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Consigne non respectée par Leclerc : un signe avant-coureur ?

En dépassant Sebastian Vettel dans le sixième tour du Grand Prix de Bahreïn, Charles Leclerc s'est affranchi d'une consigne pourtant claire de la part de la Scuderia Ferrari.

Sebastian Vettel, Ferrari, avec son coéquipier Charles Leclerc après la course

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

La course de Charles Leclerc à Bahreïn aura été aussi impressionnante que sa fin fut frustrante pour le Monégasque, l'écurie italienne et leurs fans, obligés de constater la lente agonie de la SF90 privée d'une partie de sa puissance et livrée à la merci des Mercedes du vainqueur Lewis Hamilton et du leader du championnat Valtteri Bottas. Le podium sauvé de justesse grâce à l'intervention de la voiture de sécurité en toute fin de course aura au moins permis de limiter la casse.

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Mais ce qui n'a pas forcément été perçu en direct, la faute à une réalisation internationale qui n'a pas diffusé certains messages, c'est qu'au moment où Leclerc revient sur la première place détenue par Sebastian Vettel – après un départ pour le moins compliqué –, son équipe lui donne clairement l'ordre de ne pas tenter d'attaque sur son équipier. La séquence a depuis dimanche émergé, donnant à ce début de course un relief particulier.

Voici la transcription des communications radios entre Leclerc et son stand au cours du 5e tour :

Leclerc revient sur les talons de Vettel dans la ligne droite et au virage 1 du cinquième tour
Leclerc à son ingénieur (avant le virage 4) "Je suis plus rapide, les gars"
L'ingénieur à Leclerc (avant le virage 8) "Compris."
L'ingénieur à Leclerc (avant le virage 10) "Reste à cette position pendant deux tours, reste dans cette position pendant deux tours."
Leclerc fond sur Vettel dans la ligne droite à l'entame du sixième tour
L'ingénieur à Leclerc (avant le virage 1)  Utilise le quatrième rapport dans le virage 8, quatrième vitesse virage 8."

C'est au moment où le dernier message se termine que Leclerc, quasiment 35 km/h plus rapide que Vettel au moment d'aborder la zone de freinage, prend l'avantage sur son équipier et donc la tête de la course. Durant la même séquence, aucun message relatif à la consigne donnée au #16 n'est relayé au quadruple Champion du monde qui ne s'émeut d'ailleurs pas du dépassement de son équipier et n'y réagit même pas à la radio.

Après la course, Leclerc dira lui-même que son premier message visait simplement à "faire savoir" à l'équipe qu'il était plus rapide, avant d'expliquer : "Puis je pense que j'ai eu une réponse me disant 'OK, reste comme ça pendant deux tours', mais ensuite dans la ligne droite suivante j'ai eu l'opportunité d'y aller, donc je l'ai fait et ça a été un dépassement réussi."

Commentaire : incident isolé ou signe avant-coureur ?

Deux semaines après Melbourne, où Leclerc avait là aussi reçu la consigne de ne pas tenter d'attaque sur Vettel en dépit d'un rythme supérieur en fin d'épreuve et l'avait respectée (après toutefois avoir poussé son équipe à l'exprimer clairement à la radio), la question se pose de savoir comment la Scuderia va désormais gérer cette situation qui peut s'avérer plus épineuse qu'il n'y paraît.

En effet, même si le rythme de Leclerc était clairement supérieur à celui de Vettel à Bahreïn, le fait de demander au Monégasque deux tours de patience poursuivait certainement un double objectif du côté de Ferrari. À la fois celui de laisser potentiellement à Vettel le temps, s'il en avait la possibilité, de hausser son propre rythme mais aussi de jauger la concurrence des Mercedes pour savoir s'il y avait lieu de procéder à l'échange des positions pour favoriser la victoire. En conséquence, il y a fort à parier que cette consigne, si elle avait été respectée, aurait débouché quoi qu'il advienne sur une décision favorable à Leclerc. Or ici, la main de l'équipe a été forcée.

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Et peu importe que l'on pense qu'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise chose, il s'agit tout de même d'un action consciente qui va contre la volonté initiale et clairement exprimée de l'écurie. Ce geste n'aura peut-être aucune conséquence, mais il faut se souvenir que de gros problèmes de gestion interne naissent parfois de petits coups de canif (qui peuvent sur le coup paraître insignifiants) dans les accords qui sont passés entre une équipe et ses pilotes, voire parfois entre les pilotes eux-mêmes, surtout quand le niveau de compétitivité de ceux-ci est très proche. Les cas de Hamilton et Rosberg chez Mercedes ou de Pérez et Ocon chez Force India sont parmi les exemples les plus récents.

Ferrari aura au moins eu la chance, au vu du déroulé, de la dramaturgie de la course et en l'absence de diffusion de la consigne sur le flux international, de ne pas avoir à gérer à chaud cette question. Question qui aurait sans doute eu une résonance particulière au vu de la politique affichée depuis le début de saison, à savoir que Vettel serait le pilote privilégié dans la course au titre. 

Quel que soit ce qui s'est joué dimanche à Sakhir et l'impact que cela pourrait avoir dans le(s) rapport(s) de forces entre les différentes parties impliquées, l'avenir nous dira s'il s'agissait d'un incident isolé ou d'un signe avant-coureur.

 

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