McLaren était prêt à faire une version B de la MCL33
McLaren aurait développé une version B de sa monoplace 2018, la MCL33, si l'équipe avait diagnostiqué ses faiblesses suffisamment tôt.
Photo de: Andy Hone / Motorsport Images
McLaren entretenait de grands espoirs pour la saison 2018, la première après sa séparation avec Honda, mais ceux-ci n'ont clairement pas été satisfaits. L'écurie britannique n'avait pas si mal commencé l'année, puisqu'elle a marqué 40 points lors des cinq premiers Grands Prix, mais le niveau de performance de la MCL33 à moteur Renault a décliné à tel point que seules 22 unités ont suivi lors des 16 autres courses.
Un problème aérodynamique inhérent, qui serait lié à un excès de traînée et à l'incapacité de la monoplace à maintenir un niveau d'appui suffisant dans les virages, était son principal handicap. "Si nous avions découvert ça en avril, nous aurions fini par avoir une voiture B", déclare Sheikh Mohammed bin Essa Al Khalifa, président exécutif et actionnaire de McLaren. "Mais c'était trop tard."
Lorsqu'il lui est demandé si l'équipe s'était rendu compte de l'étendue du problème, le Bahreïnien répond : "Pas avant la trêve estivale. Le temps que ce soit confirmé, il était trop tard."
Brown dément les propos de ses pilotes
Quant à Zak Brown, PDG de McLaren, il tient à démentir certaines rumeurs. "Spécifiquement et techniquement, nous savons où nous nous sommes trompés", commente-t-il. "Une grande partie de ce qui a été rapporté dans les médias – nous aurions par exemple arrêté de développer la voiture à Barcelone – est totalement faux."
Brown fait ici référence à des propos tenus par ses pilotes en octobre dernier. Fernando Alonso avait déclaré : "Nous n'avons pas eu d'améliorations depuis l'Espagne. On voit sur les photos et en piste que les autres équipes du milieu de tableau apportent des choses à chaque course, et pas nous. Nous avons la même voiture qu'il y a 12 mois." Son coéquipier Stoffel Vandoorne renchérissait : "Nous n'avons pas vraiment développé la voiture depuis Barcelone. Jusque-là, nous étions encore un peu compétitifs. Il n'est pas surprenant que nous n'ayons pas progressé."
Brown poursuit : "Nous avons apporté des tonnes d'évolutions jusqu'au Grand Prix des États-Unis. Certaines avaient pour but de résoudre les problèmes, d'autres de les identifier afin de ne pas les reproduire à l'avenir."
Des leçons ont en effet été tirées de cette campagne décevante pour éviter qu'elle ne se répète en 2019. "Je ne sais pas s'il est souhaitable de révéler ce que nous avons découvert et pourquoi, mais nous avons pris des mesures, et le développement de la voiture de l'an prochain nous a aidés à comprendre ce qui clochait", indique Sheikh Mohammed bin Essa Al Khalifa. "Nous sommes donc confiants. Nous savons pourquoi nous n'avons pas pu développer la voiture de cette année. C'était un problème fondamental. Et nous pensons l'avoir résolu."
Avec Jonathan Noble
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