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Rétro 1980 - Le premier Grand Prix de Nigel Mansell

Le Britannique Nigel Mansell a disputé son premier Grand Prix de Formule 1 en 1980, en Autriche, dans des conditions particulièrement éprouvantes.

Nigel Mansell, Lotus 81B-Ford Cosworth

Nigel Mansell, Lotus 81B-Ford Cosworth

LAT Images

La route qui a mené Nigel Mansell à la Formule 1 fut semée d’embûches financières et physiques. Le sujet de sa Majesté était un pilote talentueux, certes, mais têtu, renfrogné et ne disposant pas d’une fortune ou de généreux sponsors. Rien, absolument rien ne laissait présager qu’il gagnerait un Grand Prix un jour, ni même qu’il deviendrait Champion du monde !

Après des succès en Formule Ford britannique, et un gros accident dont il émerge avec une vertèbre fracturée, il pilote une March-Triumph Dolomite en 1979 pour l’écurie Unipart Racing Team dans le Championnat BARC/BRDC Vandervell de Formule 3 britannique. Lors de la course organisée en prélude au Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone, Mansell rencontre deux personnages majeurs de l’écurie Lotus de F1 : Colin Chapman et Peter Collins. Ce dernier lui confie qu’il recherche un nouvel espoir britannique et qu’il surveille sa carrière.

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Un job, et un gros crash

Quelques semaines plus tard, Mansell, ingénieur diplômé, se voit offrir un job de représentant commercial chez Lotus. Le pilote à moustaches de phoque court toujours en F3, mais il est victime d’un autre gros crash à Oulton Park après que sa voiture a été accrochée par celle d’Andrea De Cesaris. La monoplace effectue plusieurs tonneaux et le pauvre Mansell s’en sort avec une autre vertèbre fracturée.

Il souffre encore et porte un collier cervical quand Lotus l’appelle pour savoir s’il est intéressé à l'idée d'effectuer des essais à bord de la voiture de F1 au circuit Paul Ricard du Castellet la semaine suivante. Mansell ment sur son état de santé et accepte de piloter. Il se rend dans le sud de la France bourré d’antidouleurs.

Lotus doit remplacer Carlos Reutemann qui va quitter l’écurie et trouver un pilote d’essais. Mansell est donc confronté à Elio De Angelis, Eddie Cheever, Jan Lammers et Stephen South. Grâce aux effets des comprimés analgésiques, Mansell parvient à piloter sans trop de problèmes et maîtrise la voiture. Puis, Lotus confirme que De Angelis sera le pilote régulier pour la saison 1980 tandis que Mansell décroche le poste de pilote d’essais. Il devra toutefois attendre longtemps avant d’effectuer ses premiers tours de roues à bord d’une Lotus 81-Ford. Entre-temps, il court en F3 ainsi qu’en Formule 2 aux commandes d’une Ralt à moteur V6 Honda, grâce à l’appui d’un sponsor.

Un bain d’essence

Après quelques séances d’essais où il fait bonne impression, Lotus lui propose de disputer son premier Grand Prix en Autriche sur l’Österreichring, circuit ultra rapide et très intimidant où les bolides frôlent les rails à près de 300 km/h… Les pilotes réguliers Lotus, Mario Andretti et De Angelis, sont aux commandes de Lotus 81, tandis que Mansell, troisième pilote, est au volant d’une 81B à empattement revu et portant le numéro de course 43. Son ingénieur de piste est Peter Wright, l’aérodynamicien de l’écurie britannique.

Toutefois, la voiture confiée à Mansell ne fonctionne pas au mieux, et à dix minutes de la fin de la seconde séance de qualification, on lui permet d’effectuer quelques tours au volant de celle de De Angelis. Mansell se qualifie dernier sur 24 concurrents, tandis que deux pilotes, Jan Lammers et Jochen Mass, ne sont pas qualifiés.

Le dimanche, sur la grille de départ, ses mécanos ajoutent un peu de carburant dans le réservoir, mais de l’essence coule dans son siège. Mansell, sanglé, ressent une vive sensation de brûlure. Mais il s’apprête à disputer son premier Grand Prix en carrière, alors il ne va pas s’extirper du cockpit !

Les mécanos versent alors sept litres d’eau dans son dos, ce qui le soulage. Pensant le problème résolu, il prend le départ et connaît un bon début de course. Au 13e tour, il occupe la 19e place. Par contre, l’eau s’évapore tout doucement, mais sa combinaison demeure imbibée d’essence. Elle lui brûle la peau et lui inflige une douleur horrible. Mais le Britannique tient bon.

Au 39e tour, il est 13e, mais deux tours plus tard, son moteur Ford Cosworth DFV rend l’âme. Mansell est presque heureux, car il n’aurait jamais été capable de compléter les 13 tours restants. Il est brûlé aux fesses et aux cuisses. Il passe au centre médical où on le couvre de pommade. De retour en Grande-Bretagne, il file vers l’hôpital pour y faire traiter les cloques, ainsi que nettoyer et désinfecter ses plaies. Il mettra 15 jours à s’en remettre, mais cela n’avait aucune importance, car il avait enfin disputé son premier Grand Prix de F1 !

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