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Le nouveau campus d'Aston Martin, l'anti-McLaren Technology Centre

Après un retard de deux ans à cause de la pandémie de COVID-19, Aston Martin a officiellement célébré le début de la construction de sa nouvelle usine de Formule 1 et de son nouveau campus, un cap important pour l'équipe.

Aston Martin Campus
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Propriétaire d'Aston Martin, Lawrence Stroll ne cache pas ses ambitions : il veut remporter le titre mondial d'ici trois à cinq ans, et pour ce faire, il est bien conscient que l'écurie doit évoluer. À ce stade, elle est encore basée dans les infrastructures de Silverstone qui accueillaient déjà Jordan Grand Prix à sa fondation, en 1991. Aston Martin a besoin de plus en plus de bureaux temporaires, à tel point que ce site ne convient plus à son fonctionnement.

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Par conséquent, Stroll a validé la construction d'un campus de 37 000 m² sur les terres dont il a fait l'acquisition autour du site actuel. On y retrouvera une usine, une soufflerie, un centre de conférence, un auditorium, un département historique et d'autres bureaux.

En plus d'être complètement durable, le campus inclura des infrastructures 5G et les dernières technologies pour assurer qu'Aston Martin puisse être doté de toutes les nouveautés. Avec un coût final estimé entre 175 M€ et 235 M€, il est espéré que l'écurie pourra s'y installer fin 2022 ou début 2023.

Il s'agira de la première usine de Formule 1 construite depuis que le McLaren Technology Centre a ouvert ses portes en 2004. Cependant, si le célèbre MTC était vu par Ron Dennis comme un spectaculaire symbole de l'ambition de l'organisation de Woking, on peut considérer qu'il est plus esthétique que fonctionnel. Aussi incroyable qu'il ait l'air, l'ambiance stérile qui y règne est souvent mentionnée, et malgré sa taille immense, il n'a pas toujours été adapté assez vite aux besoins du monde de la F1 et de l'automobile, en constante évolution.

La vision de Stroll pour le campus Aston Martin est à l'opposé : un endroit qui n'est pas conçu pour être beau mais pour proposer précisément ce dont l'équipe a besoin – une meilleure communication, des processus accélérés pour le développement de la voiture, et des infrastructures suffisamment grandes pour les 1000 employés dont Stroll espère disposer d'ici quelques années.

"C'est l'inverse de ce qu'a fait Ron Dennis avec [l'architecte] Norman Foster, avec le McLaren Technology Centre", déclare le Canadien. "Ce sont un business, des usines et un campus qui correspondent à notre ADN, à notre culture et à notre histoire. L'objectif pour lequel ils sont construits est de pouvoir être efficace et rationalisé. Et, à nouveau, que tout le monde soit côte à côte sous le même toit."

"Cela en prenant en compte le nouveau Règlement Financier et la direction que nous voyons ce sport prendre à l'avenir. Nous pouvons construire plus d'ateliers si nous le voulons, nous pouvons rétrécir également – pas en réduisant la taille du bâtiment mais en rapprochant les gens. Ce bâtiment représentera véritablement notre image, notre culture et notre ADN."

Otmar Szafnauer, Team Principal et PDG d'Aston Martin F1, Anthony Bamford, président de JCB, et Lawrence Stroll, propriétaire d'Aston Martin F1

D'après Stroll, sans cette nouvelle usine, Aston Martin peinerait à progresser dans la hiérarchie de la Formule 1 : "Avec l'usine actuelle, ç'aurait vraiment été difficile. Nous sommes en train d'ajouter ces bureaux temporaires, ces petits bâtiments qu'on pose par terre pour accueillir notre personnel toujours croissant. La communication n'est pas la meilleure qui soit car tout le monde est éparpillé dans diverses parties de l'usine. L'amélioration de la communication et du développement de la recherche dans le domaine du design était une nécessité. Nous ne pourrions pas continuer à grandir pour atteindre le nombre d'employés que je souhaite avec le site existant. Impossible."

Au-delà des clairs bénéfices que voit Stroll pour le personnel d'Aston Martin avec le nouveau campus, ce dernier montre à quel point l'homme d'affaires est impliqué dans son projet F1. La structure de Silverstone a été vendue et revendue à plusieurs reprises depuis qu'Eddie Jordan s'en est séparé, au fil des ères Midland, Spyker et Force India, mais Stroll a l'intention de rester.

"C'est un investissement sur le long terme", affirme-t-il. "Sans vouloir offenser mes prédécesseurs, aucun d'entre eux n'a mon histoire ni mon bilan avec les succès que j'ai eus. Clairement, je suis passionné. C'est une belle opportunité d'affaire. Je vois la Formule 1 et chaque écurie prendre beaucoup de valeur dans les années à venir."

"Ce n'est pas du tout différent des propriétés dans d'autres sports, si l'on regarde une équipe de football américain, par exemple. Il y a dix ans, une équipe de NFL valait un milliard de dollars, mais aujourd'hui on ne peut acquérir une franchise pour moins de quatre ou cinq milliards de dollars. C'est donc un projet sur le long terme."

"C'est quelque chose dans quoi je prévois d'être impliqué, car je reste un jeune homme, je pense être là pour au moins de très nombreuses années", ajoute celui qui a fêté en 2021 ses 62 ans. "On ne réalise pas ce genre d'investissement et ce projet pour se retirer de quelque manière que ce soit."

Et si l'ère Liberty de la F1 est caractérisée par l'objectif de niveler la hiérarchie en matière de finances et de performance, Stroll est convaincu qu'il ne sera pas possible de rejoindre l'avant de la grille sans investir.

"Si l'on veut triompher en F1, il faut mettre la main au portefeuille. L'argent joue toujours un rôle crucial et continuera de le faire. Nous connaissons tous le plafond budgétaire et sommes tous très réalistes quand à ce qui n'est pas inclus dans celui-ci. Pour nous, ce campus n'a que trop tardé. Le COVID nous a coûté deux ans, sinon nous l'aurions déjà construit ou en serions proches. Mais pour jouer la victoire – et c'est pour ça que je suis là – cet outil est nécessaire à 100%."

"Ce dont on a besoin pour gagner, c'est du bon leadership et de la bonne vision, ce que j'estime apporter. Il faut les finances pour pouvoir se le permettre, il faut les meilleures personnes de cette industrie, et il faut leur donner les meilleurs outils et procédés. Nous avons déjà beaucoup de gens super, mais cela va fournir les outils et les procédés pour recruter ceux que nous n'avons pas. De plus, je peux leur donner mes conseils, ainsi que les conseils et le leadership de l'équipe de management, afin de réaliser tous nos rêves."

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