Les circuits historiques mis à mal par la F1
La Formule 1 prend-elle le risque de rompre définitivement avec son berceau historique ? Et si tel est le cas, est-ce réellement un danger ? Répondre à la question est difficile et chacun a son avis sur le sujet
La Formule 1 prend-elle le risque de rompre définitivement avec son berceau historique ? Et si tel est le cas, est-ce réellement un danger ? Répondre à la question est difficile et chacun a son avis sur le sujet. Une chose est certaine, la saison 2015 comptera "seulement" huit Grand Prix européens sur les vingt organisés, à condition que l'épreuve allemande soit maintenue, sans quoi ce chiffre chuterait à sept.
Selon Pietro Benvenuti, directeur général du circuit d'Imola, la catégorie reine court un réel danger en se séparant peu à peu de ses circuits historiques. Economiquement, la survie des épreuves sur le vieux continent tient parfois du miracle, ou se concrétise grâce à des soutiens financiers importants.
"Actuellement, il n'y a pas de lieux capables de se permettre de financer la venue de la Formule 1 sans le soutien des gouvernements ou des sponsors", regrette Benvenuti auprès de f1web.it. "Je crois que le monde entier de la F1 doit être changé, en tenant compte du fait que les conditions économiques ont changé. Sinon, le risque est de perdre les lieux historiques qui ont construit le mythe de ce sport."
Imola prêt à chiper la place de Monza
L'Italie est en première ligne face à ce phénomène. Historique parmi les historiques, le Grand Prix organisé à Monza est sous une menace de plus en plus forte, même si plusieurs mesures sont mises en place pour tenter de convaincre Bernie Ecclestone de signer un nouveau contrat. "L'Italie ne peut pas perdre son Grand Prix", martèle Benvenuti. "Même si clairement, la situation est très difficile."
Ce dernier avance dès lors l'hypothèse de relancer un autre lieu historique de la F1 : Imola. Car si le circuit fut le théâtre de drames en 1994 avec les disparitions de Roland Ratzenberger puis Ayrton Senna, il a surtout accueilli la discipline de 1981 à 2006. Depuis, les lieux ont été rénovés et le tracé bénéficie aujourd'hui d'une licence qui correspond au standing requis par la F1.
"En juin dernier, Charlie Whiting a inspecté le circuit. Il a confirmé une licence de niveau 1 jusqu'en juin 2017", assure Benvenuti. "Cela veut dire que l'Autodromo Enzo e Dino Ferrari est en accord avec les exigences pour accueillir une course FIA, y compris la Formule 1."
Une déclaration qui intervient dans le contexte difficile autour de Monza, dont les promoteurs ont déjà annoncé qu'il était éventuellement possible de survire sans la F1.
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