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La course de leur vie #11 : Bruno Giacomelli, USA Est 1980

On se demande toujours quelle folie a pris à "Panda", dont le physique n'a jamais été plus adapté au surnom, de revenir en Formule 1 en 1990, sept ans après l'avoir quittée, dans la fantomatique écurie Life-Rocchi : un team italien à (faibles) capitaux russes alignant un châssis First mort-né accouplé à un bloc W12 dû à un ex-motoriste de Ferrari, puis à un plus classique Judd

On se demande toujours quelle folie a pris à "Panda", dont le physique n'a jamais été plus adapté au surnom, de revenir en Formule 1 en 1990, sept ans après l'avoir quittée, dans la fantomatique écurie Life-Rocchi : un team italien à (faibles) capitaux russes alignant un châssis First mort-né accouplé à un bloc W12 dû à un ex-motoriste de Ferrari, puis à un plus classique Judd. Une terrible usine à gaz, que ni Gary Brabham - qui y laissa sa carrière - ni Giacomelli n'arrivera jamais à pré-qualifier. Triste fin...

L'ascension de ce fils de fermier de Brescia vers la F1 fut linéaire. Il débute évidemment en Italie, Formule Ford puis Formula Italia (premier titre en 1975), et part ensuite en F3 anglaise, où dès sa première campagne il empile sept victoires et un titre de vice-champion derrière Rupert Keegan, s'imposant à Monaco après avoir mené d'un bout à l'autre. March lui met le grapin dessus et l'emmène en F2 où, en 1978, il remporte en surclassement (8 victoires en 12 courses) le titre. Entre-temps, soutenu par Marlboro Italie, il a déjà débuté, à 25 ans, en Formule 1, sur une de ces McLaren à bord desquelles on vit aussi entre autres Gilles Villeneuve et Nelson Piquet. Un premier Grand Prix chez lui à Monza en 77, avec une belle 15ème place de grille, cinq autres en 78, avec un septième rang en Grande-Bretagne et un huitième en Belgique. C'est là que ses mécanos anglais lui attribuent un autre surnom bien plus british, "Jack O'Melley", traduction libre de son patronyme dans la langue de Shakespeare.

Vu l'implication du cigarettier en F1, la voie est toute tracée. C'est à Alfa Roméo, qui effectue en 1979 son retour comme constructeur, que Bruno se lie. Quatre courses de rodage avec la 177 puis la 179, sans résultat, avant une première saison complète en 1980. Deux points dès son premier Grand Prix en Argentine : ça part bien. La fiabilité mécanique va hélas se révéler catastrophique (huit casses en quinze épreuves), mais la vitesse est là malgré l'aéro déficiente de sa monture, comme en témoignent neuf Top 10 aux essais. Et puis, le jeune Transalpin peut compter sur l'expérience de son équipier français Depailler. Las, Patrick se tue lors d'une séance privée à Hockenheim. Meurtri mais tenace, Bruno finit à nouveau 5ème de l'épreuve allemande. L'Alfa progresse, comme en témoignent deux deuxièmes lignes à Monza et Montréal, sans suites le lendemain. Arrive l'ultime manche de l'année, sur le magnifique tracé New Yorkais de Watkins Glen.

D'emblée, le binome italien se montre très à l'aise. Cinquième de la première séance libre dominée par les Williams de Jones et Reutemann, il souffle à l'Australien le meilleur temps de la première qualif à une minute du terme, et pour 12 millièmes de seconde. A nouveau cinquième le lendemain matin, Giaco, déchaîné, fait péter un 1.33:291. Seul à descendre sous la 1.34 minute, il relègue Piquet (Brabham) à huit dixièmes, Reutemann et De Angelis à neuf dixièmes, Jones à une seconde pleine et son nouvel équipier, le jeune De Cesaris, 10ème, à deux secondes. Dimanche, le départ se fait comme dans un rêve. Bruno prend les commandes sans discussion, creuse petit à petit l'écart. Le reste du peloton doit se résoudre, impuissant, à lutter pour la seconde place. Giacomelli a une douzaine de secondes d'avance quand, dans le 32ème tour, l'animation électrique du V12 cède. Il ne mènera plus jamais un Grand Prix.

En 1981, avec Andretti comme partenaire, il livre une bonne fin de saison : 4ème au Canada, 3ème à Las Vegas (son unique podium). Mais 82 est quelconque (deux points), et surtout il est dominé par De Cesaris, de retour. En 1983, via Candy qui la sponsorise, il atterrit chez Toleman, mais là c'est Warwick qui l'enfonce. Bilan : un petit point, conquis lors du GP d'Europe à Brands Hatch. Le 14ème et dernier d'une carrière riche de 69 Grands Prix. Après deux saisons en CART avec des 5ème et 6ème places comme meilleurs résultats, on le retrouve en Voitures de Sport (86 et 88), en WTCC (87). Il est pilote-essayeur Alfa qui songe à se lancer en CART, et même pour Leyton House en F1. Ensuite, on le reverra en GT, Tourisme, Porsche Cup jusqu'au début des années 2000. Retiré des voitures, Bruno vit aujourd'hui à Roncadelle. Il a 59 ans.

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