Monza veut éviter le "désastre" du GP d'Australie
Le président de l'Automobile Club d'Italie en appelle à la prudence et à l'anticipation en vue du Grand Prix d'Italie de F1, attendu début septembre dans la zone d'Europe la plus durement touchée par le coronavirus.
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
L'annonce mercredi de l'interdiction des grands rassemblements en Allemagne et en Belgique jusqu'au 31 août a une nouvelle fois plongé dans le doute les organisateurs des épreuves estivales de sports mécaniques, et notamment la manche de Spa-Francorchamps prévue le dernier week-end d'août. Mais le rendez-vous suivant, celui de Monza, au programme le 6 septembre, n'est pas épargné.
Bien que le Grand Prix d'Italie soit programmé dans plus de cinq mois, sa tenue dans des conditions normales parait fortement compromise, alors que Monza se trouve au cœur de la région du pays la plus durement touchée par l'épidémie de COVID-19. Les chiffres font froid dans le dos : la Lombardie à elle seule a enregistré 62'153 contaminations chez les personnes officiellement testées et un total de 11'377 décès, dont encore 235 au cours de la journée d'hier. On dénombrait par ailleurs 1'074 personnes se trouvant encore en soins intensifs en ce 15 avril.
"Nous vivons une situation de grande incertitude et en ce moment nous devons agir avec prudence et attention", prévient Angelo Sticchi Damiani, président de l'Automobile Club d'Italie, dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport. La crainte principale de l'organisateur de la manche de Monza serait de revivre le fiasco du Grand Prix d'Australie, première épreuve prévue cette saison et annulée en dernière minute alors que le paddock était au complet et le public déjà présent aux portes du circuit pour assister aux premiers essais libres.
Le président de l'ACI Italia, qui estime déjà les pertes du secteur automobile italien à environ 100 millions d'euros, souhaite faire son possible pour ne pas aggraver la crise économique. En ce sens, et alors que Monza avait attiré l'an dernier 200'000 spectateurs, l'hypothèse d'un Grand Prix organisé à huis clos pourrait mener à renégocier l'accord avec la F1. "Cela interviendra dans un deuxième temps", indique-t-il. "La priorité est de comprendre ce qui se passe dans les pays qui doivent accueillir les Grands Prix, et en Italie et en Grande-Bretagne, d'où provient la majeure partie des personnes qui peuplent le paddock."
"Ce qui est clair, c'est que nous ne pouvons plus nous permettre de faire une erreur comme celle survenue en Australie, où le Grand Prix a été annulé alors que le public se trouvait déjà sur le circuit : là, ils ont perdu énormément d'argent. Et tous y ont perdu : Liberty, les équipes, les organisateurs locaux. Reprendre puis être contraints de s'arrêter à nouveau serait un désastre."
Quant aux délais pour organiser les modalités dans lesquelles pourrait se tenir ce Grand Prix, ils sont indéniablement courts, même pour une course prévue le 6 septembre. "Les équipes ont demandé un préavis de 90 jours : dans l'idée d'une reprise en juillet, nous serions déjà en retard. Peut-être que cela sera repensé et que 60 jours suffiront", suggère Angelo Sticchi Damiani.
Et l'ACI Italia œuvre par ailleurs sur un autre front, celui du Rallye de Sardaigne, initialement prévu en juin et reporté pour le moment à une date inconnue. "Nous avons demandé une date entre septembre et octobre. Nous espérons pouvoir le disputer", conclut le président.
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