 60 km/h au départ de la course."

"Malheureusement, ces choses-là arrivent, je le comprends, mais… Nous ne pouvons pas marquer de bons points. Nous avions le potentiel pour marquer de gros points, mais il n’y a pas de discipline."

"Je suis impatient d’être au Canada car je me sens un peu impuissant aujourd’hui. C’est un mauvais feeling de se sentir désarmé. C’est très douloureux quand on perd la course dès le départ."