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Le moteur Honda, unique source des maux de McLaren ?

Cette semaine, les projecteurs étaient braqués sur les problèmes techniques rencontrés par McLaren avec son moteur Honda, mais est-ce là le seul handicap de la nouvelle MCL32 ?

Fernando Alonso, McLaren MCL32

Photo de: LAT Images

B.V., Barcelone - 69 tours en deux jours. La situation était critique, mardi soir, pour une écurie McLaren-Honda frappée par d'innombrables problèmes techniques liés à l'unité de puissance, notamment au niveau du réservoir d'huile et du moteur à combustion interne. La MCL32 était incapable d'aligner des relais de plus de quelques tours.

Certes, l'équipe a rattrapé le temps perdu, d'abord en parcourant 139 précieuses boucles lors des deux jours suivants, puis en utilisant ce vendredi la dernière de ses deux journées de tournage promotionnel autorisées pour l'année, dans le but de progresser avant les tests de la semaine prochaine. Car le temps perdu, comme nous l'a justement souligné Éric Boullier, ne se rattrape pas.

La fiabilité de l'unité de puissance Honda est à revoir, et son niveau de performance demeure incertain. Cependant, le châssis ne semble pas forcément parfait pour autant. La MCL32 est la monoplace qui a utilisé les gommes ultratendres le plus souvent, en partie pour pallier la température fraîche de la piste le matin, mais aussi parce que ce sont les pneus qui fonctionnent le mieux pour elle.

"McLaren ne peut pas vraiment se plaindre du moteur Honda, parce qu'il n'est actuellement pas utilisé au maximum de sa puissance", affirme Gary Anderson, expert technique de Motorsport.com et ingénieur emblématique de Jordan Grand Prix. "La monoplace a l'air correcte avec les pneus les plus tendres, mais en tendres et en mediums, les pneus les plus pertinents sur ce circuit, elle est absente."

Fernando Alonso, McLaren MCL32

Impossible de passer le virage 3 à fond

Ces difficultés étaient visibles en piste. Dans le dernier secteur, où nous nous rendons fréquemment pour contempler les monoplaces, la McLaren n'avait jamais l'air particulièrement à l'aise. Gary Anderson, qui a observé les F1 avec attention dans d'autres enchaînements du circuit, livre un constat pessimiste pour la MCL32 vis-à-vis du reste du plateau.

"Je me concentrais sur les virages 1, 2 et 3", détaille Anderson. "C'est un complexe, donc si on a la bonne trajectoire dans le premier virage, le deuxième devient plus facile, ce qui facilite le troisième par la suite."

"La Ferrari, pour moi, est sans le moindre doute la voiture la plus stable : précise au millimètre, elle ne semble jamais vraiment changer de trajectoire. Impossible de savoir si ses pneus ont fait cinq tours ou 25, et elle est bonne à la fois en pneus tendres et en mediums."

"La Mercedes a l'air plutôt performante en pneus tendres, peut-être légèrement moins stable et plus sous-vireuse que la Ferrari, mais elle n'est pas si bonne en pneus medium, elle n'a pas d'adhérence avec ces gommes."

"Dans ce complexe, la McLaren n'a jamais eu l'air bonne. Alonso ne pouvait pas accélérer fort à la sortie du virage 2 : dès qu'il le faisait, la voiture devenait instable. De plus, je ne l'ai jamais vu passer le virage 3 à fond. Il fallait qu'il lève le pied soit avant, soit pendant le virage. Ce n'est pas du sous-virage, simplement un manque d'adhérence."

Fernando Alonso, McLaren MCL32

Un virage 9 délicat

Dans le virage 9, le plus rapide du circuit, les lacunes de la MCL32 se font forcément ressentir. Dans cette courbe abordée à près de 250 km/h, la moindre erreur ne pardonne pas. Le débutant Lance Stroll en a d'ailleurs fait les frais avec un tête-à-queue qui a endommagé la Williams FW40 ce mardi, tout comme Valtteri Bottas au volant de la Mercedes W08, parti à la faute le même jour.

Autrement dit, mieux vaut avoir une monoplace capable d'attaquer dans ce virage rapide, mais ce n'est pas forcément le cas de chacune.

"Au virage 9, c'est pareil", poursuit Gary Anderson. "Les pilotes Ferrari ont à peine besoin de lever le pied en entrée. La McLaren n'en est pas capable. Bien sûr, je ne connais pas les charges en carburant, mais si Alonso ne lève pas le pied et ne ralentit pas la voiture de façon significative avant le virage, elle ne le passera pas. Ce n'est pas qu'elle semble avoir un horrible problème d'équilibre, mais un problème d'adhérence."

D'où un bilan plutôt pessimiste de la position de la MCL32 dans la hiérarchie : "La Sauber n'est pas un bon châssis : c'est un extrême. La Ferrari est à l'autre extrême. La McLaren est au milieu dans le meilleur des cas, et encore, en étant clément. Je ne sais pas combien de personnes de chez McLaren sont allées en bord de piste, mais j'y suis allé quelques fois, et je n'ai jamais vu un pilote McLaren pouvoir s'engager en virage avec confiance. Ça s'entend et ça se voit."

McLaren-Honda aura fort à faire lors des quatre jours d'essais restants pour rectifier le tir dans tous les domaines, avant le Grand Prix d'ouverture qui aura lieu à Melbourne dans trois semaines.

Stoffel Vandoorne, McLaren MCL32

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