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Leclerc : "J'apprends deux fois plus" face à Alonso

À la lutte durant son premier relais face à Fernando Alonso lors du Grand Prix d'Espagne, Charles Leclerc estime qu'une bagarre de ce type accélère sa courbe d'apprentissage.

Charles Leclerc, Sauber C37, Fernando Alonso, McLaren MCL33

Charles Leclerc, Sauber C37, Fernando Alonso, McLaren MCL33

Sam Bloxham / Motorsport Images

Charles Leclerc, Sauber C37 bloque une roue
Peter Sauber félicite Charles Leclerc, Sauber, pour sa dixième place
Charles Leclerc, Sauber C37, Fernando Alonso, McLaren MCL33
Charles Leclerc, Sauber C37
Charles Leclerc, Sauber C37
Charles Leclerc, Sauber C37
Charles Leclerc, Sauber C37 locks up
Charles Leclerc, Sauber C37
Charles Leclerc, Sauber C37
Charles Leclerc, Sauber C37, Fernando Alonso, McLaren MCL33
Charles Leclerc, Sauber C37, Fernando Alonso, McLaren MCL33
Un panneau de Charles Leclerc, Sauber C37
Charles Leclerc, Sauber C37, Fernando Alonso, McLaren MCL33, Esteban Ocon, Force India VJM11
Charles Leclerc, Sauber C37

Déjà satisfait de ses progrès constants depuis le début de la saison, Charles Leclerc estime avoir appris deux fois plus vite encore lors du Grand Prix d'Espagne. Dixième en course après avoir occupé une place dans le top 10 pendant l'essentiel du temps, le Monégasque a croisé le fer avec Fernando Alonso en résistant longtemps à l'Espagnol. De quoi forger l'expérience !

Leclerc a pris le dessus sur la McLaren dès le départ, profitant d'une manœuvre de Carlos Sainz dans le virage 2 puis de l'accrochage provoqué par Romain Grosjean au virage 3. Dès lors, il a su résister au double Champion du monde, avant de s'incliner après le restart consécutif au déploiement de la voiture de sécurité virtuelle, souffrant de pneus trop froids. Ce premier relais lui a permis d'apprendre énormément d'après le pilote Alfa Romeo Sauber.

"C'était génial de me battre avec Fernando", raconte Leclerc. "À Bakou, nous nous étions brièvement battus avec des stratégies décalées, là nous étions sur la même stratégie. C'est toujours un honneur pour moi de me battre face à un si grand nom en F1. J'apprends deux fois plus en me battant contre lui que face à d'autres pilotes, alors c'était génial. Franchement, sous le casque, on ne pense pas que l'on se bat avec Fernando Alonso. Quand je mets mon casque, chaque pilote est le même pour moi, j'essaie de les garder derrière moi, peu importe qui ils sont."

Si Leclerc a finalement baissé pavillon, il reconnaît que sa résistance farouche a probablement été favorisée par les caractéristiques du tracé catalan, peu propice aux dépassements. En revanche, il a dû composer avec un souci au niveau de son pneu avant gauche, qui l'a handicapé et qui s'est reproduit en fin de deuxième relais, alors que Sergio Pérez lui a subtilisé la neuvième place peu avant le drapeau à damier.

"À la fin, c'était très difficile de le [Alonso] garder derrière", avoue Leclerc. "L'avant gauche était complètement mort, et c'était pareil face à Sergio. Mon pneu avant gauche était détruit, j'avais du graining, du cloquage, la totale. C'était vraiment mauvais."

Sauber ne s'y attendait vraiment pas

S'il s'en voulait également de n'avoir pas pu résister davantage à Pérez en fin de course, Charles Leclerc a tout de même réalisé une deuxième entrée consécutive dans les points. Ni le Monégasque ni son équipe ne s'attendaient à se retrouver dans une telle position à Barcelone, de quoi faire déjà de cette performance "la plus grosse surprise de l'année", après notamment avoir atteint la Q2 pour la deuxième fois consécutive.

Alors qu'il ne voulait surtout pas se laisser griser après sa brillante sixième place à Bakou, Leclerc concède qu'il est désormais un peu déconcerté sur la suite à donner à sa saison en matière d'objectifs : "Je suis un peu confus désormais ! [Dimanche] nous avons saisi les opportunités, il y a eu des accidents, mais je crois que nous n'étions de toute manière pas si loin des points. Je m'attendais à avoir beaucoup de mal, alors j'espère que nous allons également nous tromper dans nos attentes pour Monaco !"

Ce scénario surprise de Barcelone, Frédéric Vasseur ne l'a pas vu venir non plus. "C'était impressionnant pour nous d'être en Q2, car ce n'est pas notre circuit favori du tout sur le papier et nous pensions être en difficulté", s'étonne le directeur de l'écurie suisse auprès de Motorsport.com. "Les qualifications se sont bien passées, le rythme de course était correct, peut-être que nous avions besoin d'être plus réguliers pendant la course. Il y avait trop de hauts et de bas. Mais c'est très encourageant pour l'équipe de marquer des points à Barcelone, ce n'était pas prévu du tout."

Propos recueillis par Scott Mitchell

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