Le GP du Canada du point de vue moteur (2/2)
Un autre domaine affecté par les conditions météo d’un point de vue moteur est la configuration du refroidissement
Un autre domaine affecté par les conditions météo d’un point de vue moteur est la configuration du refroidissement.
Si la FIA déclare la piste humide pour la course alors qu’elle avait été sèche en qualifications, il est possible de modifier la voiture en conséquence.
“Quand il pleut, le moteur a moins de chaleur à dissiper car il monte moins haut dans les tours et il est soumis à des demandes d’accélérations moins violentes. Tout ceci découle de la consommation plus basse : avec moins d’énergie entrant dans le moteur, il y a moins de calories à dissiper”, explique ainsi David Mart, ingénieur moteur Renault Sport F1.
“Si vous maintenez une configuration adaptée à un temps sec, le refroidissement sera trop important. Il faut garder à l’esprit que la température d’eau du moteur est portée à 70° ou 80°C pour son démarrage. Sous la pluie, la température de fonctionnement peut être encore plus basse”.
La pluie a d’autres conséquences, notamment sur la conduite de la voiture. Les réglages du moteur peuvent faciliter la tâche du pilote dans ce domaine.
“Quand c’est humide, le pilote a besoin d’aide en sortie de virage pour maitriser le patinage des roues. La cartographie de réponse des pédales prend alors une grande importance. Sur piste humide, le réglage sera adapté pour délivrer progressivement la puissance, de sorte qu’il n’y aura pas d’accélération soudaine entrainant un patinage des roues”.
Une autre caractéristique particulière du Grand Prix du Canada est la piste elle-même. Le circuit Gilles Villeneuve est constitué de différentes zones de bitume, le revêtement étant refait à différents moments de l’année. Ceci pose quelques problèmes de réglages.
“C’est toujours difficile de devoir faire face à des conditions changeantes sur un seul tour. On ne peut pas toujours y répondre efficacement, il faut donc faire des compromis. Nous devons intervenir au niveau de la relation entre le moteur et les pédales, afin d’ajuster le couple délivré au pilote. La journée de vendredi et ses deux séances d’essais servent à déterminer ces réglages”.
Une piste qui change d’un secteur à l’autre, des conditions climatiques qui peuvent évoluer rapidement : le Grand Prix du Canada est un ensemble de compromis, surtout au moment où les voitures rentrent au parc fermé, après les qualifications.
“Si les conditions météo restent stables, il est beaucoup plus simple de définir les réglages idéaux pour que les pilotes soient satisfaits de leur moteur. Mais si au contraire, comme ce fut le cas les années précédentes, le ciel se joue de nous, il faut alors tirer le meilleur parti des éléments qui sont à notre disposition”.
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