Lauda - La retraite de Rosberg nous fait passer "pour des idiots"

L’annonce de la retraite du pilote allemand, vendredi en marge du Gala de la FIA, a fait l’effet d’une bombe dans le monde de la Formule 1 et marque la brusque fin d’une collaboration de sept années avec Mercedes.

Une situation d’autant plus étonnante et surprenante pour le management de l’écurie qu’elle arrive de façon totalement impromptue, Rosberg ayant signé cette année une prolongation de contrat.

Interrogé par Welt am Sonntag, l’édition du dimanche de Die Welt, Niki Lauda, directeur non-exécutif de la structure de Brackley, ne cache pas être quelque peu contrarié par cette annonce et par la manière de procéder de son désormais ancien pilote.

"Ce qui m’embête le plus est que maintenant, Nico nous dit qu’il aurait continué s’il n’avait pas remporté le championnat du monde. C’est quelque chose qu’il aurait au moins pu laisser entendre quand il a signé son contrat. Dans ce cas, nous aurions pu préparer un plan B, ou nous aurions fait en sorte d’être prêts. Mais c’est comme ça."

"Nous lui avons donné l’opportunité de devenir champion du monde dans une voiture fantastique. Et ensuite il nous dit qu’il veut se retirer. Cela crée un trou immense dans une superbe équipe de travail. Et c'est nous qui passons pour des idiots."

Le triple champion du monde autrichien met ensuite en avant sa propre situation. "[À mon époque], je voulais vraiment défendre mon titre. C’était un challenge d’avoir le numéro 1 sur la voiture et de battre à nouveau la concurrence. En fait, c’était la chose la plus importante de défendre mon titre. Vous vouliez seulement être champion pour faire cela."

"Pour moi, les pilotes de course vraiment bons, qu’il s’agisse de Michael Schumacher ou de Sebastian Vettel, seront toujours des pilotes de course vraiment bons. Nico a choisi d’emprunter un chemin différent, il a toujours voulu le faire. Le problème est qu’il n’a jamais montré aucun signe qu’il s’agissait de son projet. C’est pourquoi cela nous a pris par surprise."

"Nico a gagné le championnat du monde une fois et il ne veut pas continuer parce que c’est trop stressant pour lui. La différence avec moi en 1985 est que j’ai remporté le titre en 1984 et j’ai relevé le défi de défendre mon titre, même si c’était énormément stressant et un immense challenge."

Avec Stefan Ehlen