Moteurs : McLaren ne craint pas d'être désavantagé par Renault
Alors que la lutte pour la quatrième place se dessine entre ces deux équipes, McLaren a de bonnes raisons de ne pas s'inquiéter quant à sa relation avec son motoriste Renault.
Carlos Sainz Jr., McLaren MCL34, devant Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.19
Mark Sutton / Motorsport Images
2019 marque la deuxième année de collaboration avec Renault pour une écurie McLaren fortement ébranlée par un partenariat infructueux avec Honda de 2015 à 2017, et si la saison passée a largement tourné à l'avantage du Losange (122 points contre 62), la hiérarchie est complètement inversée à la mi-saison 2019. C'est bel et bien McLaren qui a l'avantage face à son principal rival pour la quatrième place du championnat des constructeurs, ayant déjà engrangé 60 unités contre 39 pour la structure d'Enstone, qui a rencontré quelques difficultés d'ordre aérodynamique.
Directeur d'équipe chez McLaren, Andreas Seidl se satisfait de la saine rivalité entre les deux écuries dotées des unités de puissance tricolores, d'autant que la réglementation impose aux motoristes une équité parfaite avec leurs clients.
"On dirait vraiment que la principale bataille en milieu de tableau sera entre Renault et nous", commente Seidl. "En fin de compte, cela dépend désormais de l'apport constant d'évolutions, de l'apprentissage de la voiture et de l'exécution des courses. J'ai déjà dit que nous avions une très bonne relation, très saine avec Renault. C'est très transparent."
"Le pas en avant qu'a fait Renault par rapport à l'an dernier est l'une des raisons pour lesquelles nous avons pu faire ce pas en avant avec notre voiture. Il y a donc une pleine confiance en notre partenariat. De plus, d'un point de vue purement réglementaire, il y a une règle claire selon laquelle l'écurie principale et ses clientes ont le même matériel et les mêmes modes moteur." Cette confiance marque un contraste frappant avec la forte détérioration de la relation Toro Rosso-Renault fin 2017, lorsque la Scuderia avait accusé son fournisseur de ne plus lui donner de nouvelles pièces.
Il est vrai que la première évolution de l'unité de puissance Renault n'a pas été adoptée en même temps par les deux teams cette saison, pour des raisons purement tactiques. "Comme toujours, dès qu'ils apportent une évolution, tout d'abord, le déroulement des événements est transparent en matière de timing", indique Seidl.
"Et comme ils l'ont fait à Barcelone, quand nous avons eu la première évolution sur la fiabilité, nous l'avons reçue en même temps. Mais parfois, évidemment, nous ne l'avons pas en même temps car cela dépend de la manière dont elle s'intègre dans le planning général sur la saison entière, afin d'éviter les pénalités."
En revanche, pour ces deux prestigieux constructeurs qui totalisent dix titres mondiaux et 217 victoires en Formule 1 mais n'ont plus gagné un Grand Prix depuis plus de six ans et languissent en milieu de tableau, il n'est pas question d'une collaboration plus étroite. "Notre relation est vraiment uniquement liée à l'unité de puissance. Nous sommes une écurie indépendante et nous voulons le rester", conclut Seidl.
Propos recueillis par Jonathan Noble
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