McNish remet en cause la communication entre McLaren et Honda
Yasuhisa Arai, Jenson Button, Kevin Magnussen, Fernando Alonso et Ron Dennis
McLaren
Allan McNish est bien connu pour ses exploits en endurance, ayant remporté les 24 Heures du Mans à trois reprises en quinze ans d'intervalle.
McNish a toutefois été aperçu en F1 également, notamment comme pilote titulaire chez Toyota en 2002, mais aussi comme pilote essayeur chez McLaren de 1990 à 1992. Il est donc bien placé pour évoquer la relation entre l'écurie britannique et son fournisseur moteur, qui à l'époque, était déjà Honda.
Selon le pilote écossais, c'est notamment un manque de préparation du motoriste japonais qui coûte cher à McLaren.
"Honda a commencé à préparer son moteur de F1 il y a seulement deux ans," souligne-t-il sur le site de la BBC. "Mercedes a travaillé sur son moteur turbo hybride pendant quatre ans avant le changement de réglementation en 2014. Le manque de préparation de Honda est évident."
Quand le sarcasme cause des incompréhensions
McNish évoque notamment des problèmes de communication inquiétants entre McLaren et Honda : barrière de la langue et cultures différentes ont vite fait de causer des incompréhensions.
"Quand les Japonais disent 'Oui, nous comprenons', cela ne veut pas forcément dire autant que ce que nous pensons," commente le consultant de la BBC. "Cela signifie qu'ils comprennent les mots qui sortent de votre bouche. Mais cela ne signifie pas forcément qu'ils sont d'accord, ou qu'ils savent quoi y faire."
Le meilleur exemple est celui d'une boîte de vitesses conçue par Honda en 1991. S'exprimant à son sujet, McNish s'était alors montré sarcastique, mais les ingénieurs japonais ne l'avaient pas compris.
"En 1991, McLaren développait deux boîtes de vitesses en réponse à Ferrari, qui avait introduit la boîte de vitesses semi-automatique en 1989," relate le Britannique. "Il y en avait une, semi-automatique, développée par McLaren, et une autre, entièrement automatique, sur laquelle travaillait Honda. L'idée derrière celle-ci était qu'on sortait des stands et qu'elle faisait tout par la suite."
"Mais elle ne marchait pas. Nous avons fait trois jours d'essais à Suzuka et elle changeait de vitesse n'importe quand, n'importe comment. Après le test, Honda a demandé : 'Peut-on la prendre à Budapest et faire la course avec?'. J'ai répondu 'Bah, vous pouvez la prendre à Budapest, mais vous n'allez pas faire la course avec'."
"C'était voulu comme une remarque dédaigneuse, désinvolte, du genre 'Sérieux?'. Mais ils l'ont pris au pied de la lettre et ont cru qu'ils pouvaient faire la course avec. Cela a posé beaucoup de problèmes en interne, mais la boîte de vitesses n'a jamais vu la lumière du jour."
McLaren n'est pas sorti de l'auberge
Aussi McNish constate-t-il avec intérêt que des cadres de son époque reviennent sur le devant de la scène dans cette nouvelle ère de collaboration entre McLaren et Honda.
"Dans ce contexte, il est très intéressant de voir qu'Indy Lall, qui était le team manager de tests et qui travaillait étroitement avec Honda dans leur première période avec McLaren, est de retour après de nombreuses années hors F1, en tant que vétéran qui comprend ces problèmes."
"McLaren était à 2,9 secondes des meilleurs à Silverstone, et au moins deux secondes, c'est le moteur. En F1, c'est énorme. La route va être longue et compliquée," conclut McNish.
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