La MP4-29 trop capricieuse avec la météo ?

Deux semaines après un double abandon très décevant à Bahreïn, McLaren était arrivé en Chine avec la ferme intention de redresser immédiatement la barre. Malgré la motivation sans faille de ses pilotes, l’écurie de Woking est repartie bredouille avec un zéro pointé à la régulière, Jenson Button et Kevin Magnussen terminant tous les deux hors des points, incapables par exemple de prendre l’avantage sur la Toro Rosso de Daniil Kvyat.

Pour Eric Boullier, ce résultat est très difficile à digérer mais il met en exergue un défaut visiblement très important de la MP4-29 : sa dépendance aux températures. A Sepang, la monoplace britannique avait souffert dans la fournaise. Cette fois-ci, c’est la fraîcheur de Shanghai qui ne lui a pas convenu.

« Honnêtement, ce qui est difficile à expliquer c’est que à Bahreïn nous faisions la chasse derrière les Force India et nous aurions pu terminer sur le podium avec une meilleure stratégie », déplore Boullier. « Il semble que le niveau de performance de notre voiture soit dépendant de la météo. S’il fait trop chaud nous ne sommes pas là, s’il fait trop froid non plus. Nous manquons d’appui et nous ne pouvons pas exploiter les pneus aussi facilement que Mercedes et Red Bull. »

Le Français, directeur de course de McLaren depuis le début de l’année, a reconnu que cet échec cuisant n’était pas évident à encaisser. Mais les difficultés de son équipe peuvent-elles tenir en une seule explication qui serait celle de la météo ? Avec trois semaines pour travailler à l’usine et un retour en Europe, la réponse devrait être plus claire à Barcelone.