Leclerc : Ferrari n'avait pas compris sa position début 2019
Charles Leclerc sait que Ferrari n'a pas autant impressionné sur les essais hivernaux que lors des séances organisées en préparation de la saison 2019, mais est bien placé pour savoir que le statut de favori hivernal ne se conserve pas toujours à Melbourne.
Valtteri Bottas, Mercedes F1 W11, devant Charles Leclerc, Ferrari SF1000
Mark Sutton / Motorsport Images
Difficile de situer les équipes après les tests hivernaux de Barcelone, qui ont presque contribué à brouiller les pistes plus qu'à apporter de premières réponses concernant la performance et la fiabilité de celles-ci. L'histoire récente a par ailleurs prouvé que beaucoup de choses peuvent se produire entre Barcelone et Melbourne, et l'on ne parle pas, pour une fois, du coronavirus !
Présentée comme favorite pour le début de saison 2019 après des tests solides et relativement convaincue elle-même qu'elle évoluait dans le bon wagon, l'équipe Ferrari en avait été quitte pour une bonne douche froide en Australie, battue qu'elle avait été par Mercedes, auteur d'un doublé, et Red Bull Racing. Cette fois, c'est possiblement en troisième force qu'arrive Ferrari en Australie, si l'on met de côté le travail réalisé depuis Barcelone et ce qui a pu y être observé… Une impression dont Charles Leclerc espère bien évidemment qu'elle ne va pas se vérifier une fois les roues posées sur l'Albert Park.
"Déçu, non, ce ne serait pas complètement une surprise", commente néanmoins le Monégasque dans un entretien accordé à Motorsport.com, lorsqu'il lui est demandé s'il vivrait comme une déception le fait de n'être que la troisième force pour débuter la saison. "Et si c'était le cas, nous nous retrousserions les manches et nous progresserions, comme nous l'avons fait l'année dernière."
Peut-être, pourtant, les pilotes Ferrari s'attendaient-ils à de meilleurs résultats ou plus rassurantes confirmations pendant ces essais hivernaux… Comme chez Mercedes, Ferrari a connu une petite alerte moteur au cours de la journée du vendredi, lors de la première semaine de tests. Mattia Binotto, directeur de la Scuderia Ferrari, avait alors déjà admis estimer que son équipe se trouvait derrière ses propres attentes, et plus crucialement, derrière ses rivaux Mercedes et Red Bull.
"Je ne m'étais pas fixé d'attentes", poursuit cependant Leclerc. "L'année dernière, nous étions très bien partis et étions très contents. Et puis la première course a démontré que nous n'avions pas compris où nous nous situions. Cette année, l'approche est différente : nous nous sommes concentrés sur nous-mêmes, même si Mercedes et Red Bull sont très forts. Le [déroulement du] programme a été important pour progresser et mieux connaître l'auto pour être prêts pour Melbourne."
La SF1000 a confirmé qu'elle disposait de plus d'appui que la monoplace de l'année dernière, ce qui semble pour le moment poser des difficultés en ligne droite. Une philosophie assumée par l'équipe, qui disposait d'une marge de manœuvre semble-t-il importante l'an dernier pour faire évoluer la performance de son unité de puissance, au point de mener d'autres équipes et la FIA à se demander dans quel cadre cela se faisait. "L'objectif était de mettre plus d'appui et nous y sommes parvenus", défend Leclerc. "Dans les virages serrés, nous avons plus de grip au détriment de la performance en ligne droite. Ce n'est qu'à la première course que nous saurons si l'équilibre [entre les deux] est correct ou pas, mais quoi qu'il en soit nous avons fait ce que nous voulions faire avec la voiture."
Propos recueillis par Roberto Chinchero
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