La FIA va accentuer le contrôle des pressions pneumatiques dès Monaco
La FIA va accélérer ses investigations concernant les pressions pneumatiques à partir du Grand Prix de Monaco, alors que la suspicion monte concernant le contournement de la règle par certaines équipes.
Photo de: GP2 Media Service
Depuis le Grand Prix d’Italie 2015, la FIA impose une pression pneumatique minimale au départ, afin de minimiser les risques de voir les équipes rencontrer des problèmes. Ces pressions bien plus élevées que ce souhaiteraient les écuries donnent un avantage à celles qui parviennent à les faire chuter une fois que la mesure a été effectuée.
Certaines écuries suspectent leurs rivales d’utiliser des astuces, comme l’utilisation de la chaleur des roues ou d’une double chambre à air. C'est pourquoi McLaren a demandé une clarification sur le sujet au début du mois, afin de savoir ce qui était toléré ou non.
La FIA s’est montrée très claire quant au fait que le principe de double chambre à air ne figurait pas dans le règlement. Des investigations plus précises vont être menées pour surveiller de plus près ce que font les équipes. Motorsport.com a appris qu’à partir du prochain Grand Prix, à Monaco, les équipes devront faire en sorte d’envoyer leurs mesures de pression des pneus à la FIA via un système câblé.
Dans un document adressé aux équipes, la FIA indique que les pressions doivent être enregistrées de manière standard (mesure Psi) et non modifiée par rapport aux mesures qui sont envoyées via la télémétrie.
Ce changement ne va pas ouvrir la porte à d’éventuelles sanctions si une équipe parvient à faire chuter significativement la pression de ses pneumatiques après la mesure faite au départ. En revanche cela permettra à la FIA de mieux comprendre ce que les équipes font. Selon toute vraisemblance, la FIA a découvert que certaines équipes adoptaient un comportement qui ne lui convient pas, et qui pourrait mener à des restrictions ou des changements dans la manière dont sont réglementées les pressions pneumatiques.
D'après Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport, cette situation n’est pas nouvelle et les équipes ont développé des systèmes pour contourner la règle dès l'an dernier.
Un contrôle difficile
Directeur technique de Williams, Pat Symonds estime toutefois que la FIA va faire face à un travail très difficile pour contrôler les pressions, car pouvoir les surveiller en cours de roulage ne sera pas facile.
"La difficulté, c’est que les capteurs de pression des pneus sont bons mais pas parfaits, et nous roulons en fait avec des températures qui sont au-dessus de ce qu'elles devraient être pour les composants électroniques", a-t-il expliqué. "Alors nous avons des défaillances. La fiabilité n’est pas aussi bonne qu’elle devrait l’être."
"Si ça devient quelque chose de régulier, ce doit être un système prescrit. Il y a donc un long chemin à parcourir. Certaines équipes font leurs propres capteurs, car il y a deux capteurs basiques sur le marché et tous les deux souffrent un peu sous la chaleur. Mais je sais que certaines équipes fabriquent les leurs."
Les doutes concernant la fiabilité des capteurs ont été confirmés vendredi à Barcelone, quand le capteur du pneu arrière gauche de la Renault de Jolyon Palmer est resté bloqué à 19.6 Psi, malgré une crevaison.
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