Le Président de Volkswagen démissionne, la donne va-t-elle changer?

Président du Conseil de surveillance de Volkswagen depuis 2002, Ferdinand Piëch a remis ce samedi sa démission, que ce soit pour cette fonction comme pour toutes les autres qu'il occupait. Un communiqué précise qu'elle prend effet immédiatement. Sa femme Ursula Piëch, elle-même membre du Conseil de surveillance, a fait de même.

A 78 ans, cette démission met fin de manière précipitée au bras de fer qui opposait le grand patron du groupe allemand à Martin Winterkorn, Président du Directoire. Ce dernier est sorti renforcé des derniers débats et a le plein soutien des actionnaires, qui souhaitaient le voir s'impliquer sur le long terme, au-delà de son contrat actuel qui s'achève en 2016. Une décision que ne soutenait pas Ferdinand Piëch, qui s'est retrouvé en minorité, visiblement contraint de céder plus que prévu. Son départ était initialement acté pour 2017.

Surnommé le "patriarche", Piëch va être remplacé dans l'immédiat par Berthold Huber, jusque-là Vice-président du Conseil de surveillance. Un choix provisoire, avant de définir plus clairement la stratégie à suivre.

Ce changement d'envergure à la tête de Volkswagen corrobore le scénario évoqué par Motorsport.com en début de semaine : une nouvelle orientation est envisageable pour les programmes sportifs du constructeur allemand et de ses filiales. Par exemple, Piëch a toujours représenté un obstacle à l'implication de son groupe en Formule 1, ce dernier vouant une antipathie pour Bernie Ecclestone, qui n'en a jamais caché la réciprocité.