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Les passages à vide des top teams (2/2)

Onze ans avant cette tragédie italienne, Alain Prost débutait chez McLaren en 1980 à une époque où voir l'une des monoplaces non qualifiée n'était pas une denrée rare

Onze ans avant cette tragédie italienne, Alain Prost débutait chez McLaren en 1980 à une époque où voir l'une des monoplaces non qualifiée n'était pas une denrée rare. En effet, cet impair est souvent arrivé à Patrick Tambay l'année précédente, alors que le Français prouvera par la suite chez Ferrari qu'il était un pilote de valeur. Si Prost a effectué des débuts convaincants en marquant des points dès sa première course et en dominant l'expérimenté John Watson, il a surtout connu des difficultés avec une suspension bien fragile. Les casses de cette dernière lui ont d'ailleurs valu ses deux seuls pépins physiques en carrière, avec un poignet fracturé en Afrique du Sud puis endolori à Watkins Glen en fin de saison.

Cette fois-ci, c'est Prost lui-même qui a claqué la porte de l'équipe le jour même de la course, après avoir déclaré forfait. Il pointera du doigt par la suite la gestion contestable de Teddy Mayer. Par exemple, celui-ci avait fait lever ses pilotes à quatre heures et demi du matin lors du Grand Prix d'Italie pour éviter les embouteillages. Tout cela pour arriver à cinq heures sans soucis au circuit, et attendre qu'il soit huit heures pour que l'équipe prenne son petit déjeuner... Marlboro ne s'y est pas trompé : le cigarettier, déjà très influent dans l'équipe, a favorisé juste après le départ de Prost la prise de pouvoir de Ron Dennis, qui allait remettre l'équipe sur le chemin du succès.

Cependant, Marlboro a été plus inspiré pour imposer un dirigeant que des pilotes car en 1981, la marque a poussé pour que McLaren aligne Andrea De Cesaris aux côtés de Watson. Le père de l'Italien travaillait pour la marque au cow-boy, ce qui a souvent aidé le pilote à faire son chemin en Formule 1 (un peu plus de 200 courses) malgré sa fâcheuse tendance à plier les châssis. Laquelle a au moins eu le mérite de prouver la solidité du châssis en carbone que McLaren a imposé cette année-là, mais a frustré son équipe au point qu'on lui a refusé le châssis de réserve aux Pays-Bas, l'empêchant ainsi de prendre part à la course.

Dix ans plus tard, suite au retrait de Honda et au départ d'Ayrton Senna, l'équipe a enchaîné trois saisons sans victoires en essuyant les plâtres des débuts de Peugeot en F1 pour ensuite casser le contrat de quatre ans liant l'équipe au Lion. Ce qui a permis à Jordan de bénéficier du moteur français gratuitement, la facture étant réglée par McLaren. C'est Mercedes qui a pris la suite en 1995, en imposant Nigel Mansell aux côtés de Mika Hakkinen, bien que Ron Dennis n'ait jamais porté le moustachu dans son cœur.

Le mariage apparaissait contre-nature, mais il prit une tournure indigne du standing de McLaren lorsque l'équipe a annoncé le report des débuts de l'Anglais parce qu'il ne... rentrait pas dans le châssis ! Mansell quitta la F1 pour de bon après une sortie de piste dans le ventre mou du peloton à Barcelone et Mark Blundell prit sa place. Trois ans plus tard, avec un moteur allemand au poil et Adrian Newey aux manettes, l'équipe retrouvait sa place en tête des championnats.

Enfin, si Williams connaît un regain de forme en ce moment après plusieurs saisons noires, les années 80 et 90 n'ont pas toujours gâté l'équipe de Sir Frank. Le plus souvent à cause d'un moteur poussif, comme lors de la période de transition entre le retrait de Renault fin 1997 et le retour de BMW en 2000 où l'équipe s'est contentée d'un Renault client, badgé Mecachrome puis Supertec. Durant ces deux saisons, aucune victoire malgré les efforts de Jacques Villeneuve, Heinz-Harald Frentzen ou Ralf Schumacher qui était passé proche lors de la course folle du Grand Prix d'Europe 1999 au Nürburgring, avant une crevaison.

Même scénario en 1988 où ils se sont contentés, en attendant le retour de Renault, d'un modeste moteur Judd. Ceci parce qu'ils avaient refusé d'engager Satoru Nakajima comme l'exigeait Honda, qui avait signé avec McLaren et qui ne voulait équiper que deux équipes. Ainsi, si Williams pouvait se satisfaire de son duo Mansell-Patrese (le même qui a écrasé la saison 1992), le Judd n'a rapporté que beaucoup de casses mécaniques et deux podiums en Angleterre, sous la pluie, et en Espagne, et encore, plus dus à la combativité de Mansell qu'autre chose.

Un acharnement qui l'a d'ailleurs poussé à rouler sous quarante degrés avec la varicelle en Hongrie. Ce qui a permis à Jean-Louis Schlesser de se donner involontairement une bonne publicité puisque à l'occasion de son remplacement, il a accroché Ayrton Senna en vue de l'arrivée à Monza, privant ainsi McLaren de l'exploit de remporter toutes les courses de la saison.

Ainsi, que les observateurs se rassurent : l'hégémonie Mercedes ne sera pas éternelle.

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