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La course de leur vie #15 : Jan Lammers, USA Ouest 1980

Vice-champion du monde 87 des Voitures de Sport, vainqueur des 24 Heures du Mans 88 et des 24 Heures de Daytona 88 et 90 (le tout avec Jaguar), Champion FIA Sportscar 2002 et 2003 (Dome)

Vice-champion du monde 87 des Voitures de Sport, vainqueur des 24 Heures du Mans 88 et des 24 Heures de Daytona 88 et 90 (le tout avec Jaguar), Champion FIA Sportscar 2002 et 2003 (Dome). Le palmarès de Jan Lammers en Endurance est impressionnant. Pas en F1 où, en cinq saisons - la plupart partielles -, il n'a pas pris le moindre point, ne prenant part qu'à 23 Grands Prix en 44 tentatives. Jamais ce Néerlandais au visage poupon n'a eu, parmi l'élite, une bonne auto entre les mains...

Johannes Lammers de son vrai nom éclate au grand jour quand, après un titre national en Tourisme (à 17 ans), il devient en 1978, pour sa deuxième saison à cet échelon, Champion d'Europe de F3 sur une Ralt-Toyota. Ce qui le propulse directement en Formule 1. Le voilà, en 1979, équipier d'Elio De Angelis au sein d'un team Shadow déjà à la dérive (l'écurie américaine mettra la clé sous le paillasson à la mi-80). Sa DN9 est ornée d'un lion géant qui semble avoir avalé le petit crolé né dans les dunes de Zandvoort, donc forcément tombé petit dans la potion magique. Douze fois sur quinze, il va décrocher sa qualification (14ème comme meilleure place), avec un 9ème rang final au Canada. C'est maigre mais De Angelis, tout aussi débutant que lui, fait à peine mieux, récoltant toutefois 3 points lors de la course finale à Watking Glen. Durant l'hiver, l'Italien, repéré par Chapman, passe chez Lotus. Le Hollandais, lui, ne trouve guère mieux qu'ATS. Les trois premiers Grands Prix sont catastrophiques : non qualification en Argentine, au Brésil et en Afrique du Sud.

A Kyalami, le team allemand a dévoilé une nouvelle monoplace, la D4, mais Marc Surer était le seul à en bénéficier. Le Suisse accidenté là-bas, Jan est seul chez Gunther Schmidt à Long Beach, pour le Grand Prix des Etats-Unis côte ouest, et c'est lui qui en hérite. Dès la première journée d'essais, le lutin batave fait des merveilles. Dix-neuvième seulement le matin, le voilà 8ème de la séance chronométrée, à neuf dixièmes de la pole, et intercalé entre les Ferrari de Villeneuve et Scheckter, alors Champion du monde. Douzième le lendemain matin dans le sillage des bolides rouges, Lammers réussit l'exploit de se hisser l'après-midi en deuxième ligne ! Avec une performance de 1:18.783, seuls Piquet (Brabham), Arnoux (Renault) et Depailler (Alfa) l'ont devancé, il est juste devant Jones (Williams) qui sera sacré en fin de saison. Sur ce tracé en ville, tortueux et vallonné, l'ATS et son pilote sont à l'aise, et espèrent bien le confirmer en course. Cinquième au premier virage car débordé par l'Australien, Lammers n'ira pas beaucoup plus loin : son embrayage casse, et il renonce dès le premier tour. Enlevée par Piquet, la manche californienne sera marquée par le terrible accident qui laissera Regazzoni paraplégique après une rupture de freins de son Ensign.
C'est précisément chez Mo Nunn que Jan va atterrir dès le Grand Prix de France. En huit tentatives, il ne se qualifiera que trois fois. De retour chez ATS, il ne se hisse que deux fois sur la grille, début 81. On l'aperçoit ensuite mi-82 chez Theodore, où il ne parvient à courir que son Grand Prix national. Fin de la parenthèse F1... croit-on. Il se relance en Coupe R5 Turbo (double vainqueur de la Coupe d'Europe 83-84) puis Alpine Europa Cup, découvre avec bonheur l'Endurance, chez Richard Loyd puis Tom Walkinshaw, effectue une pige en F3000 chez Jordan fin 86 (11ème au Bugatti) et tente sa chance outre-Atlantique, disputant quelques manches des championnats 85 et 86 en CART, avec comme meilleur résultat une 5ème place à Laguna Seca.

En 1992, alors qu'il est Champion du Japon des Voitures de Sport où il a aussi roulé en F. Nippon chez Dome, il effectue un come-back surprise, dix ans plus tard, en F1, prenant part aux deux derniers Grands Prix de l'année avec March (abandon au Japon, 12ème en Australie). Le Néerlandais négocie un volant à temps plein en 1993 mais, exsangue, l'écurie disparaît. Il étanche sa soif retrouvée de monoplace avec une demi-saison en F3000 en 93, quelques courses en 95 - il a alors 38 ans ! -, en milieu de peloton, et des essais pour le projet mort-né Dams F1. Entretemps il a découvert le BTCC anglais pour le compte de TWR (pilotant en 1994 une Volvo 850... break), le GT avec Lotus. En 1999, il crée sa propre structure, Racing for Holland, et court en Voitures de Sport. Il était encore aux 24 Heures du Mans en juin dernier, à bord d'une Oreca hybride du Hope Racing. Lammers a aussi dirigé le team batave en A1 GP. Il a désormais 55 ans.

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