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L'obssession du secret reste dans "la nature de la F1"

Les nombreuses dissimulations des écuries avant les essais hivernaux ont fait parler, mais la pratique demeure monnaie courante et inhérente à la Formule 1, même dans le monde moderne.

Des mécaniciens poussent la monoplace de Lewis Hamilton, Mercedes W12, dans le garage

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

La culture du secret en Formule 1 est omniprésente, mais elle se heurte aussi continuellement à l'omniprésence des réseaux sociaux et des nouveaux moyens de communication. Néanmoins, cela n'a pas empêché les écuries d'être particulièrement discrètes et précautionneuses au moment de présenter leurs monoplaces 2021, repoussant la découverte de plusieurs solutions techniques à leur première sortie officielle, lors des essais de Bahreïn.

Avant cette première en piste, Mercedes et McLaren ont ainsi masqué certaines zones de leur monoplace sur les images de présentation. AlphaTauri a dévoilé une version avec un nez et une suspension très différents et de la réalité. Et enfin, Red Bull Racing n'a publié aucun cliché du shakedown de sa RB16B, pourtant réalisé à Silverstone bien avant les tests hivernaux.

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Ces attitudes n'ont pourtant pas grand-chose d'étonnant, qui plus est dans une intersaison assez paradoxale. Car si l'on peut parler de relative stabilité réglementaire, notamment à travers le gel partiel des châssis et avant la révolution programmée pour 2022, les quelques modifications imposées par la FIA dans le but de réduire l'appui aérodynamique ont changé la donne. Personne ne voulait dévoiler trop tôt les solutions trouvées pour s'y conformer le plus efficacement possible. L'autre facteur, c'est la vitesse à laquelle il est désormais possible pour une écurie de copier et mettre à profit les idées d'une autre, grâce à des outils technologiques de pointe. Ainsi, Pat Fry n'est pas du tout surpris par le jeu de cache-cache auquel on a assisté.

"Franchement, je pense que c'est juste une question de principe, plus que tout", estime le directeur technique châssis d'Alpine. "On ne donne jamais rien. C'est ce que l'on m'a appris pendant 30 ans, donc c'est difficile de changer maintenant. Je pourrais très bien voir quelque chose sur la voiture de quelqu'un, et s'il y a une ouverture différente ou bien une forme de fond plat différente, je vais la tester en soufflerie en deux jours, puis l'avoir sur ma voiture en une semaine. Je pense qu'il y a de ça."

"Il y a eu un grand changement réglementaire, et même s'il s'agit d'une partie très restreinte de la voiture, il sera assez facile de réagir et de voir si quelqu'un a trouvé quelque chose qui marche mieux que chez les autres. C'est juste la nature de la Formule 1, non ? Nous pensons tous être intelligents, et nous essayons tous de cacher ce que nous faisons. Nous verrons à quel point nous sommes rapides ou non lorsque viendra la course à Bahreïn."

Diffuseur de la McLaren MCL35

Dans le cas de McLaren, le secret entretenu le plus longtemps possible autour du diffuseur s'est confirmé lorsque la MCL35M a pris la piste à Sakhir. Les photographes – que des équipes ne manquent pas d'employer elles aussi – ont braqué leurs objectifs sur l'arrière de la monoplace de Woking, qui a alors révélé une solution singulière, qui n'a pas été vue dans les autres écuries. La peur de voir quiconque s'en emparer rapidement est ce qui a motivé la structure britannique à agir de la sorte. Pour son directeur technique, James Key, il est inéluctable d'être tôt ou tard imité. L'objectif était donc de retarder au maximum cette échéance.

"Pour toute idée que l'on repère, la première chose à faire est de la CFD [mécanique des fluides numérique], donc on peut s'emparer de l'idée d'une autre équipe facilement en quelques semaines de nos jours", rappelle James Key. "Après, il faut vraiment comprendre comment ça fonctionne sur votre voiture, c'est la clé. On peut se retrouver avec une géométrie unique, car on peut en comprendre le principe mais il faut l'adapter pour que ça fonctionne sur votre voiture. Donc il faut probablement faire un test en soufflerie, ce qui prend une ou deux semaines, puis il faut produire [les pièces]. Je suppose donc qu'il faut entre trois et cinq semaines entre le moment où l'on prend une photo et le moment où l'on installe quelque chose sur la voiture, à condition d'y consentir tous les efforts."

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