Leclerc plaide coupable pour l'accrochage avec Verstappen
Charles Leclerc endosse pleinement la responsabilité de l'accrochage survenu avec Max Verstappen au départ du Grand Prix du Japon, à Suzuka.
Photo de: Andy Hone / Motorsport Images
S'il avait dans un premier temps réservé son jugement à l'arrivée du Grand Prix du Japon, expliquant n'avoir pas encore revu les images, Charles Leclerc a ensuite totalement assumé son erreur commise au départ à Suzuka. Responsable de l'accrochage qui a envoyé Max Verstappen en tête-à-queue au virage 2, le pilote Ferrari a été pénalisé de cinq secondes par les commissaires, et glissé au septième rang final de l'épreuve. Car à cette sanction s'est ajoutée une autre pénalité, de dix secondes, pour être resté en piste avec une monoplace dangereuse, donc plusieurs éléments se détachaient.
Contraint à l'abandon après avoir perdu près du quart de l'appui aérodynamique sur sa RB15, Max Verstappen s'est montré vindicatif envers Leclerc lorsqu'il s'est présenté devant la presse. C'était avant que les deux hommes ne se présentent devant les commissaires pour donner leur version des faits. Avec un peu plus de recul, le Monégasque plaide coupable sans l'ombre d'un doute. "J'ai pris un mauvais départ", raconte-t-il. "J'étais un peu distrait, j'ai vu Seb [Vettel] bouger un petit peu, puis mon temps de réaction a été très mauvais. L'envol n'était pas si mal mais la réaction était mauvaise. Et avec Max, j'ai juste fait une erreur, clairement. J'étais à l'intérieur, derrière Seb et Lewis [Hamilton], et j'ai perdu un peu l'avant. Normalement, on doit anticiper ce genre de choses, et je ne l'ai pas fait. C'est ma faute."
Une faute que les commissaires ont d'abord imaginé ne pas sanctionner, puisque peu de temps après le départ, la direction de course a fait s'avoir qu'il n'y aurait pas d'enquête. Quelques minutes plus tard, cette enquête était finalement lancée, pour n'être étudiée qu'après la course. Un revirement de situation qui a surpris, mais que Michael Masi explique. "De nouvelles preuves sont devenues disponibles, qu'ils [les commissaires] n'avaient pas sur le moment, et ils ont effectivement choisi d'ouvrir l'enquête", précise le directeur de course de la FIA. "Avec ce qu'ils avaient initialement à leur disposition, ils avaient déterminé qu'aucune enquête n'était nécessaire. Ils ont ensuite reçu d'autres images, qu'ils n'avaient pas, et ils étaient dans leur droit [pour ouvrir l'enquête] car il y avait un nouvel élément."
Après cet accrochage, Leclerc est resté en piste plusieurs tours en dépit des éléments qui se décrochaient au niveau de son aileron avant. Le troisième du championnat a également perdu son rétroviseur gauche, qu'il a dans un premier temps essayé de retenir avec une main, au point de passer le 130R en tenant son volant à une seule main.
Une fois passé au stand pour un premier arrêt, lui permettant également de disposer d'un nouvel aileron avant, Leclerc assure que l'absence de son rétroviseur gauche n'a pas eu d'incidence majeure sur les performances de sa monoplace. "Au niveau du pilotage, je perdais un peu plus l'avant", précise-t-il. "Dans l'ensemble, je ne pense pas que ça m'a coûté beaucoup, principalement car ça provoquait du sous-virage. Si ça avait affecté l'arrière de la voiture, j'aurais perdu davantage."
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