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Les Poulidor de la Formule 1 : Clay Regazzoni

On se souvient principalement de Gianclaudio "Clay" Regazzoni pour deux choses : la première victoire de Williams -dont il fut l'artisan à Silverstone en 1979- et ses années Ferrari où il fut le second de deux grands pilotes, Jacky Ickx et Niki Lauda

On se souvient principalement de Gianclaudio "Clay" Regazzoni pour deux choses : la première victoire de Williams -dont il fut l'artisan à Silverstone en 1979- et ses années Ferrari où il fut le second de deux grands pilotes, Jacky Ickx et Niki Lauda. C'est oublier que le Suisse est rentré dans le cercle des vainqueurs de Grand Prix après cinq départs seulement, et qu'il a frôlé la couronne mondiale en 1974...

Trop beau pour être vrai

D'abord considéré comme un casseur de voitures suite à de nombreux accidents en formules de promotion, Regazzoni finit par attirer l'attention d'Enzo Ferrari. Le Commandatore n'a jamais caché son amour pour les pilotes fougueux, à plus forte raison s'ils sont italophones : Regazzoni a grandi dans le Tessin, en Suisse italienne. Débutant en cours de saison 1970, le Suisse réussit l'exploit de remporter le Grand Prix d'Italie au bout de sa cinquième course ! Plus surprenant encore, il finit troisième du championnat derrière Jochen Rindt, champion à titre posthume, et son équipier Jacky Ickx. L'avenir semblait alors radieux pour Ferrari qui avait dominé le dernier tiers de la saison...

Hélas pour Regazzoni, la Scuderia ne parvint pas à garder le cap et il fut victime, comme Ickx, des errances techniques et politiques de l'écurie italienne les années suivantes. Un détour chez BRM en 1973 n'arrangea rien, mais Enzo Ferrari ne lui en tint pas rigueur au moment de revenir au bercail l'année suivante. Après une année de galère, Ferrari engagea le jeune Luca Montezemolo afin de remettre de l'ordre dans la maison italienne et la catastrophique 312B3 fut revue et corrigée pour le meilleur. Tous les indicateurs étaient au vert pour "Rega". A un détail près..

Occasion manquée

Ce détail se nommait Niki Lauda. Cet Autrichien n'avait pas démontré grand-chose jusque -là, mais il avait impressionné Regazzoni qui l'avait côtoyé chez BRM en 1973. Ainsi, lorsque Ferrari le consulta afin de lui donner un équipier de valeur, le Suisse leur conseilla Lauda et son approche pointue de la course. Un geste qu'il regretta par la suite...

Pourtant en 1974, Lauda n'avait pas encore rassemblé toutes les pièces de son puzzle, pêchant parfois par inattention dans sa préparation. La voie semblait dégagée pour Regazzoni : Tyrrell avait perdu Stewart et Cevert et devait composer avec un duo trop inexpérimenté pour conserver sa couronne. La Lotus 72 commençait à accuser le poids des ans, tandis que la McLaren M23 était plus régulière que conquérante.

Or dans un championnat sans réel favori, la régularité est la clé et Emerson Fittipaldi l'a bien compris. Le Brésilien s'empara du titre mondial au nez et à la barbe (ou plutôt la moustache) du Suisse, victime d'une Ferrari inconduisible au plus mauvais moment.

Une leçon de vie

A l'image de Mark Webber en 2010, Regazzoni avait manqué sa chance au moment opportun et n'allait plus pouvoir la saisir. L'année suivante, Lauda était fin prêt et entama sa domination. "Clay" fut ainsi cantonné au rôle de N°2 en 1975 et 1976. Pire encore, il ne fit rien pour enrayer la spirale négative dans laquelle Ferrari se retrouva après l'accident de Lauda au Nürbürgring. Son départ devint inéluctable.

Le Suisse se cantonna à des équipes de seconde zone durant deux ans avant de rejoindre Williams pour 1979. Il se fit remarquer une dernière fois en ramenant à l'équipe de Sir Frank sa première victoire à Silverstone, après l'abandon de son leader supposé, Alan Jones. Hélas pour lui, cela ne garantit pas sa place pour 1980. Quatre courses plus tard, Regazzoni subit un accident effroyable à Long Beach qui le laissa paralysé.

Le Suisse ne se laissa pas démonter pour autant et continua à piloter malgré son handicap, en Paris-Dakar ou en GT... Il resta actif tout au long de sa seconde vie en fauteuil roulant en participant à des nombreux projets consacrés à faciliter la vie des handicapés et imposa le respect, tel Alex Zanardi aujourd'hui. Hélas, alors qu'il avait échappé à la mort sur les circuits. celle-ci le faucha sur une simple autoroute fin 2006, nous privant ainsi pour l'éternité d'un autre Champion sans Couronne.

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