Leclerc : Ferrari n'est "évidemment pas à fond"
La Scuderia a haussé le rythme jeudi matin en chaussant les pneus les plus tendres à Barcelone, mais la valeur chronométrique du tour réalisé par Charles Leclerc n'est pas révélatrice de son réel niveau de compétitivité selon l'intéressé.
Charles Leclerc, Ferrari SF90
Glenn Dunbar / Motorsport Images
Auteur d'un chrono en 1'16"231 jeudi matin à Barcelone, avec les gommes C5 soit les plus tendres de la gamme Pirelli, Charles Leclerc a relativisé cette performance. Alors que l'étiquette de favori commence inévitablement à coller à la peau de la Scuderia, dans un scénario alimenté en ce sens par les nouvelles déclarations de Valtteri Bottas chez Mercedes, le nouveau pilote Ferrari tempère.
La lecture des chronos, on ne le répétera jamais assez, n'apporte aucune certitude dans le contexte des essais hivernaux. En revanche, les analyses de toutes les données et les calculs réalisés au sein des écuries doivent désormais commencer à fournir des réponses de plus en plus précises. Leclerc, lui, assure que la Scuderia continue de tracer sa route et reste encore loin de ses possibilités réelles, à la veille de l'ultime journée d'essais à Barcelone.
"Comme toutes les équipes, nous ne sommes évidemment pas à fond", prévient d'emblée le Monégasque au sujet de son chrono matinal. "Il y a encore une certaine marge. Il y en a un peu de mon côté, j'ai encore à apprendre. Tour après tour, je suis plus à l'aise avec la voiture, et cette dernière progresse également. Pour le moment, tout a l'air d'aller bien."
Le successeur de Kimi Räikkönen précise que ses bonnes sensations de la première semaine se confirment ces derniers jours, malgré le roulage amputé de mardi matin suite à un problème de refroidissement sur la SF90. "La voiture est bonne, l'équilibre est plutôt bon depuis le premier jour et ça n'a pas changé aujourd'hui", se réjouit Leclerc. "C'est une journée positive, notamment après le manque de roulage hier. C'était une bonne matinée pour nous, et c'est bien d'être en haut [du classement], mais ça ne veut rien dire."
Sur un ton plus léger, alors qu'il était interrogé sur le fait de miser sur Ferrari pour le Grand Prix d'Australie, Leclerc a répondu par l'affirmative, rappelant qu'il était pour le moment "satisfait" de la situation. Mais la hiérarchie réelle reste le point d'interrogation à lever. "C'est de nouveau difficile à dire, ce sont des essais", souligne-t-il. "Nous paraissons forts pour le moment. Mais nous ne savons pas s'ils [Mercedes] cachent plus ou moins leur jeu, et nous ne le saurons qu'en qualifications. Pour l'instant, nous sommes plutôt contents du travail que nous faisons."
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