Leclerc/Ericsson : un duel interne gagnant-gagnant ?
Les deux pilotes Sauber affichent un plan de carrière très différent, mais leur collaboration en 2018 pourrait finalement être profitable à chacun d'entre eux.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Débutant en Formule 1 cette saison, Charles Leclerc fait face à la difficulté de faire ses armes dans une équipe aux performances plus que modestes chez Alfa Romeo Sauber. Si l'écurie suisse est en progrès et a entamé une nouvelle ère sous la direction de Frédéric Vasseur, elle reste pour le moment en queue d'un peloton auquel elle a recollé.
Pour le jeune Monégasque, les trois premiers Grands Prix de la saison ont pris des airs de rude baptême, mais le week-end de Shanghai a apporté des réponses satisfaisantes en vue de la suite de la saison. Membre de la Ferrari Driver Academy, le Champion de F2 en titre se sait très surveillé, et dans une écurie telle que celle de Hinwil, le rapport de force avec son coéquipier est plus que jamais scruté.
Certains imaginaient probablement que Leclerc aurait les moyens de ne faire qu'une bouchée de Marcus Ericsson, ce qui n'est résolument pas le cas pour le moment. D'autant que le Suédois, bien qu'en mal de reconnaissance, est parvenu à ouvrir le compteur de Sauber dès Bahreïn avec une belle neuvième place.
"C'est un très bon pilote", dit de lui Charles Leclerc dans les colonnes de Speed Week. "Il a une mauvaise réputation, mais je ne crois pas qu'il la mérite. Il a été très rapide à Melbourne et Bahreïn, et ça m'a rendu la vie difficile. Mais je peux apprendre beaucoup de lui et j'espère que ça continuera comme ça."
C'est le meilleur coéquipier que j'aie jamais eu.
Marcus Ericsson au sujet de Charles Leclerc
Du haut de ses 20 ans, Leclerc affronte un pilote présent sans discontinuer en Formule 1 depuis 2014, avec déjà 74 Grands Prix au compteur. La décision de Sauber de conserver Ericsson alors que Felipe Nasr puis Pascal Wehrlein avaient été les seuls à marquer des points en 2016 et 2017 avait été critiquée, mais la dynamique entre le Suédois et son nouveau coéquipier donne peut-être raison à leur employeur.
"C'est le meilleur coéquipier que j'aie jamais eu", estime déjà Ericsson, qui a énormément travaillé durant l'hiver. "Il est très, très rapide, mais j'ai le sentiment d'avoir progressé."
Grand par la taille, le Suédois a tout fait pour perdre du poids et compenser un point faible pour lui. "J'ai toujours eu ce désavantage", rappelle-t-il. "C'est dur, car on essaie de le dire aux gens mais ils ne le prennent pas en compte. Mais je vois désormais ça comme une formidable opportunité de montrer ce que je peux faire, et à quel point j'ai progressé en tant que pilote."
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