Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse
Actualités

Le pré-contrat de Senna avec Ferrari (1/2)

Ceux qui aiment réécrire l’Histoire se rappellent qu’Ayrton Senna aurait pu enfiler la célèbre combinaison floquée du Cheval Cabré en Formule 1 et peut-être piloter une autre monoplace que la Williams, le 1er mai 1994

Ceux qui aiment réécrire l’Histoire se rappellent qu’Ayrton Senna aurait pu enfiler la célèbre combinaison floquée du Cheval Cabré en Formule 1 et peut-être piloter une autre monoplace que la Williams, le 1er mai 1994.

La prise de contact

Un pré-contrat rédigé pour faire venir le talentueux brésilien chez Ferrari existait, mais n’a jamais été validé. Il s’agissait plus précisément d’une lettre d’intention détaillée, paraphant de nombreuses clauses liant Ayrton Senna à Cesare Fiorio, directeur sportif de Ferrari arrivé en 1989, et remercié avant le début de la saison 1991 -après avoir tout de même fait venir à bord Alain Prost-. Mais c'est précisément en raison de la présence du Français dans l'équipe que Senna ne rejoignit jamais la Scuderia, en dépit de discussions très avancées ayant donné naissance à un document.

C’est pour les saisons 1991 et 1992 que Fiorio souhaitait lier le Champion à la structure italienne. Selon les rumeurs du paddock, c’était Fiorio lui-même qui conservait jusqu’à présent le document en question. Un journaliste grec a relancé l’investigation au sujet de cette histoire fascinante pour aborder cet aspect méconnu de la carrière sportive potentielle de Senna, coïncidant avec la sortie d'un livre relatant toute l'histoire en longueur.

« Ma priorité, quand je suis arrivé chez Ferrari en 1989, était d’avoir le meilleur pilote disponible », relate ainsi Fiorio aujourd’hui. « Et bien entendu, Senna était le premier sur ma liste de shopping ; ensuite se trouvait Prost et bien sûr Mansell, que j’avais dans l’équipe. Mon objectif était de remplacer Gerhard Berger par Senna, et j’ai donc commencé les discussions immédiatement. Senna a fait remarquer qu’il avait un contrat pour la saison suivante, et que nous ne pouvions pas faire de deal. Nous avons décidé d’en reparler par la suite. J’ai réussi à faire venir Prost dans l’équipe [pour 1990], ce qui a créé un très bon line-up avec Mansell ».



Les discussions directes chez Senna

Fiorio n’avait nullement abandonné l’idée de recruter Senna chez Ferrari, en dépit de la présence à bord du Professeur. Les discussions redevinrent sérieuses un an plus tard.

« En 1990, j’ai de nouveau essayé de parler avec Ayrton, qui était intéressé par le fait de venir chez Ferrari. L’approche initiale a donc été très facile, car nous voulions tous les deux collaborer. Après le Grand Prix du Brésil 1990, une course que nous avons remportée avec Alain, je ne suis pas parti de Sao Paolo le dimanche soir, restant une journée supplémentaire. »

C'est en tête-à-tête que les deux hommes posèrent les bases de leur entente.

«Senna envoya un chauffeur pour me prendre à l’hôtel et me conduire à sa maison. Je me souviens y être resté de 9 heures du matin à 7 heures du soir, à parler de tout, car je devais prendre un avion par la suite. Il n’y avait ni managers, ni avocats ; juste lui et moi. Nous avons cessé la conversation pour un déjeuner rapide avec les membres de sa famille et nous y sommes remis. A la fin de la journée, nous avions résolu 80% des problèmes, et pratiquement 80% du deal était fait. Nous nous sommes dit au revoir, avec l’intention de reparler dans un futur proche ».

« Le futur proche fut le jeudi précédant le Grand Prix de France, qui se tenait au Castellet, au début du mois de juillet », poursuit Fiorio. « Nous avions l’habitude de voyager en avion privé jusqu’au circuit, et l’avion fit un arrêt à Nice et je suis sorti. Les autres ont continué. Je suis allé voir ayrton à son domicile monégasque. Nous avons continué les discussions qu’il restait pour finir les 20% et quelques petits détails, comme le fait qu’il disposait d’un sponsoring de Nacional sur sa casquette alors que nous l’avions réservé pour Philipp Morris. Mais ce sont des détails quand vous faites venir Senna chez Ferrari ».

Le Président de Ferrari et Prost font bloc

Suite au GP de France, Fiorio se rendit à Maranello où il rédigea une lettre d’intention reprenant les détails des accords trouvés vocalement avec Senna. Le document fut envoyé à Senna qui n’avait qu’à signer et retourner le document faxé.

La procédure n’impliquant que le directeur sportif de la Scuderia et le pilote engendra des complications d’ordre politique en interne chez Ferrari, où le Président Piero Fusaro vit les manœuvres de son employé du mauvais œil.

« Il l’utilisa contre moi », relate Fiorio. « Il débuta une guerre personnelle contre moi qu’il ne pouvait remporter. J’ai pris le contrôle de l’équipe et lui ai amené le succès, mais il trouva un système pour me battre. Fusaro alla voir Prost et l’informa que j’essayais de faire venir Senna. Dès ce moment, j’ai eu des problèmes dans ma collaboration avec Prost.

Les choses ont commencé à devenir très compliquées et la situation devint insupportable. J’ai donc dû démissionner. Ce transfert ne fut donc jamais complété. J’ai conservé le document dans mon coffre pendant presque 20 ans et j’ai pensé récemment qu’il devait sortir. J’en ai même écrit un livre ».

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Hamilton ne revendique pas le statut de N°1
Article suivant Montoya : Le DRS, c'est comme donner Photoshop à Picasso !

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse