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La mascarade de Spa a failli précipiter la vente de Sauber

Président démissionnaire de Sauber, Pascal Picci fait part de ses désaccords avec Frédéric Vasseur. Il a également détaillé le contexte qui a entraîné les négociations avec Andretti pour la vente de l'écurie.

Antonio Giovinazzi, Alfa Romeo Racing C41

Antonio Giovinazzi, Alfa Romeo Racing C41

Jerry Andre / Motorsport Images

Ces dernières années, bien que discret, Pascal Picci a été une figure importante chez Sauber puisqu'il a joué un rôle capital pour sauver l'équipe en 2016, année durant laquelle elle a été rachetée par Longbow Finance. En tant que président de Sauber Holding, il a travaillé étroitement avec le consortium Islero Investments, dirigé par Finn Rausing, tout en œuvrant sur l'accord permettant à l'écurie d'être baptisée Alfa Romeo.

Cependant, avant le Grand Prix du Mexique au début du mois, Pascal Picci a pris l'équipe par surprise en annonçant sa démission. S'exprimant pour la première fois depuis son départ, qui n'a pas fait de bruit sur le plan médiatique, il explique qu'il ne partageait pas la même vision que Frédéric Vasseur, directeur de l'écurie. "Je ne veux pas être associé au management de Fred Vasseur à l'avenir", révèle-t-il dans une interview accordée à l'édition italienne de Motorsport.com.

Pascal Picci refuse de s'épancher précisément sur ses dissensions avec le Français mais il reconnaît que le choix des pilotes a joué un rôle central dans cette affaire. Sauber a récemment annoncé le recrutement de Guanyu Zhou pour faire équipe avec Valtteri Bottas en 2022, assumant publiquement les opportunités économiques offertes par l'arrivée d'un pilote chinois. Ce choix marque un tournant puisque le second baquet n'est plus attribué à un pilote du giron Ferrari, ce qui avait permis à Antonio Giovinazzi de courir pour Alfa Romeo ces trois dernières saisons.

"La manière dont les pilotes ont été choisis a été l'un des points qui ont brisé les relations entre l'actuel management et moi", confirme Pascal Picci tout en assurant ne rien avoir contre Gunayu Zhou. "Je suis désolé qu'Antonio ne soit plus là et je suis heureux que Zhou arrive. Je connais le jeune Chinois et sa famille depuis que nous avons voulu le faire venir dans la Sauber Driver Academy, ainsi que pour avoir [évalué] les opportunités commerciales qu'il pouvait ouvrir".

Ce qui s'est passé au Grand Prix de Belgique reste une plaie ouverte.

Pascal Picci

Pascal Picci affirme avoir encore toute confiance envers les propriétaires de Sauber, qui ont récemment envoyé un signal fort quant à leur implication alors que des discussions pour un rachat ont eu lieu avec Michael Andretti. Pourtant, l'intention de vendre était réelle, consécutive aux événements de Spa-Francorchamps. Malgré une course inexistante à cause d'une météo exécrable ce jour-là, le résultat avait été entériné avec demi-attribution des points.

"Ce qui s'est passé au Grand Prix de Belgique reste une plaie ouverte", révèle-t-il. "Trois tours sans faire la course derrière la voiture de sécurité ont permis à Williams de prendre des points qui nous ont quasiment privés de tout chance de récupérer leur position au championnat constructeurs. Spa a été un tournant important pour nous : c'est l'une des principales raisons pour lesquelles nous avons décidé d'abandonner la F1 et de vendre."

Les négociations avec Andretti ont finalement échoué car les propriétaires de Sauber ne voulaient pas céder le contrôle total de l'écurie. Pour Pascal Picci, les choix faits par Finn Rausing seront payants pour l'avenir.

"Il est libre de ses choix, il représente les actionnaires et c'est quelqu'un de fiable, qui y consacre toute sa passion et son énergie", assure-t-il. "J'étais du côté de la minorité et j'en ai tiré les conclusions. Finn reste aussi digne de confiance pour moi que les autres personnes qui représentent l'entreprise. Sans hésitation, je souhaite sincèrement le meilleur possible à toute l'équipe pour l'avenir."

"Je suis serein pour l'avenir de l'équipe car les propriétaires sont enthousiastes, ce sont des gens très passionnés, pour qui la priorité numéro un est de protéger le personnel qui compose l'écurie. Ma démission, par conséquent, ne doit en aucun cas devenir une source d'inquiétude pour le personnel de Sauber. J'en suis certain."

Propos recueillis par Franco Nugnes

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