Marsouinage : bonne ou mauvaise nouvelle pour Mercedes ?
Voir la FIA intervenir face au marsouinage en Formule 1 sonne au premier abord comme une bonne nouvelle pour Mercedes. Elle pourrait en fait être très mauvaise...
Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images
En prenant la décision d'intervenir pour contrer le phénomène de marsouinage en Formule 1, la FIA a écouté l'appel de certains pilotes et répondu aux préoccupations concernant leur santé. Si ce choix peut apparaître au premier abord comme une bonne nouvelle pour Mercedes, en délicatesse constante avec le marsouinage depuis le début de la saison, cela pourrait en fait avoir l'effet totalement inverse. D'ailleurs, alors que les inquiétudes grandissaient après le Grand Prix d'Azerbaïdjan, Christian Horner redoutait une intervention qui créerait de l'injustice en pénalisant les équipes, comme Red Bull, ayant réussi à s'accommoder du marsouinage.
En réalité, quand on se penche sur les mesures que décide de prendre la FIA, on découvre une approche différente de celle que redoutait le Britannique. Les contraintes que le législateur souhaite imposer aux écuries pourraient avoir un effet néfaste pour le niveau de performance de Mercedes à court terme.
Ce que l'on retient de la décision de la FIA, c'est la volonté d'instaurer une valeur permettant de définir quel seuil de marsouinage serait acceptable sur les monoplaces. Il est question d'un "indicateur, basé sur l'accélération verticale de la voiture, qui va donner une limite quantitative d'un niveau acceptable d'oscillation verticale". C'est cette valeur et son mode de calcul qui sont en cours de définition, en collaboration avec les écuries.
Vendredi, lors des premiers essais libres du Grand Prix du Canada, la FIA utilisera les données télémétriques et analysera le comportement des monoplaces pour mieux comprendre l'incidence du marsouinage. Ce travail se concentrera notamment sur les planchers et les patins des F1. Une fois les données à disposition, il devrait être possible d'instaurer une limite stricte de forces g endurées afin d'éviter qu'un pilote ne se retrouve autant malmené que Lewis Hamilton à Bakou dimanche dernier.
Dès lors que cette limite sera instaurée, les écuries capables de rouler sans subir de marsouinage n'auront rien à modifier pour la respecter. En revanche, les écuries victimes d'un trop important phénomène de rebond se retrouveront face à un casse-tête si elles ne parviennent pas à contenir le marsouinage lorsqu'elles rapprochent leur monoplace du sol.
Pour se conformer à la limite que définira la FIA, il faudra alors peut-être sortir de la fenêtre de réglages idéale et sacrifier ainsi de la performance, par exemple en relevant la hauteur de caisse. Les pilotes qui sont le plus aux prises avec le marsouinage actuellement se retrouveraient débarrassés de cet inconfort mais affectés sur le plan de la performance.
Pour le long terme, la FIA promet de réunir les écuries afin de trouver des solutions pérennes qui éradiqueraient le marsouinage, en visant davantage une échéance telle que la saison prochaine. L'idée serait de supprimer la limite qui sera instaurée dans un premier temps, afin de privilégier un ajustement réglementaire qui réduirait naturellement le marsouinage. Cela pourrait passer par une plus grande liberté technologique au niveau des suspensions, et pourquoi pas par un retour de la suspension active ou par la légalisation des mass dampers. Affaire à suivre !
Avec Jonathan Noble
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