Mercedes : La sanction de Red Bull coûte à peine "un dixième"
Sans surprise, le son de cloche est différent entre Red Bull et Mercedes quant à l'impact qu'auront les sanctions infligées au taureau rouge après avoir dépassé le plafond budgétaire en 2021.
Photo de: Steven Tee / Motorsport Images
Vendredi dernier, il a été officialisé que Red Bull Racing avait accepté les sanctions proposées par la FIA après avoir dépassé le plafond budgétaire fixé à 146,2 M$ en 2021, avec un excédent de dépenses de près de 1,9 million de livres sterling. L'écurie qui vient de remporter le titre mondial 2022 écope ainsi d'une amende de sept millions de dollars et d'une réduction de 10% de l'utilisation de la soufflerie et du CFD pendant douze mois.
Concrètement, cela signifie que Red Bull n'a plus droit qu'à 25 runs hebdomadaires en soufflerie au lieu du chiffre théorique de 28 pour l'écurie leader du championnat à la mi-saison. Le directeur d'équipe Christian Horner a qualifié cette sanction de "draconienne", estimant que l'impact sur Red Bull allait se chiffrer entre un quart et une demi-seconde. Mais clairement, chez Mercedes, on n'est pas convaincu.
"Ce n'est pas beaucoup plus que ce que l'on perdrait en finissant une place plus haut au championnat [deux runs, ndlr]. C'est moins que ce que l'on perd en finissant deux places plus haut [quatre runs, ndlr]", souligne Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie piste. "Alors je pense que qualifier cela de 'draconien', c'est exagéré. Réduire le nombre de runs [en soufflerie] limite bel et bien la liberté quand on développe un concept, mais nous sommes dans une réglementation assez bien explorée désormais. Mais il faut certainement être plus efficient."
Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie piste chez Mercedes
Selon la règle du handicap aéro favorisant les écuries les moins performantes, Williams dispose actuellement de 46 runs en soufflerie, alors que Red Bull en avait 28 depuis début juillet – et donc désormais 25. Shovlin ne manque pas de faire remarquer que si ces trois runs en moins valaient vraiment une demi-seconde au tour, alors "une écurie de fond de grille aurait un avantage de trois secondes sur celle de devant, et ce n'est pas le cas" – bien que les propos exacts de Horner soient "entre un quart et une demi-seconde".
Ainsi, d'après le Britannique, l'impact "dépend de si l'on prend de bonnes décisions au fil de l'année. Je penserais, en étant réaliste, que cela coûte un dixième, deux tout au plus. Là où ça coûterait cher, c'est si l'on a choisi un concept incorrect et que l'on doit rétropédaler, cela enlève cette liberté d'explorer différentes pistes."
L'analyse est similaire du côté des autres directeurs d'équipe. "La réduction de 10% en soufflerie ne représente pas grand-chose, ce n'est pas une vraie pénalité", assure Günther Steiner, à la tête de Haas F1 Team. "Certes, on fait moins de soufflerie, mais on peut faire autre chose, c'est aussi simple que ça. Ce qu'ils doivent faire, c'est donner une pénalité financière, une réduction du plafond budgétaire, en somme. Cela aurait bien plus de sens que les 10% de soufflerie en moins."
Quant à Frédéric Vasseur, qui dirige Alfa Romeo Racing, il renchérit avec ironie qu'une telle perte de Red Bull lui ferait remettre en question les compétences de ses ingénieurs : "Je ne suis pas sûr que nous gagnions une demi-seconde avec 10% de l'allocation. Ou bien nous sommes vraiment stupides !"
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