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Mansell : Moins de 24h après le titre, j'ai appris que j'étais viré

Dans les années 1990, Williams s'est souvent séparé de ses Champions du monde de manière acrimonieuse. C'est notamment le cas de Nigel Mansell.

Nigel Mansell, Williams, en conférence de presse

Nigel Mansell, Williams, en conférence de presse

Ercole Colombo

Nigel Mansell et Williams représentent l'une des associations les plus victorieuses de l'Histoire de la Formule 1. Avec 28 victoires en 95 Grands Prix, leur collaboration a débouché sur pas moins de quatre campagnes lors desquelles le pilote britannique a joué le titre mondial, échouant de très peu en 1986 et en 1987. Il a finalement connu le succès lors d'une saison 1992 dominatrice, couronné quelques jours après son 39e anniversaire.

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La joie n'était manifestement pas le principal sentiment ressenti par Mansell lors de son sacre en Hongrie. "De l'incrédulité", évoque-t-il dans le podcast Beyond The Grid. "'Est-ce la réalité ? Avons-nous vraiment réussi ?' Du vide, de la stupéfaction." Pourquoi ce sentiment de vide ? "C'est la montée d'adrénaline où tout s'arrête quand on accomplit quelque chose de si important à nos yeux, à quoi on a consacré 40 ans", explique l'intéressé. "C'est le sentiment le plus exceptionnel : tout défile au ralenti, comme si on allait mourir. Je pense que ce vide vient du soulagement écrasant que la voiture ait fini la course, d'avoir gagné le championnat."

Nigel Mansell, Williams FW14B Renault, fête son titre de Champion du monde

Nigel Mansell (Williams) fête son titre de Champion du monde

Avec ce titre mondial, Mansell se débarrassait d'un record pas forcément souhaitable : celui du nombre de victoires sans couronne, qu'il a porté à 29 avant de le rendre à celui qui en est encore le propriétaire à ce jour (Max Verstappen ayant brièvement pris le relais l'an passé). Il s'agit de Stirling Moss, qui a remporté 16 Grands Prix et a été quatre fois vice-champion dans les années 1950.

"Stirling est venu me voir à l'occasion de ma 17e victoire en Grand Prix, à Silverstone [course suivant le succès en question, en 1991, ndlr], et m'a dit : 'Eh, mon gars ! Merci beaucoup ! Tu es le pilote le plus victorieux à n'avoir jamais remporté le titre mondial dans l'Histoire !' Je l'ai traité d'enfoiré !" sourit Mansell.

"Il avait été demoiselle d'honneur quatre fois, je l'ai été trois fois. J'étais très content quand j'ai remporté le titre mondial en Hongrie, je lui ai dit : 'Stirling, tu peux récupérer ton record maintenant'. Je ne peux pas répéter ce qu'il m'a répondu, c'était très fleuri ! Sir Stirling était un homme merveilleux."

Nigel Mansell célèbre sa 17e victoire avec Stirling Moss

Nigel Mansell célèbre sa 17e victoire avec Stirling Moss

Cependant, en coulisse, de grandes manœuvres menaçaient l'avenir de Mansell à Didcot. L'Anglais a expliqué que Sir Frank Williams l'avait informé dès le mois de mars qu'Alain Prost pourrait rejoindre l'écurie en 1993, ce qui ne l'enchantait pas. L'arrivée du Français s'est concrétisée ; de son côté, Mansell n'est pas parvenu à trouver un accord avec Williams pour s'associer au triple Champion du monde.

"J'avais hâte de défendre mon titre, je m'attendais à une belle année en 1993, que Prost soit mon coéquipier ou non", affirme-t-il. "Puis, moins de 24h après avoir remporté le titre, j'ai appris que je n'avais pas de volant pour l'année suivante ! Si je voulais vraiment rouler, c'était avec un salaire réduit de moitié par rapport à 1992. Ce n'était pas vraiment une bonne offre, n'est-ce pas !" Et lorsque l'on mentionne l'éventualité que Frank Williams ait essayé de se débarrasser de lui, Mansell rétorque : "Ce n'est rien de nouveau, il l'a fait à un certain nombre de pilotes auparavant."

Mansell avait déjà été associé à Prost chez Ferrari lors de la saison 1990, et la confrontation avait nettement tourné à l'avantage du Français, même si l'écart entre eux au championnat était exacerbé par des pannes plus fréquentes sur le bolide d'Il Leone. Ce dernier est convaincu que la donne aurait été différente chez Williams en 1993, et qu'il aurait battu Prost.

"Aucun doute, à mon avis !" s'exclame-t-il. "En fin de compte, si les voitures étaient fiables, j'avais un tel avantage de force dans le haut du corps que j'aurais fait le job. Et j'avais une confiance incroyable en 1992. Avec mon pied guéri en 1994 [lors d'un bref intérim chez Williams, ndlr], c'était largement plus facile de piloter la voiture ! Ça aurait été relativement bien, c'est dommage que ça ne se soit pas fait."

Nigel Mansell, Ferrari; Alain Prost, Ferrari

Nigel Mansell et Alain Prost au coude-à-coude chez Ferrari

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