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Les circuits "honnis" : Nelson Piquet et Monaco

Dire que Monaco est un circuit à part est un bel euphémisme

Dire que Monaco est un circuit à part est un bel euphémisme. Son cadre et son défi peuvent autant déchaîner les passions que son anachronisme et son danger peuvent agacer. Et si Monaco fit la part belle aux Senna, Schumacher, Graham Hill et Prost pour ne citer que les plus victorieux ici, d'autres champions du Monde n'eurent pas le même succès.

Si Jim Clark, qui adorait le tracé, fut surtout victime de la légendaire fragilité de ses Lotus, Nelson Piquet n'a jamais cherché à mettre une roue devant l'autre en Principauté. Le Brésilien pouvait être charmeur et charmant comme il pouvait être cynique et désagréable. Or Monaco montra plutôt la face négative du personnage, et lui inspira cette tirade : "Piloter une F1 à Monaco, c'est comme faire du vélo dans une chambre d'hôtel !". Il n'est donc pas surprenant de constater que le triple champion du Monde n'a guère brillé sur le Rocher.

Sa première saison complète se déroula en 1979 sur la peu compétitive Brabham à moteur Alfa Roméo, ce qui lui laissait déjà peu de chances de succès. Parti dix-huitième, il remonta néanmoins jusqu'à la quatrième place grâce à l'hécatombe (huit voitures classées) avant de tomber en panne de transmission en vue de l'arrivée. Disposant d'une monoplace bien plus vivace douze mois plus tard avec le plus compact et fiable Cosworth, Piquet réussit à monter sur la troisième marche du podium après une prestation discrète.

Il fit mieux l'année suivante puisqu'il réussit à décrocher la pole position, bien aidé par le système hydro-pneumatique de sa Brabham qui corrigeait à merveille les inégalités des pistes urbaines. Cependant, gêné par un retardataire, il échoua dans le rail au Bureau de Tabac alors qu'il avait course gagnée, laissant le champ libre à Gilles Villeneuve qui défia les pronostics en faisant gagner une Ferrari à moteur turbo qui n'était en rien prédisposée à briller ici.

Un moteur turbo que Piquet éprouva à son tour en 1982 avec la Brabham-BMW. Cependant, ce fut son équipier Patrese avec un moteur Ford dans le dos qui l'emporta après une fin de course parmi les plus rocambolesques de l'Histoire. Piquet fit lui une course anonyme sur une monoplace encore en rodage et renonça sur souci de boîte de vitesses. Il sera plus à son avantage en 1983 puisqu'il finit dauphin de Keke Rosberg, qui avait choisi de s'élancer en slicks dès le départ malgré la piste encore humide. Bien lui en a prit puisque tous les leaders dont Piquet durent s'arrêter dans les premiers tours pour changer leurs gommes.

L'édition 1984 est rentrée dans l'Histoire pour ses conditions dantesques et par la révélation d'un autre Brésilien, mais Piquet ne dut pas en garder un grand souvenir de son côté : parti neuvième, la Brabham se noya dans l'averse pour renoncer sur souci électrique. Il ne sera pas plus verni en 1985 mais fut une des attractions du Grand Prix malgré lui : une mésentente avec son ex-équipier Patrese (cette fois sur Alfa-Roméo) provoqua un accrochage spectaculaire entre les deux à Sainte-Dévote, sans bobo pour les deux heureusement.

Le Grand Prix le plus symptomatique de sa "flemme" à Monaco fut sans doute celui de l'année 1986 : sur une Williams-Honda pourtant dominatrice cette saison-là, Piquet se qualifia piètre onzième pour finir septième, une performance indigne du talent du pilote et de la machine. Il sera heureusement dans de meilleures dispositions en 1987 où il finira deuxième derrière son rival Senna, qui commençait de plus en plus à lui faire de l'ombre, à plus forte raison à Monaco où Magic triompha cinq fois de suite à partir de 1989.

Et ce ne sont pas les dernières éditions avec Lotus et Benetton que Piquet redora son blason ici puisque trois des quatre dernières courses se sont soldées par un accrochage. Le premier fut dès le premier tour en 1988 en cassant sa suspension sur Eddie Cheever. Le second est du fait d'Andrea De Cesaris qui se précipita en lui prenant un tour au Loews. Au grand dam des deux pilotes qui commencèrent à se disputer alors qu'ils étaient encore dans leur voiture et que celles-ci bouchonnaient la piste !

1990 s'est plutôt conclu par une disqualification ! Le Brésilien partit en tête à queue à nouveau à l'épingle non sans endommager son aileron avant, mais bénéficia surtout de la bienveillance des commissaires pour le remettre sur le bon chemin. Ce qui n'était pas permis et il fut exclu pour cela. Quant à 1991, ce fut aussi court qu'en 1988 : un demi-tour avant de constater que Gerhard Berger lui avait plié une suspension en l'accrochant à Sainte-Dévote...

L'ironie de l'histoire veut qu'en détestant ce circuit et en ne cherchant pas à se donner à fond, Piquet aura eu (sa plus longue carrière aidant) de meilleurs résultats généraux ici avec trois podiums en comparaison de ceux de Clark, qui adorait la Principauté. Mais la F1 n'est plus à une contradiction prête...

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